Loi Bioéthique: Guillaume Chiche et Agnès Thill s’invectivent à l’Assemblée
POLITIQUE – La séquence est éloquente et illustre bien certaines tensions qui règnent autour des débats de la deuxième lecture à l’Assemblée nationale du projet de loi Bioéthique. “Je vous invite à ne pas traiter d’un délit ou d’un crime ceux qui n’en ont pas commis!”, s’est insurgée ce jeudi 30 juillet la députée UDI de l’Oise, Agnès Thill, ancienne marcheuse, face aux accusations insinuées du député Guillaume Chiche, lui aussi ancien LREM. En 2018, l’homme politique avait déjà dit haut et fort en audition ce qu’il pensait de la Manif pour tous. C’était dans le cadre de la mission parlementaire qui précède la révision des lois bioéthique. Ce jeudi c’est la députée exclue de la majorité aux tweets polémiques qui a fait les frais du député très engagé sur les questions d’égalité. “Atteinte à l’honneur” “Quand on peut employer des mots comme ceux de ‘délire ou de fantasme’ pour parler d’identité de genre ou d’orientation sexuelle. C’est des mots que vous avez pu employer un peu plus tôt dans nos débats…Quand vous parlez d’‘envie passagère’ […] vous n’avez peut-être pas l’impression de nourrir une homophobie latente, mais je veux vous dire très clairement que tous ces mots ils font bien le nid de l’homophobie en France […] et ça donne des actes.” Dans cet hémicycle, “je ne dis rien”, s’est défendue Agnès Thill. ”Être traitée d’homophobe dans cet hémicycle alors que je ne dis rien, c’est quand même un peu fort”, s’est-elle encore agacée avant de recentrer sur les débats en cours. “On doit pouvoir être contre cette loi sans être traitée d’homophobe immédiatement. Personne n’y est [sic]”, affirme-t-elle avant d’être vraisemblablement coupée et montrée du doigt, ailleurs dans les gradins. De quoi attiser davantage la colère de la députée de 56 ans: “Je vous invite à ne pas traiter…