Préparez-vous : SpaceX Starship va essayer de voler à nouveau bientôt
Elon Musk’s SpaceX lancera bientôt à nouveau sa fusée et son vaisseau spatial Starship. La NASA compte dessus pour ramener des humains sur la lune.
Elon Musk’s SpaceX lancera bientôt à nouveau sa fusée et son vaisseau spatial Starship. La NASA compte dessus pour ramener des humains sur la lune.
La société de satellites NanoAvionics a révélé qu’un objet de la taille d’un pois chiche a frappé son satellite MP42, et a fourni des preuves. Il n’est pas clair s’il s’agissait de débris spatiaux ou d’un impact de micrométéoroïde.
Découvrez comment OpenAI intégrera l’IA dans notre vie quotidienne à travers la révolution robotique. Qu’est-ce que cela a à nous offrir pour l’avenir ? La réponse se trouve ci-après !
Après avoir repoussé les limites du langage avec ChatGPT, OpenAI se penche maintenant sur un secteur qui suscite à la fois excitation et interrogations : la robotique. Et avec l’arrivée d’une ancienne dirigeante de Meta à la tête de la branche robotique d’OpenAI, cette évolution se réalisera plus rapidement que prévu.
Leur but ? Extirper l’intelligence artificielle des écrans pour l’intégrer dans notre réalité physique. Ce développement pourrait changer en profondeur de nombreux aspects de notre vie quotidienne, des tâches ménagères à la gestion industrielle, en passant par les soins de santé.
Depuis sa fondation, OpenAI a concentré ses ressources sur les IA logicielles. Cela inclut notamment ChatGPT, conçu pour fonctionner dans des environnements virtuels ou de traitement de données. Cependant, l’entreprise a indiqué son projet d’explorer la robotique physique. Elle prévoit d’associer des algorithmes d’apprentissage machine à des appareils capables d’interagir directement avec le monde tangible.
En d’autres termes, OpenAI va incorporer l’IA dans la révolution robotique ! L’enjeu ne se limite pas à créer des robots intelligents, mais à leur fournir une compréhension contextuelle suffisante pour réaliser une variété de tâches adaptées aux besoins concrets.
En intégrant des systèmes d’IA dans la robotique, OpenAI cherche à développer des robots capables d’apprendre rapidement et de manière autonome. Cette compétence améliorera leur rendement au fur et à mesure de leurs expériences. Les possibilités d’application seront considérables, surtout dans les entrepôts, où des robots pourraient trier et classer des produits. De même, dans le domaine de la santé, où l’assistance aux équipes soignantes pourrait être automatisée pour les tâches répétitives ou épuisantes.
Dans le secteur de l’automatisation domestique, des robots IA capables de comprendre et d’exécuter des ordres verbaux pourraient transformer notre approche des tâches quotidiennes : nettoyer, faire des courses ou surveiller des appareils. Grâce aux technologies d’apprentissage par renforcement, ces robots seront en mesure de s’adapter à de nouveaux environnements et d’exécuter diverses instructions.
La possibilité de robots IA interagissant dans nos espaces physiques soulève des préoccupations concernant la sécurité et l’éthique. OpenAI a de son côté déclaré son intention de mettre en place des protocoles de sécurité rigoureux. Ceux-ci auront pour objectif de gérer le comportement de ces robots en cas d’interactions imprévues avec des humains ou des animaux.
De plus, des comités d’éthique ont été créés pour analyser les conséquences des applications de l’IA robotique dans la vie quotidienne. Leur rôle sera de s’assurer que ces technologies soient employées de manière éthique tout en respectant les lois. Toutefois, cette promesse sera-t-elle suffisante pour prévenir les dérives de ces robots IA ?
Je soutiens que, grâce à ce nouveau tournant vers la robotique, OpenAI ne se contente plus de simuler le langage et la pensée humaine. Ils cherchent à établir une interaction directe et dynamique entre l’IA et notre environnement physique. Une avancée qui nous projette vers un avenir semblable à la science-fiction. Les robots de demain seront des alliés incontournables de notre quotidien. Êtes-vous d’accord avec cette vision, ou pensez-vous que l’intégration des robots dans notre vie quotidienne est une perspective dystopique ?
En 2022, Benoît Wuzyk projette d’acquérir un appartement. Cependant, à Rueil-Malmaison (92), les tarifs, avoisinant les 8 000 € le m², sont hors de portée pour lui. Il découvre alors qu’il peut bénéficier du bail réel solidaire (BRS). Grâce à ce dispositif, il réussit à obtenir, pour lui et sa famille, un 5 pièces dans son quartier, à 398 000 €, soit 4 200 € le m².
Benoît n’est propriétaire que des murs de son appartement. Le terrain sur lequel son immeuble est bâti appartient à un office foncier solidaire (OFS), à qui le Francilien verse une « redevance » mensuelle de 190 euros. En plus du prix d’achat réduit, le nouvel acquéreur était éligible, au moment de l’achat, à un prêt à taux zéro (PTZ) pour une partie de son emprunt. De quoi diminuer le coût de l’opération financière.
D’après le dernier rapport élaboré par le groupement « Réseau Foncier Solidaire », 1 012 logements en BRS étaient présents en France fin 2022. Qu’ils soient des appartements ou des maisons individuelles, la majorité d’entre eux sont neufs. En dissociant le foncier du bâti, cette structure immobilière assure des prix nettement inférieurs à ceux du marché « libre », offrant ainsi aux ménages plutôt modestes l’opportunité d’accéder à leur propre logement. À la fin de l’année 2022, le revenu fiscal de référence moyen d’un couple avec deux enfants était de seulement 29 507 €.
Les propriétaires BRS doivent occuper leur bien en tant que résidence principale, ce qui contribue à limiter le développement des résidences secondaires dans les zones où ils sont établis. Un autre objectif du dispositif est de lutter contre la spéculation. Les preneurs du bail ne peuvent pas revendre leur bien à n’importe quel prix. Ce dernier est plafonné au prix d’achat initial, augmenté d’une éventuelle plus-value limitée aux travaux d’amélioration. Le foncier, lui, échappe également à la guerre des prix, puisqu’il n’est pas revendu, mais conservé par l’OFS.
Le BRS a d’abord été instauré « dans les zones touristiques et les zones tendues des métropoles », précise Hélène Morel, autrice d’un mémoire-action sur les OFS. Le mécanisme a rapidement conquis les régions Nouvelle-Aquitaine, Bretagne et Normandie, qui à elles seules représentent les trois quarts des opérations.
« Si l’on peut acquérir sur le marché libre à 3 000 € le m², opter pour le BRS à 2 400 € avec une redevance à verser, ce n’est pas forcément attractif. Ce produit a moins de sens en Auvergne qu’en Île-de-France », souligne Jean-Emile Barra, directeur du développement et des relations institutionnelles chez Runimmo, une direction commerciale déléguée pour le compte de promoteurs et de bailleurs.
Cependant, le BRS n’est pas uniquement destiné aux milieux urbains, d’autant qu’il rencontre parfois des difficultés à se développer dans les zones les plus tendues.
L’engagement des collectivités locales se révèle alors un facteur clé de succès. Celles-ci agissent notamment pour favoriser l’accès au foncier pour les OFS, en mettant à disposition des « biens immobiliers appartenant à la collectivité », indique Suzanne Brolly, vice-présidente en charge de l’urbanisme de l’Eurométropole de Strasbourg.
Dans les départements de Vendée et Charente-Maritime, l’OFS Terra Noé « n’achète pas directement au prix du marché », confirme Michaël Jungers, directeur général de cette organisation.
« Nous accédons au foncier grâce aux volontés municipales : ce sont soit des terrains bradés, soit les maires réussissent à convaincre les propriétaires privés de vendre à des prix abordables. »
Certaines collectivités interviennent plus directement : « Notre plan local de l’habitat stipule que dans toute opération de construction de plus de 15 logements, une part doit être réservée aux BRS », souligne Nathalie Demeslay, responsable du service habitat de la métropole de Rennes. L’OFS « Rennes Foncier Solidaire », entièrement financé par Rennes Métropole, rachète alors des logements à l’aménageur responsable de l’opération.
En l’absence d’aides publiques, d’autres OFS font appel à des emprunts de très longue durée auprès de la Caisse des dépôts. Ces prêts sont ensuite remboursés grâce à la célèbre redevance facturée aux ménages. « Plus le foncier est coûteux, plus la redevance sera élevée », observe Jean-Emile Barra. À l’inverse, les OFS qui ne recourent pas à l’emprunt réussissent à proposer des redevances très faibles – 0,15 € / m² à Rennes par exemple.
Arnaud Portier, directeur de l’EPFL Pays basque, met en garde contre les effets négatifs potentiels de ce système :
« Certains promoteurs en tirent parti pour faire grimper les prix du foncier, conscients que les collectivités s’aligneront pour pouvoir produire du BRS ». Pour cette raison, son OFS évite d’inclure des collectivités en son sein : « Nous ne souhaitions pas faire face à la pression d’élus désireux d’entreprendre des opérations en BRS, ce qui nous aurait contraints à racheter des terrains acquis par des promoteurs privés à des prix déconnectés de la réalité. »
Face à ces dérives potentielles, plusieurs OFS assument un rôle de régulateur, qu’ils aient recours ou non à l’emprunt. Certains fixent des prix plafonds pour l’achat de leur foncier. « Nous établissons nos prix d’achat sur la base d’une redevance se situant entre 1 et 1,50 € le m² », explique alors Mickaël Jungers.
Cette rigueur empêche parfois le développement de BRS dans des zones très tendues, où les prix demeurent trop élevés, d’autant plus sans soutien politique. « L’OFS ne peut pas à lui seul réguler les prix du foncier, c’est le rôle des collectivités », défend Juliette Grenier, chargée de mission à la Fédération des Coopératives HLM.
La montée des taux d’intérêt et des coûts de construction ces dernières années a poussé les autorités publiques à augmenter les plafonds de revenus des ménages éligibles aux BRS pour pouvoir proposer des biens à des prix plus élevés. Même si les prix réels des logements restent en dessous des plafonds légaux, cette révision pourrait exclure les accédants les plus modestes.
Selon les projets et le nombre de demandes, certains OFS établissent donc des critères additionnels : priorité aux familles monoparentales, aux primo-accédants… Le montant de la redevance influe également sur les profils des acquéreurs, explique Hélène Morel :
« Elle a le potentiel d’être solvabilisatrice : lorsqu’un bien propose une redevance très élevée et un prix de vente très bas, cela permet d’attirer des ménages avec une faible capacité d’endettement. »
Malgré ces garde-fous, d’autres facteurs risquent potentiellement d’exclure à long terme certains accédants modestes, comme le souligne Jean-Emile Barra. « Un ménage qui souhaite racheter un logement en BRS à un premier acquéreur devra être éligible au dispositif, mais n’aura ni accès au PTZ, ni aux autres avantages fiscaux », rappelle-t-il.
Par ailleurs, certains observateurs s’inquiètent de la situation des revendeurs qui pourraient se retrouver « bloqués à vie » dans des BRS puisqu’ils ne peuvent réaliser de plus-value à la revente et, par conséquent, s’aligner sur des prix de marché, qui ont souvent considérablement augmenté entretemps.
Face à tous ces défis et à la grande flexibilité permis par la loi de 2014, les OFS demeurent les garants d’une application réfléchie du dispositif. Bien qu’ils semblent accomplir leur mission de manière satisfaisante, certains peinent à développer de nombreuses opérations faute de soutien politique ou bancaire. De plus, à ce jour, le BRS reste encore peu connu des ménages.
Lorsque l’on aborde le sujet des chatbots IA, ou de l’intelligence artificielle en général, deux noms reviennent fréquemment : ChatGPT et Claude AI. Cependant, ces deux assistants ne sont que le résultat de deux entreprises majeures de l’intelligence artificielle : OpenAI et Anthropic, qui sont aujourd’hui des leaders dans le développement de modèles de langage et de chatbots de plus en plus avancés.
Mais quelles sont les distinctions entre ces deux entreprises ? Qui détient l’avantage en matière de performance, de sécurité et de perspective d’avenir ?
Alors que nous avons déjà mis en parallèle ChatGPT avec Gemini de Google et Copilot de Microsoft, nous allons aujourd’hui examiner un duel entre OpenAI et Anthropic.
OpenAI a été établi en 2015 et depuis, la startup est rapidement devenue l’une des sociétés les plus influentes dans le secteur de l’intelligence artificielle.
Son modèle de langage phare, GPT (Generative Pre-trained Transformer), est reconnu pour sa capacité à produire un texte pertinent et engageant en réponse à diverses requêtes.
En 2020, OpenAI a introduit GPT-3, suivi récemment de GPT-4, ayant des capacités impressionnantes pour répondre aux besoins des utilisateurs en matière de compréhension, de rédaction et d’interaction conversationnelle.
Anthropic, pour sa part, a été fou ddée par d’anciens membres d’OpenAI et a donc été créée avec l’intention d’explorer des pratiques de développement de l’IA sécuritaires et éthiques.
Claude, son modèle phare, nommé d’après le mathématicien Claude Shannon, se caractérise par sa focalisation sur la sécurité, la transparence et la réduction des biais.
Actuellement, Anthropic a mis au point Claude 3.5 Sonnet et plus récemment Haiku, dans l’optique d’une IA qui est à la fois efficace et consciente des impacts potentiels de ses interactions.
La lutte entre OpenAI et Anthropic est loin de s’arrêter. L’entreprise dirigée par Sam Altman est à présent en train de lancer des agents IA autonomes.
Quant à Anthropic, elle semble se concentrer davantage sur la pertinence des réponses de son chatbot IA.
En parlant de chatbot, examinons les caractéristiques spécifiques à chaque assistant conversationnel d’OpenAI et d’Anthropic.
ChatGPT est un outil polyvalent et adaptable développé par OpenAI et lancé il y a près de deux ans.
Le chatbot s’appuie aujourd’hui sur l’architecture GPT-4o pour fournir une expérience conversationnelle améliorée.
Ses principaux atouts se manifestent sous plusieurs formes :
Pour sa part, Claude AI met l’accent sur l’éthique et la fiabilité en privilégiant une approche responsable de l’intelligence artificielle.
Son développement se base donc sur des principes essentiels :
À ce stade, il apparaît clairement qu’OpenAI et Anthropic ont chacune opté pour des stratégies distinctes afin de se démarquer.
Cependant, à ce jour, ChatGPT semble mener la danse grâce à sa notoriété. Ce qui nous amène à un autre aspect crucial de cette comparaison entre OpenAI et Anthropic : la confrontation entre les performances de ChatGPT et de Claude AI.
Même sans avoir de connaissances en machine learning, il est évident que les assistants conversationnels d’OpenAI et d’Anthropic se distinguent par des approches uniques en matière de génération de contenu.
ChatGPT demeure proéminent par sa tendance à fournir des réponses détaillées et substantielles, ce qui en fait un chatbot AI particulièrement prisé dans des contextes nécessitant des explications complexes ou des idées créatives, surtout avec l’intégration de ChatGPT Search que vous pouvez activer en suivant ce guide.
À l’inverse, Claude AI choisit une approche plus ciblée. Elle privilégie réellement la concision et la prudence dans ses réponses, ce qui le rend bien adapté à des contextes délicats.
La gestion de conversations plus longues met également en lumière d’importantes différences entre les deux assistants.
Grâce à ses récentes améliorations et ses outils d’extension, dont ceux pour Google Chrome, ChatGPT excelle dans le maintien du contexte au cours de dialogues prolongés.
De son côté, Claude AI, tout en maintenant un suivi contextuel efficace, tend à présenter des réponses plus succinctes, conformément, comme toujours, à sa philosophie de sécurité.
En ce qui concerne l’intégration technique, les deux plateformes offrent des solutions API solides pour leur intégration dans des applications tierces.
L’API de ChatGPT, largement utilisée, propose une flexibilité supérieure, permettant aux entreprises de déployer facilement des solutions d’IA à une échelle conséquente.
L’API de Claude, pour sa part, attire spécifiquement les organisations soucieuses de la protection des données, étant plus axée sur la sécurité.
Concernant la compréhension des intentions utilisateurs, chaque assistant met en avant ses forces spécifiques.
ChatGPT excelle dans l’interprétation de directives complexes et s’adapte efficacement aux situations nécessitant une approche créative.
De son côté, Claude AI est souvent préféré dans les contextes professionnels où la précision et l’objectivité sont cruciales, avec une attention particulière pour éviter les biais et les contenus sensibles.
Based on their revenue streams, @AnthropicAI emerges as an infrastructure player, while @OpenAI operates more like a consumer-facing company.
Going to be interesting to see where each company is a few years from now. pic.twitter.com/EPzqgCqZlg
— Kenneth Auchenberg 🛠 (@auchenberg) October 21, 2024
OpenAI et Anthropic, via ChatGPT et Claude d’Anthropic, proposent chacun des formules qui répondent aux besoins de leurs clients respectifs, qu’ils soient particuliers ou professionnels.
OpenAI met à disposition plusieurs versions de son modèle GPT, comme GPT-3.5 et GPT-4. Toutefois, ces modèles sont accessibles à travers des abonnements mensuels.
Par exemple, pour ChatGPT, le tarif est de 20 $/mois pour le modèle GPT-4 dans la version Plus. Sinon, il est possible de choisir une facturation à l’utilisation via l’API.
À noter que le coût de l’API OpenAI pour GPT-4 Turbo est de 0,03 $ pour mille tokens en entrée et 0,06 $ pour mille tokens en sortie, ce qui, à mon sens, fait de ce tarif une option pour des utilisations intensives.
De son côté, Anthropic propose plusieurs options pour Claude, telles que Claude Instant, la plus abordable, ainsi que Claude 3.5 Sonnet, la plus avancée.
Notez que chaque version est proposée à des coûts variés selon ses capacités et ses usages.
Par exemple, Claude Instant est moins onéreux, à 1,63 $ par million de tokens, mais il est principalement destiné aux tâches simples.
À l’inverse, Claude 3.5, qui s’avère efficace pour des tâches plus complexes comme la génération de code et l’analyse de données, peut coûter jusqu’à 11 $ par million de tokens, selon les versions et options sélectionnées.
Pour les entreprises ayant besoin de traiter d’importants volumes de données, Claude pourrait s’avérer plus intéressant grâce à sa capacité à gérer davantage de contexte (jusqu’à 200K tokens), dépassant ainsi ChatGPT, qui atteint un maximum de 128K tokens avec GPT-4 Turbo.
La rivalité entre OpenAI et Anthropic illustre deux visions distinctes de l’intelligence artificielle conversationnelle.
D’un côté, OpenAI, avec ChatGPT, se concentre sur la polyvalence, la créativité et une large adoption grâce à des fonctionnalités diversifiées.
De l’autre, Anthropic, avec Claude AI favorise l’éthique, la sécurité et la justesse de ses réactions.
Bien que ChatGPT domine actuellement en termes de popularité, Claude se distingue néanmoins par sa capacité de traitement et son approche éthique de l’IA.
En ce qui concerne la tarification, les deux entreprises mettent en avant différents modèles : ChatGPT opte pour un abonnement mensuel fixe, tandis qu’Anthropic privilégie une facturation variable basée sur l’utilisation, allant de 1,63 à 11 $ par million de tokens selon les options disponibles.
Pour conclure, le choix entre OpenAI et Anthropic dépend généralement de vos priorités personnelles. Ainsi, réfléchissez à cette question : préférez-vous la polyvalence innovante de ChatGPT ou l’approche éthique et sécurisée de Claude ?
N’hésitez pas à expérimenter les deux plateformes gratuitement dès aujourd’hui pour découvrir laquelle répond le mieux à vos attentes.
Il revient. Quatre ans après son tumultueux retrait de la Maison-Blanche, Donald Trump est devenu le 47e président des Etats-Unis. L’homme d’affaires, qui a su rassembler son électorat tout en grignotant des voix chez sa rivale démocrate Kamala Harris, s’installera au bureau ovale en janvier, bénéficiant d’une victoire indiscutable puisqu’il a remporté à la fois le vote des grands électeurs et le vote populaire, contrairement à son premier mandat.
Malheureusement pour les Etats-Unis et surtout pour le reste du monde, son retour en puissance pourrait s’avérer particulièrement nuisible, avec des mesures fiscales inéquitables, des politiques destructrices pour le climat, une guerre commerciale mondiale et des déstabilisations géopolitiques.
De plus, cette fois-ci, Donald Trump devrait bénéficier des « pleins pouvoirs » : le Sénat est déjà acquis à sa cause, la Chambre des représentants pourrait suivre, et un grand nombre de juges lui sont plus favorables qu’entre 2016 et 2020.
Dans ce contexte, nous avons analysé cinq domaines où le retour de Donald Trump devrait être le plus marquant et préoccupant.
Si Donald Trump met en œuvre son programme économique, le déficit budgétaire sera amené à croître… d’approximativement 8 000 milliards de dollars au cours des dix prochaines années ! C’est en effet l’estimation du Committee for a responsible federal budget, un think tank bi-partisan.
Cette aggravation est principalement due à de vastes réductions d’impôts, dépassant les 10 000 milliards, en faveur des plus riches et des sociétés. Elles seraient légèrement compensées par une diminution de certaines dépenses et des recettes supplémentaires générées par la mise en place de tarifs douaniers. Par conséquent, la dette publique américaine pourrait passer de 100 % du produit intérieur brut (PIB) aujourd’hui à plus de 140 % d’ici 2035.
Premier souci : une telle demande de financement devrait entraîner une hausse des taux d’intérêt dans la décennie à venir. Le taux d’emprunt à 10 ans, actuellement aux alentours de 4,5 %, pourrait être amené à diminuer à court terme grâce à la politique monétaire de la banque centrale, qui est en phase de baisse des taux. Cependant, le besoin massif d’argent de Trump devrait plutôt, toutes choses égales par ailleurs, conduire à une montée des coûts d’emprunt (et donc des taux d’intérêt) à moyen et long terme.
Ce problème interne aux Etats-Unis ne se limitera pas à leurs frontières. La dette américaine agira comme un aspirateur sans précédent de l’épargne mondiale. Alors que le reste du monde est déjà endetté et doit investir massivement dans la transition énergétique, l’innovation, la santé et les retraites, sans oublier la défense face à une Amérique qui se replie, la lutte pour l’épargne mondiale sera acharnée. Cela entraînera des tensions financières régulières.
Ces tensions risquent encore de se transformer en crises bancaires, puisque Donald Trump devrait adopter une politique de déréglementation financière ainsi que de fortes pressions politiques sur la banque centrale. Même un Jamie Dimon, le PDG de J.P. Morgan, qui a longtemps soutenu que de bonnes régulations renforçaient la solidité des bilans bancaires, appelle désormais à une baisse des réglementations.
Nul doute que le Royaume-Uni en profitera pour suivre la même voie afin que la City conserve ses avantages compétitifs. De même, les banques du Vieux continent profiteront de la situation pour demander moins de règles.
Deux scénarios apparaissent désormais possibles. Dans le premier, Donald Trump parvient à appliquer son programme. Les Etats-Unis se trouveraient alors dans une situation semblable aux années 1920 et à la crise de 2007-2008, deux périodes marquées par une triple convergence : des inégalités fortes et croissantes, des banques peu régulées, et au final, une crise financière d’ampleur historique.
Dans le second scénario, les Républicains conservateurs en matière de budget freinent les baisses d’impôts que souhaite Trump (par exemple à hauteur de 5 000 milliards de dollars, comme en 2017).
C’est la tendance ressentie chez les analystes de marchés après l’annonce de la victoire de Donald Trump. Selon un adage américain, il pourrait « aboyer plus fort qu’il ne mord ». Mais quand la première puissance économique mondiale mord, même légèrement, elle a tout de même le potentiel de causer des dommages à tout le monde.
Christian Chavagneux
Il est difficile de reprocher à Donald Trump le manque de clarté de ses intentions. Celui qui prendra ses fonctions en janvier prochain a promis un renforcement significatif de la guerre commerciale. Il souhaite porter les droits de douane à 10 % (contre 3 % actuellement) sur tous les produits importés. La Chine, pour sa part, aura un traitement défavorable avec un taux de 60 %.
L’augmentation des droits de douane sur certains produits n’est pas nouvelle, tant les tensions commerciales sont vives depuis des années. Mais le durcissement du protectionnisme américain promis par Donald Trump est d’un tout autre niveau : la dernière fois qu’une telle hausse des tarifs douaniers a été observée aux Etats-Unis remonte aux années 1920.
Si un taux de 10 % peut sembler modeste, il est en réalité très conséquent, sachant que le droit de douane moyen dans le monde est de 3,9 % et qu’aux Etats-Unis, il est même légèrement inférieur (3 %). L’ampleur de la mesure est d’autant plus importante qu’elle touchera tous les pays du monde et tous les produits.
Si les fabricants étrangers et les distributeurs américains ne modifient pas leurs marges, à court terme, ces hausses de tarifs devraient être répercutées sur le consommateur américain. Mais les conséquences ne se limiteront pas aux Etats-Unis, car ce durcissement du protectionnisme de la part de la première puissance économique mondiale risque de bouleverser les flux commerciaux internationaux.
En ciblant très spécifiquement la Chine, avec un taux de 60 %, les exportations de Pékin vers les Etats-Unis devraient mécaniquement diminuer. Une récente étude du Cepii anticipe une réduction de 80 % des exportations chinoises vers Washington si Donald Trump met en œuvre ses promesses. Les capacités de production chinoises étant telles, ce que Pékin n’exporte plus aux Etats-Unis sera vraisemblablement redirigé ailleurs. À commencer par l’Europe, qui pourrait être inondée de Made in China dans ses magasins.
Justin Delépine
Rebelote ! Donald Trump n’a pas seulement été réélu, il a également l’intention de renforcer les inégalités aux Etats-Unis. Son programme économique prévoit déréglementation et baisses d’impôts, les mêmes politiques ayant contribué à enrichir les plus riches et à appauvrir les moins chanceux depuis les années 1980.
Le Républicain va reconduire les réductions d’impôts instaurées en 2017 et arrivant à expiration l’an prochain. Ces allégements fiscaux aux plus riches et aux entreprises n’ont pas eu l’effet d’un « ruissellement » sur la classe moyenne comme il l’affirmait. Le coefficient de Gini, qui mesure les inégalités de revenus, a augmenté après la mise en place de ces réductions d’impôts, atteignant son niveau le plus élevé depuis 1967 avec 0,494 en 2021.
Ce n’est pas de nature à préoccuper l’ancien homme d’affaires, qui veut aller encore plus loin. Il envisage ainsi de faire baisser le taux d’imposition des sociétés. Celui-ci, déjà réduit de 35 % à 21 % en 2017, devrait bientôt passer à 15 %. Le Président promet aussi de nouvelles exonérations fiscales sur le revenu. Des mesures qui bénéficieront uniquement à ceux suffisamment riches pour être imposés.
Selon les calculs du think tank Tax Foundation, cette politique fiscale, couplée à l’augmentation des droits de douane qui alourdira le prix des biens importés, réduira le revenu net des 40 % des Américains les plus pauvres d’ici 2034. Ainsi, les 20 % des ménages les plus pauvres verront leur revenu diminuer de 0,6 %, tandis que le deuxième quintile (les ménages se situant entre les 20 % les moins riches et les 60 % les plus riches) connaîtra une baisse de 0,4 %.
Quant aux 20 % les plus riches, ils devraient bénéficier d’une augmentation de 3,1 % de leur revenu après impôts. De quoi exacerber les inégalités déjà profondes qui prévalent dans ce pays.
Juliette Le Chevallier
« One of the greatest scams of all time » (traduction : « une des plus grandes arnaques de tous les temps ») . Voilà comment Donald Trump qualifie le réchauffement climatique. À quel point donc devrions-nous nous inquiéter de ses perspectives en matière climatique ?
À l’international, Donald Trump a déclaré qu’il ferait à nouveau sortir l’Amérique de l’accord de Paris sur le climat. C’est un coup de tonnerre semblable à celui de 2016, mais amplifié, car l’urgence est telle que tout retard dans les politiques de décarbonation représente une véritable bombes climatique.
À court terme, les négociations de la COP 29 qui débutent la semaine prochaine en Azerbaïdjan, déjà mal engagées, sont plus que jamais compromises. Leur principal enjeu sera d’accroître les financements des pays riches en faveur des nations en développement. Mais si l’acteur mondial principal (en termes d’émissions historiques de gaz à effet de serre) se retire, il sera très compliqué de progresser vers un accord.
Sans financements additionnels significatifs, on craint que les pays émergents et en développement n’acceptent pas d’élever leurs engagements climatiques à court terme. Cela sera d’autant moins probable que les pays riches, à commencer par les Etats-Unis, n’intensifient pas leurs efforts pour diminuer leurs propres émissions de gaz à effet de serre.
De surcroît, l’Europe, dont la détermination climatiques a notablement faibli à cause de la montée des droites dure, pourrait être encore moins encline à maintenir son cap si son concurrent américain choisit de faire un pas en arrière. L’élévation des engagements nationaux (et leur mise en œuvre), au Sud comme au Nord, demeure pourtant une condition essentielle pour s’aligner sur l’objectif vital de rester bien en dessous de 2 °C. Pour référence, les politiques en cours conduisent vers un réchauffement global de + 3 °C.
Sur le plan intérieur, le second mandat de Donald Trump devrait avoir un impact climatique et environnemental bien plus désastreux que le premier. Il est difficile de dire si le nouveau Président va annuler – et dans quelle mesure – les subventions massives accordées aux industries vertes sous Joe Biden dans le cadre de l’Inflation Reduction Act. En effet, ces mesures favorisent le « made in America », ce qui réjouit les dirigeants républicains du secteur. Cet héritage pourrait donc demeurer intact.
En revanche, Donald Trump sera en mesure de modifier considérablement les normes environnementales, bien plus facilement que lors de son premier mandat. Cela pourrait accentuer la prospection et la production de combustibles fossiles, la construction automobile (thermique) et les industries polluantes, ou encore faciliter l’exploitation des centrales électriques à charbon et à gaz.
Au cours de ses quatre premières années au pouvoir, il avait œuvré à supprimer une centaine de réglementations environnementales, dont celles limitant les émissions des véhicules et des centrales électriques. Cependant, ses équipes avaient été confrontées à une fonction publique réticente et à des recours devant la justice fédérale, qui ont souvent annulé ses réformes jugées illégales et mal préparées. De plus, ce qui avait été abrogé sous Trump a pu être facilement rétabli et même renforcé sous Biden.
Depuis, les collaborateurs de Donald Trump ont tiré des leçons de leurs erreurs passées. Ils vont procéder à un nettoyage approfondi au sein des administrations, notamment dans la puissante Agence de protection de l’environnement (EPA) et dans les instances de recherche. Ils s’assureront que les réformes futures soient juridiquement solides et difficilement annulables par la suite.
Donald Trump devrait être soutenu par un congrès désormais majoritairement républicain et par les nombreux juges nommés durant son premier mandat, dont trois à la Cour suprême, qui est majoritairement conservatrice.
Antoine de Ravignan
L’Ukraine endure. Dans son message de félicitations à Donald Trump, le président Volodymyr Zelensky a rappelé que son pays fait « d’un soutien fort, continu et bipartisan » dépendre de l’aide des Etats-Unis. Or, celle-ci pourrait diminuer, le camp trumpiste ayant critiqué à plusieurs reprises la politique de livraison d’armes à l’Ukraine initiée par Joe Biden.
Le candidat Trump a promis de mettre fin à la guerre en moins de vingt-quatre heures, sans préciser comment il s’y prendrait. « Il y a beaucoup d’incertitudes sur ce dossier : pourrait-il trouver un accord avec Poutine ? Va-t-il suspendre les livraisons d’armes ? », questionne Adrien Schu, maître de conférences en science politique à l’Université de Bordeaux.
Cependant, le chercheur souligne qu’entre les Républicains modérés et les Démocrates, le Congrès maintiendra toujours une majorité transpartisane en faveur du soutien à l’Ukraine.
« Cette majorité sera-t-elle suffisante pour contraindre l’action présidentielle ? Pour l’instant, nous ne le savons pas », ajoute-t-il.
Concernant le conflit israélo-palestinien, le milliardaire devrait poursuivre la ligne de son prédécesseur, c’est-à-dire un soutien militaire et politique au gouvernement de Benyamin Netanyahou. Ce dernier s’est réjoui sur X (ex-Twitter) : le retour de Trump à la Maison-Blanche « offre un nouveau départ pour l’Amérique et un réengagement puissant en faveur de la grande alliance entre Israël et les Etats-Unis ».
Bibi – surnom du Premier ministre israélien – sait que le prochain Président ne devrait plus dénoncer la « crise humanitaire » (terme utilisé par les démocrates) à Gaza ni inciter verbalement Israël à faire preuve de retenue, comme l’a fait Biden.
« Lors de son premier mandat, Donald Trump avait entouré de Républicains traditionnels issus de l’establishment. Ceux-ci ne partageaient pas forcément la même vision que lui et ont agi comme des contre-pouvoirs internes. Mais il s’est séparé de ces personnes et la loyauté sera le principal critère pour former sa prochaine administration », ajoute Adrien Schu.
En résumé, Trump pourra décider seul de sa politique étrangère qui semble promettre d’être encore moins atlantiste, moins multilatérale, et davantage axée sur le bilatéralisme et la compétition.
Eva Moysan
What’s really behind these return-to-office mandates?
La semaine dernière, Nvidia a officiellement surpassé Apple pour se hisser au rang de la plus grande entreprise mondiale. Ce changement met en lumière l’impact croissant de l’intelligence artificielle sur Wall Street.
Les actions de Nvidia ont augmenté de 2,9 % pour atteindre 139,93 dollars. Cela a entraîné une capitalisation boursière de 3 430 milliards de dollars pour l’entreprise, dépassant ainsi celle d’Apple, qui est de 3 380 milliards.
Depuis la fin de l’année 2022, Nvidia a augmenté de plus de 850 %. Le fabricant de chips représente à présent 7 % de la capitalisation de l’indice S&P 500. Plus remarquable encore, il est à l’origine d’un quart de l’augmentation de 21 % de l’indice cette année. Bien que Nvidia ait atteint cette première position en juin, ce leadership n’a duré qu’une seule journée.
L’intelligence artificielle continue d’être un moteur de croissance pour les géants mondiaux. Apple introduit l’IA dans ses derniers modèles d’iPhone, tandis que Microsoft, Amazon, Alphabet et Meta investissent massivement dans les services cloud et d’IA. Toutes ces entreprises, sauf Apple, figurent parmi les plus gros clients de Nvidia. Leur engagement envers l’IA ne fait que croître, accentuant l’importance de Nvidia dans le paysage technologique.
De son côté, Apple a récemment soulevé des préoccupations parmi les investisseurs. Les résultats dévoilés la semaine dernière ont montré un recul des recettes, accentué par des tensions avec la Chine. Pour sa part, Nvidia annoncera ses résultats financiers plus tard dans le mois. Les analystes prévoient une performance impressionnante, anticipant un doublement des revenus cette année et une hausse de 44 % l’année prochaine.
Le succès de Nvidia dépend également de sa capacité à calmer les inquiétudes des investisseurs. Les préoccupations liées à la puce Blackwell, qui a subi des retards techniques, semblent maintenant apaisées. Parallèlement, des ventes robustes de Taiwan Semiconductor Manufacturing Co. indiquent une demande soutenue pour l’IA. De plus, OpenAI, soutenue par Nvidia, a récemment été valorisée à 157 milliards de dollars suite à une levée de fonds.
D’après Fall Ainina, responsable de recherche chez James Investment Research, les ramifications de l’IA sont déterminantes. « Les grandes entreprises technologiques investissent des centaines de milliards de dollars dans ce domaine », souligne-t-il. Nvidia se positionne de manière favorable dans cette dynamique, avec des perspectives très prometteuses. En résumé, l’IA transforme Wall Street et Nvidia en est le principal acteur bénéficiaire.
AprèsAprès le scrutin du 5 novembre, la moitié des Américains se sent mal en point, tandis que l’autre moitié se réjouit. Pourquoi Kamala Harris a-t-elle tant raté face à un candidat d’extrême droite, grossier et diviseur ? À quoi ressembleront les premiers jours et mois de Donald Trump à la présidence, dès janvier 2025 ? Quelle est la véritable essence de son projet ? Qui le soutiendra ? Et quelles répercussions pour un monde dévasté par les conflits ?
« Trump, et maintenant ? », émission spéciale diffusée par Mediapart le jeudi 7 novembre, en direct sur Mediapart.
Une émission conçue et présentée par Mathieu Magnaudeix.
Avec :
Retrouvez toutes nos émissions ici.
Chaque semaine, Alternatives Economiques vous propose une sélection de quatre graphiques qui offrent une perspective différente sur l’actualité.
Dans ce nouveau graphorama : le parti démocrate a vu ses voix diminuer chez presque toutes les catégories d’électeurs entre les deux élections présidentielles américaines ; avant de fermer des ateliers, Michelin avait déjà réduit ses effectifs en France ; les demandes de HLM augmentent à un rythme bien plus soutenu que celui du nombre de logements disponibles ; la dépendance commerciale de la Georgie envers la Russie et ses alliés.
Jeunes, âgés, ruraux, citadins, latinos, blancs, aisés, modestes… Récemment, l’analyse de la sociologie électorale américaine est approfondie pour comprendre comment Donald Trump est devenu le 47e président des Etats-Unis. Comme dans toutes les situations précédentes, il est crucial de croiser les critères sociologiques pour appréhender les nuances du vote. Par exemple, en ne considérant que l’âge, on méconnaît l’impact de l’origine ethnique ou du niveau d’éducation des votants, et vice versa.
Les sondages « sortie des urnes » aux Etats-Unis – très détaillés – permettent de mieux comprendre l’analyse. Ils révèlent que les principaux équilibres de 2024 n’ont pas beaucoup évolué par rapport aux élections antérieures. On observe une tendance au vote démocrate plus forte chez les jeunes, les diplômés, les citadins, les immigrants, ou les femmes. À l’inverse, les hommes, les blancs, les personnes âgées ou les non-diplômés sont plus enclins à voter républicain.
Mais alors, qui a causé la défaite de Kamala Harris ? En fait, presque tous les groupes sociaux ! Le constat principal de cette élection est en effet celui d’un recul notable du vote démocrate dans chacun de ses groupes d’électeurs. À l’exception de quelques sous-groupes comme les femmes blanches diplômées, la candidate démocrate a reculé presque partout, bien que l’intensité de ce recul varie selon les groupes.
Cette régression s’observe également sur le plan territorial, touchant presque tous les Etats (48 sur 50), qu’ils soient des bastions démocrates ou des swing states. Pour de nombreux analystes américains, cette régression quasi uniforme s’explique par le bilan économique de Joe Biden, perçu négativement, notamment en raison de l’inflation. Une dynamique puissante que ni la campagne de Kamala Harris ni les sous-groupes qui lui sont traditionnellement favorables, ni les hésitants ou les républicains modérés n’ont réussi à renverser.
Vincent Grimault
Alors que les discours sur la réindustrialisation se multiplient, Michelin a annoncé en début de semaine la fermeture de deux de ses usines en France, à Cholet et Vannes, entraînant ainsi la suppression de 1 254 emplois. La justification ? La concurrence croissante des pneus à bas coûts, principalement provenant de fabricants asiatiques, qui grignotent sans cesse des parts de marché aux marques premium telles que Michelin.
Sur une période de dix ans, la part de marché des fabricants dits premium a chuté de 10 points de pourcentage au profit des pneus d’entrée de gamme, selon Michelin pour soutenir sa décision. Cependant, cette fermeture suscite autant de questions, car malgré une concurrence intense qui impacte le modèle économique de Michelin, l’entreprise n’est pas en difficultés financières. L’industriel clermontois a réalisé près de 2 milliards d’euros de bénéfices l’année passée, dont plus d’un milliard a été redistribué à ses actionnaires sous forme de dividendes ou de rachats d’actions.
En examinant de plus près, l’entreprise améliore sa santé financière tout en réduisant progressivement sa présence industrielle en France. En sept ans, les effectifs de Michelin dans l’Hexagone ont diminué de 30 %, et les employés français ne représentent plus que 14 % du personnel mondial. Avec un marché français ne représentant qu’une faible portion des ventes (8,8 %), Michelin abandonne encore un peu plus l’Hexagone. Un autre exemple du rôle déterminant des « champions nationaux » dans le processus de désindustrialisation.
Justin Delépine
C’est un record : les demandes de logements sociaux en France ont franchi le cap des 2,7 millions, selon l’Union sociale pour l’habitat (USH), qui signale une montée en puissance au premier semestre 2024, sur l’ensemble du territoire. La hausse du nombre total de logements dans le parc HLM, passant de 4,5 millions en 2016 à 4,7 millions en 2023, est largement insuffisante pour résoudre l’engorgement.
Le nombre d’attributions a ainsi chuté de 6 % par rapport à 2022, selon l’Agence nationale de contrôle du logement social (Ancols). Ce dernier observe également un allongement des délais d’attente, atteignant 743 jours en moyenne (soit 3 ans et 7 mois en zone tendue). Alors que les demandes et renouvellements explosent, les radiations pour attribution et non-renouvellement diminuent.
Au-delà des conséquences de la crise sanitaire et de la guerre en Ukraine, les bailleurs sociaux pointent du doigt la réduction des objectifs de production de l’État, le gel des fonds pour rénover le parc social par le précédent gouvernement, et la diminution de l’aide personnalisée au logement (APL) que l’État impose depuis 2018.
En prenant en compte l’augmentation du taux du livret A à 3 % – engendrant une hausse des taux d’intérêt pour les bailleurs et alourdissant leur dette – et la montée du taux de TVA sur le logement social de 5,5 % à 10 %, l’USH estime à 14 milliards d’euros le montant des financements retranchés depuis 2017. Elle exprime une préoccupation croissante pour l’avenir, d’autant plus que le budget 2025 laisse présager de nouvelles coupes.
Jérôme Latta
Les élections législatives en Géorgie ont été officiellement remportées par le parti au pouvoir Rêve géorgien, le 27 octobre. Cependant, la victoire de cette formation pro-russe est largement contestée, tant par l’opposition pro-européenne que par de nombreuses ONG indépendantes, observateurs internationaux, et même par l’UE et les États-Unis.
La présidente de la Géorgie, Salomé Zourabichvili, refuse de reconnaître le résultat du scrutin et accuse la Russie d’ingérence électorale et de « guerre hybride » contre son pays, dont une partie du territoire est occupée par la Russie depuis 2008, rappelons-le.
Bien qu’une majorité significative de la population géorgienne se revendique pro-européenne, comme le révèlent les sondages, le pays du Caucase maintient des liens solides avec Moscou, notamment sur le plan économique et commercial : la Russie étant son quatrième fournisseur après l’UE, la Turquie, et les États-Unis.
La Communauté des Etats indépendants, regroupant d’anciennes républiques soviétiques restées dans l’orbite de Moscou, demeure également un partenaire commercial de premier plan pour la Géorgie. À l’exception de la Russie, elle est la principale destination des exportations géorgiennes, suivie par l’UE et la Russie. Tbilissi a longtemps su jongler habilement entre ses deux grandes voisines. Ces élections pourraient marquer un tournant décisif vers Moscou, en dépit de la volonté populaire.
Eva Moysan
Please active sidebar widget or disable it from theme option.
{{ excerpt | truncatewords: 55 }}
{% endif %}