Une nouvelle résistance à la police, les forces de l'ordre tirent à nouveau à Béziers sur un conducteur imprudent.

HERAULT NEWS

Une nouvelle résistance à la police, les forces de l’ordre tirent à nouveau à Béziers sur un conducteur...

Un conducteur de 24 ans a été arrêté ce samedi 9 novembre 2024 à Villeneuve-lès-Béziers, alors qu’il venait de se diriger intentionnellement vers des policiers, dans la zone de la Méridienne. Une patrouille intervenait, à la suite d’une concentration importante de véhicules. Il n’est pas rare que des “runs” y soient organisés. Une course nocturne se déroulant dans l’illégalité.

À son arrivée sur les lieux, les forces de l’ordre cherchent à appréhender les contrevenants. Certains conducteurs se montrent coopératifs, mais l’un d’eux, en état d’ébriété, choisit de fuir peu avant une heure du matin. Cet homme, venant de Bessan, se précipite alors délibérément vers un agent de police qui était sorti de son véhicule pour effectuer un contrôle.

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Se sentant menacé, l’agent de police sort son arme et fait feu une fois sur le véhicule, touchant un des pneus avant et stoppant ainsi son avancée. Fort heureusement, aucune blessure n’est à déplorer. Dans sa fuite, le conducteur heurte une voiture de police. Ce acte imprévisible aurait pu entraîner des conséquences désastreuses.

Depuis un certain temps, le syndicat Unité SGP Police FO signale une augmentation des refus d’obtempérer. Son représentant dans le Biterrois, Fabrice Aebi, demande une plus grande sévérité. “Si les policiers utilisent leur arme comme cela a été le cas le week-end dernier, c’est que le niveau de violence s’accroît face à des individus inactifs, prêts à courir tous les risques pour se soustraire à la justice.”

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Mise en danger d’autrui

Le jeune homme, qui avait consommé de l’alcool, sera jugé en comparution immédiate ce mercredi 13 novembre devant le tribunal judiciaire de Béziers. Il est inculpé pour refus d’obtempérer avec mise en danger intentionnelle d’un policier, dégradation d’un véhicule de police, récidive de conduite en état d’ivresse et défaut d’assurance.

Le conducteur a été placé en détention provisoire par le juge des libertés de la détention à l’issue de sa garde à vue le 11 novembre.

C’est la seconde fois qu’un policier utilise son arme en se sentant en danger. “Mon parquet continuera à montrer une grande sévérité envers de tels conducteurs dangereux et irresponsables” souligne Raphaël Balland, le Procureur de la République de Béziers.

Le 28 septembre 2024, un policier du commissariat de Béziers, se croyant en légitime défense après une course-poursuite risquée, avait également tiré dans le quartier de la Devèze. Le conducteur a été condamné à quatre ans de prison ferme.

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70 refus d’obtempérer enregistrés chaque jour en France

D’après les données de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière, plus de 770.000 conducteurs circulent sans permis en France. Un chiffre très impressionnant, d’autant plus qu’il ne cesse d’augmenter depuis dix ans. En outre, le nombre de conducteurs sans assurance a grimpé de 202% depuis 2017, avec 240.000 cas de défaut d’assurance en 2023. Les jeunes de 18 à 25 ans sont les plus concernés.

Entre 2016 et 2023, les services de sécurité ont constaté 25.700 délits de refus d’obtempérer routiers en moyenne chaque année. Ceux-ci ont légèrement diminué sur cette période (-5%), avec une hausse entre 2016 et 2021, suivie d’une baisse entre 2021 et 2023. Près d’un refus d’obtempérer routier sur cinq est un délit aggravé, qui, dans neuf cas sur dix, met en danger d’autres usagers de la route. La proportion de ces délits aggravés est passée de 16% en 2016 à 21% en 2023.

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ACTUALITÉS

Reconstitution sur le Pont-Neuf, après le “refus d’obtempérer” mortel

Dursun Aydemir / Anadolu Agency / Getty ImagesCe vendredi 17 juin, sur le Pont-Neuf, au cœur de Paris, une reconstitution était menée par la justice pour tenter de mieux comprendre les circonstances de la mort de deux hommes, abattus par un policier après ce qui serait un “refus d’obtempérer” (photo prise le 25 avril dernier après les coups de feu mortels). JUSTICE – Elle doit permettre à la justice de mieux reconstruire le déroulé des événements. Une reconstitution a débuté ce vendredi 17 juin vers 7 heures du matin sur le Pont-Neuf à Paris où deux hommes en voiture avaient été tués par balles lors d’un contrôle routier le 24 avril par un policier armé d’un fusil d’assaut. La circulation a été bloquée par des fourgons de police côté nord et côté sud du pont, des cavaliers de marquage jaunes disposés sur les pavés et une voiture sombre positionnée comme le soir des faits. Mise en place d’un périmètre de sécurité autour du Pont Neuf pour les besoins d’une opération judiciaire à compter de ce vendredi 17 juin 2022, 06h00. Consultez notre communiqué de presse 👇 pic.twitter.com/SjiL496Gpp — Préfecture de Police (@prefpolice) June 17, 2022 Le policier de 24 ans auteur du tir, casquette grise à visière orange, visage masqué par une cagoule et portant un gilet pare-balles, s’est positionné à l’endroit d’où il est susceptible d’avoir tiré. Il a ainsi mimé sa position de tir, sous le regard d’enquêteurs, de magistrats, mais aussi de son avocat, maître Laurent-Franck Liénard, et de celui des familles des victimes, maître Eddy Arneton. De nombreuses zones d’ombre pour les enquêteurs D’autres policiers se sont mis à la place des policiers de la patrouille qui accompagnaient le tireur le soir des faits, tandis que la voiture a progressivement évolué vers 8 heures pour reproduire…

ACTUALITÉS

“Un refus d’obtempérer toutes les 20 minutes”? D’où vient ce chiffre largement exagéré

Patrick Aventurier / Getty ImagesSelon les syndicats policiers, il y aurait en France “un refus d’obtempérer toutes les 20 minutes dans le pays”. Un chiffre assez largement exagéré (photo d’illustration prise au cours d’un contrôle d’attestation durant le premier confinement, en avril 2020, aux environs de Nîmes). POLICE – C’est une rengaine qui revient à chaque affaire du genre. Après les tirs mortels sur le Pont-Neuf fin avril, après la mort d’un automobiliste à Marseille en août 2021 ou celle d’un routier à Montauban l’année d’avant, et bien sûr depuis les tirs contre une voiture à Barbès en ce début juin, lesquels ont coûté la vie à une passagère, le chiffre est répété sans arrêt: il y aurait “un refus d’obtempérer en France toutes les 15 à 20 minutes”.  Ce lundi 6 juin, les syndicats le martèlent d’ailleurs à l’envi. Le SCSI (Syndicat des cadres de la sécurité intérieure) réclame un “grand plan d’action” contre un “fléau” qui toucherait davantage la France que ses voisins, le secrétaire général d’Unité-SGP demande une présomption d’innocence pour les policiers qui en sont victimes, et son homologue chez les commissaires du SICP exige que “les voyous qui veulent envoyer nos collègues dans des cercueils” soient condamnés sévèrement.  Depuis qu’il est ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin a aussi évoqué ce chiffre. Fin 2021, il le répétait pour défendre l’action du gouvernement, comme vous pouvez le voir ci-dessous, après avoir parlé, à l’automne 2020, à la suite de la mort d’un policier tué par un chauffard au Mans, d’un refus toutes les 30 minutes.  Mais d’où vient ce chiffre? Il a fait son apparition en 2019 après la publication du rapport annuel de l’Observatoire national interministériel de la Sécurité routière, comme le rapportent nos confrères de BFMTV dans ce reportage.  Des refus d’obtempérer, mais pas seulement… Dans…