Avec la jeunesse queer belge qui ne se reconnaît pas dans la Belgian Pride
« Tout le monde est le·a bienvenu·e à la Pride de base, et c’est très bien comme ça même si d’un autre côté, force est de constater qu’on est en fait entouré de personnes hétéro et que c’est pas normal qu’on soit une minorité à notre propre évènement », analyse Zoé, du haut de son mètre 75. La jeune femme à la chevelure flamboyante participait déjà à la Pride il y a trois ans et pour elle, c’est toujours la même chose : « La Pride, telle qu’elle est, n’est pas un évènement hyper revendicatif. » Si elle est consciente de cet aspect apolitique, c’est le sourire aux lèvres qu’elle affirme s’être amusée, même si l’évènement est loin d’une Pride des années 70 : « De mon côté, j’aime bien faire la fête et j’ai adoré qu’il y ait une scène sur laquelle des artistes issu·es de la communauté ont pu performer. » Quoi qu’il arrive, pour Zoé, la présence des personnes queers dans l’espace public est politique : « Peu importe la forme, se rassembler a de l’importance ». Cependant, elle estime aussi que « ce qui est frustrant, c’est que la Belgian Pride, qui est un évènement très médiatisé, ne soit pas utilisé comme levier pour faire bouger les choses. » Selon elle, il faudrait que deux évènements cohabitent, « une Pride pour la célébration et une manifestation pour les revendications ». Source