Sur le référendum en Nouvelle-Calédonie, Macron et ses messages subliminaux
POLITIQUE – Pas question de prendre parti, mais tout de même, “la France serait moins belle sans la Nouvelle-Calédonie”. Cette phrase est celle qui résume la pensée d’Emmanuel Macron tandis que le troisième référendum sur l’indépendance de l’archipel doit ce tenir ce dimanche 12 décembre. Dans ce dossier -traditionnellement géré par Matignon, mais repris par l’Élysée en octobre 2020- le chef de l’État se veut être un partenaire neutre. Sa position officielle: neutralité et respect de la décision des Calédoniens, quelle qu’elle soit. Toutefois, certaines de ses formules sur le sujet laissent peu de place au doute quant à ses envies. “La France serait moins grande” En visite à Nouméa en mai 2018 avant le premier référendum, Emmanuel Macron -après avoir assuré qu’il “n’était pas de sa responsabilité” de “prendre parti”- a ainsi immédiatement ajouté. “En revanche, ce que je peux vous dire, ce que je veux vous dire du fond du cœur et en tant que président de la République, c’est que la France ne serait pas la même sans la Nouvelle-Calédonie”. Quelques semaines plus tard, lors des assises des Outre-Mer, il avait eu cette variante encore plus claire: “Je dois dire avec beaucoup d’émotion et une conviction ici renouvelée que, à coup sûr, la France serait moins grande et moins belle sans la Nouvelle-Calédonie”. À l’issue du 2e référendum en 2020, même son de cloche. Le président de la République a accueilli les 53,3% de non à l’indépendance “avec humilité”, mais aussi “avec reconnaissance”. Et y a vu une “marque de confiance dans la République”. Droite et extrême droite s’engagent pour le non Si dans la bouche du chef de l’État la distance est officiellement de mise, l’opposition, elle, clame haut et fort que la Nouvelle-Calédonie doit “rester française”. Ainsi début décembre, la candidate LR Valérie Pécresse a récemment affirmer…