La pêche « durable », une notion en passe de s'épuiser

ECONOMIE

La pêche « durable », une notion en passe de s’épuiser

« Répondre aux besoins présents sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs » : telle était la définition de la durabilité donnée par les Nations unies en 1987. En ce qui concerne la pêche, il est clair que le système de gestion actuel échoue à relever ce défi.

Au contraire, l’IPBES, la plateforme scientifique intergouvernementale sur la biodiversité, identifie cette gestion comme la première cause de dégradation des océans. De 1974 à 2021, la proportion de stocks de poissons exploitée selon des pratiques durables a chuté de 90 % à 62 % au niveau mondial.

De plus, « de nombreux produits de la mer présentés comme durables ne le sont pas », avertissent les auteurs d’un article récent appelant à une redéfinition de la pêche durable. Paru dans une revue de Nature, ce texte est le résultat de deux ans de recherches menées par un groupe d’une trentaine de scientifiques.

Sous l’égide de l’association Bloom, ces chercheurs, experts en sciences halieutiques, écologie marine, biodiversité ou économie marine, ont été réunis lors de plusieurs ateliers ayant conduit à cette publication, dirigée par Callum Roberts, professeur de conservation marine à l’université d’Exeter.

« Le modèle actuel de “pêche durable” employé par les gouvernements et les acteurs privés depuis l’après-guerre est désormais obsolète sur le plan scientifique », déclare-t-il.

Des conséquences sous-évaluées

Les chercheurs analysent ainsi les limites du concept de rendement maximal durable, également appelé RMD. Ce paramètre est défini comme la quantité maximale théorique qu’il est possible de prélever d’un stock de poissons sans entraver son renouvellement. La gestion au RMD vise donc à établir des taux de capture permettant une exploitation soutenable des ressources. Depuis 2013, l’Union européenne en fait un objectif central de sa politique de pêche commune.

Cependant, le RMD repose sur une « approche monospécifique », ignorant les effets de la pêche sur les habitats marins, les interactions inter-espèces et les contributions écologiques de ces espèces. Par exemple, la pêche intensive de poissons « fourrages », tels que les anchois, affecte l’ensemble des niveaux trophiques supérieurs.

Le RMD néglige aussi la question des prises accessoires, c’est-à-dire les espèces capturées de manière accidentelle, favorisées par certaines méthodes de pêche.

De plus, alors que le RMD est fréquemment présenté comme un but à atteindre pour optimiser la productivité de la pêche, les chercheurs insistent sur l’importance de considérer l’incertitude provoquée par la dégradation de la biodiversité et le changement climatique, en fixant des taux d’exploitation plus prudents.

Les auteurs suggèrent un ensemble de onze mesures pour parvenir à une gestion véritablement durable des ressources, articulées autour de deux principes fondamentaux : « Pour chaque poisson pêché, il convient de minimiser l’impact écologique et de maximiser les bénéfices sociaux.&em> »

Les chercheurs recommandent surtout d’interdire les engins et techniques de pêche responsables de fortes quantités de prises accessoires ou de destruction des habitats marins, comme le chalutage de fond – dont l’interdiction envisagée dans certaines zones rencontre déjà une vive opposition en Europe. Ils préconisent également de limiter la taille des navires et d’interdire la pêche dans les zones les plus vulnérables, comme les grands fonds.

Redistribuer les bénéfices de la pêche

Leurs recommandations touchent également les dimensions humaines et sociales de la pêche. « Pour tirer le meilleur parti de la richesse de la vie marine, les poissons devraient être réservés à une consommation humaine directe, localement, via des circuits courts », précisent-ils.

Ils soulignent la nécessité de réformer les systèmes de gestion de la pêche pour assurer une distribution équitable et transparente des bénéfices et respecter le droit à la sécurité alimentaire des petits pêcheurs et des communautés autochtones.

« La question est de savoir si les bénéfices économiques de la pêche doivent être accaparés par quelques grands armateurs ou partagés de manière équitable à l’ensemble de la société grâce à une petite pêche côtière, avec des emplois en amont et en aval… », résume Didier Gascuel, professeur en écologie marine à l’Institut agro de Rennes-Angers et co-auteur de l’article.

Les signataires insistent sur l’importance de poursuivre les recherches afin d’adapter leurs propositions aux contextes locaux, tout en rappelant que de nombreuses initiatives similaires sont déjà mises en place ici et là.

Par exemple, au Canada, la pêche au homard à casier est proscrite dans les zones d’alimentation des baleines protégées lorsqu’elles y sont présentes. En Namibie, les prises accessoires des pêcheurs leur sont facturées. En Indonésie, des avancées dans la lutte contre la pêche destructrice s’appuient sur la mobilisation des communautés locales.

Ces exemples pourraient inspirer de nouvelles orientations dans les politiques de gestion des pêches, alors que la France accueillera en juin la troisième conférence des Nations unies sur les océans.

Amazon annonce son premier Fire TV Mini LED — et celui-ci est également conçu pour le jeu

TECHNOLOGIES

Amazon annonce son premier Fire TV Mini LED — et celui-ci est également conçu pour le jeu

a:hover]:text-black [&>a:hover]:shadow-underline-black dark:[&>a:hover]:text-gray-e9 dark:[&>a:hover]:shadow-underline-gray-63 [&>a]:shadow-underline-gray-13 dark:[&>a]:shadow-underline-gray-63″>Le Fire TV Omni Mini-LED ajuste ses paramètres de couleur et de luminosité en fonction de votre environnement.

Clique était à l’ouverture du pop-up One Piece à Paris - Clique.tv

CULTURE

Clique était à l’ouverture du pop-up One Piece à Paris – Clique.tv

Pour célébrer les 25 ans de l’anime, un pop-up store One Piece s’installe à Paris et l’événement réjouit déjà ses fans. Entre produits exclusifs venus tout droit du Japon, activités interactives et masterclass avec les créateurs de la série, les fans vont pouvoir vivre une expérience inédite autour de Luffy et son équipage. Pour cette occasion, le studio de création de l’anime, Toei Animation organise un pop-up entièrement consacré à la série. Une fois arrivé à l’intérieur du shop, on est directement plongé dans l’univers déjanté et si particulier de One Piece grâce au décor futuriste rappelant le laboratoire de Vegapunk. Les lumières et écrans interactifs nous plongent dans l’île futuriste d’Egghead. Réparties sur 2 étages, le lieu offre une expérience immersive unique sur 475 m².  Les 25 ans de l’anime One Piece Isabelle Favre, la directrice marketing de Toei Animation Europe, raconte le lancement de cet événement unique : “Le choix de ce pop-up était comme une évidence pour célébrer cet anniversaire. On voulait un lieu emblématique pour réunir les fans et proposer des produits exclusifs.” Toei Animation et ses partenaires ont installé leur pop-up store immersif en plein cœur de Paris durant deux semaines, jusqu’au 3 novembre 2024. “La vraie date d’anniversaire de l’anime One Piece est le 20 octobre car le tout premier épisode de l’anime est sorti le 20 octobre 1999.” Isabelle Favre L’anime One Piece a déjà un quart de siècle. 25 ans que l’on suit à travers nos écrans de télévision, d’ordinateur ou de smartphone, les aventures de Luffy et de son équipage, d’East Blue au Nouveau Monde en passant par Grand Line. One Piece a su traverser les époques et s’adapter pour toujours rester dans la course, comme le témoignent les changements de direction artistique des épisodes depuis la fin de Whole Cake Island, en passant par Wano, jusqu’aux derniers épisodes à Egghead. N’oublions pas les films qui sont sortis ces dernières années et qui ont réuni des milliers de nakamas au cinéma, que ce soit pour de l’action pure dans Stampede ou autour d’une comédie musicale mettant en vedette l’une des artistes les plus en vogue du moment au Japon : Ado. Ce n’est pas la première fois que l’univers de One Piece débarque en Europe. Le 5 mai dernier, jour de l’anniversaire de Luffy, a marqué le coup d’envoi des festivités avec des structures gonflables géantes dans plusieurs villes européennes : Paris, Madrid, Milan, Berlin et Londres. Chaque ville avait un Gear différent, et nous, chanceux Français, avons eu le Gear 5, dernière transformation emblématique du futur roi des pirates. Heureux hasard ou véritable volonté de nous remercier, nous les deuxièmes plus grands consommateurs de mangas au monde ? Dans tous les cas, cet événement fait partie des nombreux temps forts organisés pour honorer ce quart de siècle de l’anime légendaire. Une offre exceptionnelle venue du Japon Ce pop-up ne se contente pas de produits dérivés classiques : “Pour l’évènement, nous avons fait venir une partie des produits exclusivement du Mugiwara Store d’Harajuku.” explique Isabelle Favre. Ces magasins sont exclusivement dédiés à One Piece, et chaque boutique propose son lot d’exclusivités. Le fait que Toei exporte un tel concept montre leur volonté de régaler les fans du Chapeau de Paille à l’international. Cet événement rappelle ce qu’avait fait The Pokémon Company avec le Pokémon Center éphémère à Paris il y a déjà 10 ans, lors de la sortie de Pokémon X et Y. Côté activités, il n’y a pas de quoi s’ennuyer : on trouve des écrans géants qui permettent de revivre tous les épisodes de l’arc du Pays des Wa et d’Egghead, ainsi qu’un photomaton qui vous photographie aux côtés de l’équipage de Luffy. Un grand système de loterie est également présent, où l’achat d’un ticket à 15€ garantit un lot pour chaque participant. Ce concours est organisé par la célèbre marque Ichiban Kuji, la loterie numéro un du Japon, histoire d’être complètement immergé dans l’ambiance. Les fans peuvent s’initier au jeu de cartes One Piece avec des master games, tout en découvrant la version française en exclusivité mondiale (elle sortira uniquement en 2025). De plus, un espace café propose, non pas les petits plats de Sanji, mais des boissons et des sucreries à l’effigie des personnages de l’anime qui raviront Chopper. Enfin, une exposition de planches Glénat grandeur nature nous replonge dans les moments forts de cette épopée, pour le plus grand bonheur des amateurs de manga. Au-delà du shop Les festivités pour l’anniversaire de One Piece ne s’arrêtent pas là. Deux personnalités clés de l’anime, Tatsuya Nagamine (réalisateur) et Kenji Yokoyama (directeur d’animation) vont faire le déplacement depuis le Japon pour animer une masterclass exclusive le 27 octobre. En parallèle, un concert symphonique se prépare pour ravir les fans de la série. Les musiques emblématiques de One Piece seront jouées en direct dans trois grandes villes françaises : Paris, Lyon et Lille. Des places sont toujours disponibles pour ces événements exceptionnels. En ce moment, les fans de One Piece peuvent profiter de ce magasin mais pas de l’anime : la série est en pause jusqu’à 2025. Isabelle Favre revient sur cette décision : “L’arrêt de l’anime peut paraître soudain, mais cela arrive souvent dans d’autres franchises. Chez Toei, on a réédité l’arc des Hommes-Poissons pour faire patienter les fans.” En attendant le retour de la nouvelle saison pour avril, Toei Animation a prévu de faire patienter les fans en rééditant une partie de l’anime avec des couleurs retravaillées et un son de meilleur qualité. Un cadeau parfait pour combler l’attente.  Et pour les plus impatients, vous pouvez d’ores et déjà jeter un coup d’œil à l’épisode hors-série Fan Letter, sorti ce dimanche 20 octobre et réalisé par la célèbre Megumi Ishitani, à qui l’on doit certains des épisodes les plus plébiscités par le public. Elle nous en met plein les yeux avant de laisser nos dimanches orphelins pendant les six prochains mois. Mais ne doutons pas du retour de notre équipage préféré : ils se sont retrouvés après

L’article Clique était à l’ouverture du pop-up One Piece à Paris est apparu en premier sur Clique.tv.

ACTUALITÉS

Pollution de la mer Mineure en Espagne: chaîne humaine géante pour la dénoncer

ENVIRONNEMENT – Des dizaines de milliers de personnes ont formé samedi 28 août en signe de deuil une chaîne humaine autour de la mer Mineure. Il s’agit d’une lagune salée dans le sud-est de l’Espagne où des tonnes de poissons sont morts des suites d’une pollution aux nitrates agricoles, ont indiqué les organisateurs et des responsables de la région. Les images des poissons morts, que vous pouvez retrouver dans la vidéo ci-dessus, privés d’oxygène par cette pollution, ont fait la Une des médias espagnols et traumatisé l’opinion publique. De gigantesques files d’habitants se tenant par la main et auxquels se sont joints des touristes, beaucoup en tenue de plage, se sont formées le long de la plage d’Alcazares, qui s’étire sur six kilomètres sur les rivages de la lagune, d’une longueur de 73 km, selon des images de la manifestation. Les organisateurs ont estimé à 70.000 le nombre de participants. “C’était une manifestation de deuil pour la mort des animaux … nous avons voulu que les gens leur demandent d’une manière ou d’une autre pardon pour la barbarie que nous leur avons infligée”, a déclaré à l’AFP Jesus Cutillas, l’un des organisateurs.“Depuis des jours, nous avons assisté à la mort de millions et de millions de poissons et voir toutes ces morts inutiles blesse”, a-t-il souligné. 15 tonnes de poissons morts L’objectif de cette action était de “montrer notre détermination pour que cela ne se reproduise plus jamais”, a-t-il expliqué. De nombreux participants étaient en noir tandis que d’autres brandissaient des pancartes avec l’inscription: “SOS Mar Menor”. Selon les scientifiques, la principale cause du manque d’oxygène est l’arrivée dans la lagune de centaines de tonnes de nitrates utilisés comme fertilisants par l’agriculture intensive, qui favorisent la croissance d’algues asphyxiant l’écosystème aquatique, un phénomène appelé eutrophisation. Lundi, au septième jour de…

ACTUALITÉS

Pourquoi le vomi de cachalot est surnommé l’« or flottant »

Photo : VALERY HACHE, AFP. Le pêcheur Narit Suwansang marchait sur une plage de la province de Nakhon Si Thammarat, en Thaïlande, lorsqu’il a aperçu un objet massif ressemblant à un rocher. Avec l’aide de ses proches, il a réussi à le ramener chez lui. Mais il semblerait que ce ne soit pas du tout un rocher, mais une sorte de vomi de baleine. Un vomi qui pourrait valoir plusieurs millions de dollars. Les experts n’ont pas confirmé la composition de cette mystérieuse masse, mais selon eux, il pourrait s’agir d’ambre gris, une substance rare produite par les cachalots, a rapporté le journal local Thai Rath. L’histoire a intrigué les gens à travers le pays et Narit s’est même vu offrir par un homme d’affaires de Phuket 960 000 baht (26 281 euros) pour chaque kilogramme de la substance si elle est authentifiée comme de l’ambre gris. Dans ce cas, la valeur sa découverte – qui pèse environ 100 kilos au total – s’élèverait à plus de 3 millions de dollars. Narit deviendrait instantanément millionnaire. Publicité Mais qu’est-ce que l’ambre gris exactement, et pourquoi vaut-il une fortune ?  « L’ambre gris est une substance produite dans le système digestif des cachalots », explique Chua Aik Hwee Marcus, conservateur du musée d’histoire naturelle Lee Kong Chian de Singapour. Il se forme lorsque les excréments du cachalot s’accumulent autour des restes non digérés d’une proie, et finit dans la mer quand le cachalot meurt. Ces restes non digérés peuvent comprendre des becs, des plumes ou d’autres matériaux durs provenant d’animaux marins comme les calmars et les seiches.  Les experts sont divisés sur la manière exacte dont les cachalots expulsent ces blocs d’ambre gris. Certains pensent qu’il passe par le vomi, d’autres pensent qu’il passe dans les intestins de l’animal avec les matières fécales. Mais…