11-Novembre: Marcel Pinte, plus jeune résistant de France, honoré ce mercredi
HISTOIRE – Considéré comme “le plus jeune résistant de France”, Marcel Pinte, dit Quinquin, qui portait des messages au maquis sous sa chemise et qui est “mort pour la France” en 1944 à l’âge de 6 ans, aura pour la première fois son nom gravé sur le monument aux morts d’Aixe-sur-Vienne, en Haute-Vienne, près de Limoges. Une cérémonie doit rendre hommage à celui qui est considéré comme le plus jeune résistant de France grâce aux recherches et démarches récentes d’un membre de sa famille, Alexandre Brémaud, 28 ans. Avec Marc Pinte, 68 ans, un autre proche, il en raconte l’histoire que les Pinte, par “pudeur”, évoquaient peu. En 1943, Eugène Pinte, le père de Marcel, est le commandant “Athos”, une figure de la résistance limousine qui aura à la Libération jusqu’à 1.200 combattants sous ses ordres. Il possède une couverture idéale: un emploi dans le centre de démobilisation à Limoges où les ouvriers revenant d’Allemagne “favorables à la Résistance” sont recrutés. Une famille de résistants L’ancien officier, “patriote” décrit comme un homme charismatique, “bénéficie de la complicité de son supérieur, passe très peu de temps dans son bureau, possède un véhicule, un laissez-passer, peut inventer de faux ordres de missions, a accès à des papiers officiels et peut ainsi procurer à qui en a besoin des fausses identités”, dit Alexandre Brémaud. Il forme dès 1941 son premier “corps franc” avec une quarantaine d’habitants résistants dans le hameau de la Gaubertie, où il loue une petite ferme avec sa famille. En 1942, des contacts sont établis avec l’Armée Secrète puis début 1943 avec l’Organisation de résistance de l’Armée (ORA). Les Pinte, Eugène et Paule son épouse, leurs cinq enfants, vivent au rythme des réunions clandestines au sein même de la ferme. “Un endroit dissimulé, très difficile d’accès. Les chefs de maquis,…