« Théorie de la Création », par Joy Harjo
“I was earth grasping for air. / No one in this universe fit precisely anywhere.”
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En ce lundi 4 novembre 2024, c’est l’entame de la période de trêve hivernale. C’est-à-dire, jusqu’au 31 mars, les locataires ne pourront plus être expulsés de leurs appartements. Une législation qui existe depuis 1956, instaurée suite à l’appel de l’abbé Pierre en 1954, et qui vise à protéger les personnes susceptibles de se retrouver à la rue pour des raisons financières.
Cependant, cela peut engendrer des conséquences pour certains propriétaires, qui se retrouvent parfois avec des locataires ne s’acquittant pas de leurs loyers. C’est le cas de Sandrine. Cette Montpelliéraine a de plus découvert son appartement dans un état déplorable. Dans son volumineux dossier locatif, les images sont éloquentes. “Voici la cuisine, il y a des déchets éparpillés sur le sol, la cuisinière était neuve, le lave-linge aussi, mais ce n’est pas tenable.”
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Elle a loué cet espace à un individu qui ne lui a rien versé durant près de trois ans, avançant un logement insalubre. “Cela représente plus de 45.000 euros, sans compter les factures pour remettre tout en état. Financier, c’est ardu, moralement, c’est délicat. Je dois avouer que nous avons passé des nuits blanches, nous avons été menacés. Personnellement, j’ai suivi un traitement pendant deux ans, et j’ai un certificat médical pour le prouver. Nous nous croisions régulièrement car l’appartement est assez proche.”
Depuis, Sandrine a déposé plainte, envisageant même de vendre son bien. “Cela a engendré une telle source de tracas moraux et financiers que l’on se demande si cela en vaut vraiment la peine. Je soutiens l’idée de louer un appartement à quelqu’un qui en prend soin, en général, cela se passe assez bien. Mais là, nous ne nous attendions pas à une telle situation.”
Le locataire a depuis été condamné à rembourser l’intégralité du loyer, mais en raison de son manque de ressources, il a fait appel. Selon son avocat, Maître Philippe Calafell, Sandrine pourra récupérer tout de même six à sept mois de loyer sur les trois années perdues. Également président de l’Andpi (l’association nationale de défense de la propriété immobilière) à Montpellier, Philippe Calafell estime que la loi est fréquemment en faveur des locataires, au détriment parfois des propriétaires. “
Nous avons une mauvaise réputation. L’avocat de l’assureur ou du propriétaire est souvent perçu à tort. Pourtant, la majorité des propriétaires sont des personnes ayant investi pour leur retraite, ayant parfois hérité d’un petit patrimoine, ou ayant économisé. Et lorsqu’ils subissent un impayé, cela peut être très difficile pour eux. Pour les logements sociaux comme ACM Habitat, les impayés ne sont pas trop préoccupants, car cela est amorti par le collectif. Mais pour les particuliers, la situation est complexe. En cas d’impayés, de non-paiement de charges ou de dégradations, cumulativement, cela entraîne des pertes considérables.”
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L’avocat rappelle que la grande majorité des locataires honorent leurs loyers et qu’en général, les conflits se résolvent à l’amiable. Pour discuter de la trêve hivernale du point de vue des locataires, nous accueillons ce lundi matin Simone Bascoul, présidente de la CLCV pour l’Occitanie, l’association pour la consommation, le logement et le cadre de vie. Elle est notre invitée à 7h45.
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Montpellier (34), 1er juin 2024, 22h30 – Malik (1) se promène paisiblement lors de la fête des fanfares. Cet événement annuel, qui se déroule dans le quartier des Beaux-Arts, est en pleine effervescence depuis plusieurs heures. Tout à coup, une petite dizaine d’hommes, souvent masqués, fait irruption. La suite, il la relatera dans Mediapart quelques jours plus tard :
« Quelqu’un m’a saisi par l’épaule et m’a asséné un violent coup au visage. »
Bilan : une dent endommagée et 42 jours d’ITT. Dans sa plainte, il prétend avoir identifié deux militants d’extrême droite, dont Ongwé L. G. Un témoin, qui a tenté d’intervenir durant l’altercation, a corroboré sa présence. Et le voilà, ce 31 octobre, sur le banc des accusés, mortifié dans une veste de costume bleu marine. Ce jeune homme de 24 ans est membre du Bloc montpelliérain, un groupe qui aspire, depuis le début de l’année, à organiser une mouvance nationaliste-révolutionnaire – des néofascistes – à Montpellier. Il y a un mois, ce groupe a diffusé une vidéo sur les réseaux sociaux – retirée 24 heures après, mais que StreetPress a pu examiner – illustrée par des extraits d’articles de presse relatant l’agression de Malik. Cela semble s’apparenter à une revendication de l’exaction, qui prend une dimension politique pour la victime en raison de son engagement syndical.
À la barre, Ongwé L. G. se défend tant bien que mal, mais souvent de manière incohérente. Bien qu’il reconnaisse avoir été présent sur le lieu de l’agression, il conteste toute implication. Il aurait été convié par un ami rencontré « par le sport » à « se joindre à un groupe d’ultra-droite lors de cette soirée ». Un ami qui l’aurait « perdu de vue » au moment de l’agression. « J’ai été écarté par ce groupe en raison de mon identité », déclare même le jeune homme métisse, qui ne se serait pas senti « à l’aise » avec eux. Une déclaration étrange, car Ongwé L. G. a échangé et quitté l’audience en compagnie de Martial Roudier, un identitaire particulièrement violent de la Ligue du Midi – il a purgé une peine de prison après avoir poignardé un antifasciste mineur. Le procureur n’est pas dupe :
« Si vous en avez été écarté, cela signifie que vous avez fait partie de ce groupe à un moment donné, non ? »
Né en janvier dernier sur les cendres de Jeunesse-Saint-Roch, – groupe dont Ongwé L. G. était déjà membre –, le Bloc montpelliérain se fixe pour objectif de structurer une mouvance nationaliste-révolutionnaire à Montpellier. Un phénomène relativement récent dans le panorama des groupuscules d’extrême droite locaux, longtemps dominé par les identitaires de la Ligue du Midi, vieillissante à cause de l’âge de ses membres.
Alors que Jeunesse Saint-Roch se réfère à un mélange de royalisme et de nazisme, de catholicisme traditionnel et de paganisme, la ligne idéologique du Bloc se veut plus unifiée : en témoigne les conférences portant sur « les bases du nationalisme-révolutionnaire » ou « l’anticapitalisme national » que le groupe organise dans des établissements publics. Rapidement, des stickers « Montpellier, c’est l’Allemagne », ornés d’un char Panzer « Tigre » de l’armée nazie, commencent à se disséminer dans l’espace public.
Les membres ont vite commencé à se manifester dans les rues : le 26 janvier dernier, pendant une mobilisation d’agriculteurs mécontents, Dorian M. enfile sa cagoule en plein milieu d’un groupe s’efforçant de chasser un militant communiste du cortège. Suite au désistement des victimes, il a été relaxé ce 30 octobre pour ces actes de violence. Ce même Dorian M. a également procédé à des intimidations envers les journalistes Samuel Clauzier et Ricardo Parreira durant la manifestation. Dans des images dévoilées par Le Poing, média indépendant montpelliérain, muni de gants renforcés, il se fait entendre asséner :
« En réalité, ici, ce sont les blancs. »
À ses côtés, Ongwé L. G. parle des « Français de souche ».
“Ici c’est les blancs” Le poing a reçu ces images de la manifestation montpellieraine des #AgriculteurEnColere où l’on voit des militants nationalistes du bloc montpellierain intimider le journaliste RicardParreir, article à venir pic.twitter.com/tk997Phzt6
— Le Poing – Montpellier (lepoinginfo) January 26, 2024
Le 3 mars, le canal Telegram Ouest Casual met en ligne une vidéo en provenance de Montpellier montrant un jeune homme portant un t-shirt « Action antifasciste Marseille » se faire agresser par des hommes masqués. La vidéo est accompagnée de leur célèbre slogan : « Montpellier, c’est l’Allemagne ». Entre deux entraînements de boxe avec des membres d’Active Club, un autre groupe d’extrême droite violent, les militants du Bloc ont participé à la manifestation parisienne du C9M, où se rassemblent tous les néofascistes de France. Ils ont également concentré leurs attaques sur une autre cible centrale de leur mouvance : les artistes drags. En juin 2024, le Bloc montpelliérain et la Ligue du Midi ont, par exemple, incité leurs abonnés sur les réseaux à faire des « réservations » pour une lecture pour enfants animée par des drags-queens à la librairie Sauramps lors du mois des Fiertés. Face aux menaces et à la vague de haine en ligne, la librairie a dû abandonner l’événement.
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Mais à l’audience, en écoutant maître Mathieu Sassi, l’avocat d’Ongwé L.G., on apprend que c’est bien son client qui serait victime « d’une campagne de diffamation orchestrée par l’extrême gauche locale ». Il a réclamé l’acquittement du militant d’extrême droite ainsi qu’un complément d’information sur l’enquête. Le procureur, quant à lui, a demandé 12 mois de prison avec sursis, cinq ans d’inéligibilité, une interdiction de port d’arme et un an d’interdiction d’accès au centre-ville de Montpellier. Le jugement sera prononcé le 7 novembre.
(1) Le prénom a été modifié.
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