La PMA pour toutes a été promulguée il y a cinq mois, et depuis…
ÉGALITÉ – Le 29 novembre dernier, l’hôpital de Nancy annonçait avoir réalisé sa première fécondation in vitro (FIV) au bénéfice d’un couple de femmes. L’une des premières en France depuis la promulgation de la loi autorisant la PMA à toutes les femmes le 2 août dernier. L’établissement “est pionnier dans ce domaine, les équipes médicales ont mis tout en œuvre pour débuter ces actes dès que possible”, expliquait le CHRU de Nancy dans un communiqué. Chez les patientes du service, l’attente était “très forte”, assure le docteur Mikael Agopiantz, médecin coordinateur du service. Et d’autres établissements lui ont emboîté le pas. Sollicitée par Le HuffPost, la Direction générale de la santé (DGS) confirme que “des inséminations de ces nouvelles bénéficiaires ont déjà pu avoir lieu dans certains centres”, sans donner de chiffres. Car la demande a explosé depuis la promulgation de la loi. Dans le détail, entre le 2 août et le 15 octobre 2021, 2753 demandes de premières consultations ont été enregistrées dans les centres de don en vue d’une PMA (Procréation médicalement assistée ou AMP pour aide médicale à la procréation) avec don de spermatozoïdes, dont 2487 concernent des PMA pour toutes, révèle au HuffPost la DGS. Parmi ces 2487 demandes, 1171 d’entre elles ont été faites par des couples de femmes et 1316 des femmes seules. Au CHRU de Nancy, on décompte “cinq fois plus de demandes” et les délais pour obtenir un premier rendez-vous sont passés de trois à cinq semaines”. Mais c’est parfois beaucoup plus long. Des longs délais d’attente Mélanie et Emily, toutes les deux âgées de 32 ans, font partie de ces femmes. “Nous avons eu un premier contact avec le Cecos (Centre d’étude et de conservation des œufs et du sperme humain, NDLR) de Toulouse le 19 juillet 2021 et un rendez-vous a…