Clubber jusqu’au petit matin, mode d’emploi
Photo : Alexander Popov, Unsplash Il n’y a rien de mal à abandonner le navire à minuit, si c’est votre truc. Mais il existe un certain sentiment d’accomplissement, de fierté même, qui survient lorsqu’on réussit à pousser la teuf jusqu’au lever du soleil, voire jusqu’au déj le lendemain. Il s’agit d’être impressionné par son propre corps et de lui en être reconnaissant. Cette enveloppe qui craque tous les matins et vous lance dans le bas du dos, celle-là même a réussi à passer une nuit complète à virevolter. Dingue, non ? C’est également un petit doigt d’honneur aux besoins biologiques, aux normes sociales et aux habitudes capitalistes. Non, je n’ai pas eu mes huit heures de sommeil réglementaires. Oui, je sais que beaucoup de gens pensent qu’ils ont mieux à faire. Et oui, peut-être que je me ferai porter pâle au travail. Guess what ? Je n’ai aucun regret et je recommencerai probablement dès que l’occasion se représentera. Publicité Le plus chouette, du moins à mon avis, c’est le sentiment collectif de réussite, celui qui émane parmi les survivants du dancefloor que nous sommes. On a réussi, et on est heureux d’y être arrivés. C’est un peu comme de se réveiller à côté de quelqu’un qu’on aime, sauf qu’il y a plus de monde et que personne n’a dormi. Si vous avez toujours rêvé de danser jusqu’au lever du soleil, j’ai une bonne nouvelle pour vous : c’est une compétence qui s’apprend. Je le sais parce que c’est une compétence que j’ai apprise. Au cours des dernières années, j’ai eu la chance de me retrouver dans des teufs que je ne voulais absolument pas quitter. Je suis passée d’un état de choc à une curiosité dévorante, puis à une jalousie un peu amère à la vue de ces autres capables…