Frank Auerbach’s Vérités Brutes
“Je trouve tout cela très difficile,” a déclaré l’artiste britannique d’origine allemande, décédé, et peu de peintres ont autant œuvré pour montrer la lutte de l’effort créatif.
“Je trouve tout cela très difficile,” a déclaré l’artiste britannique d’origine allemande, décédé, et peu de peintres ont autant œuvré pour montrer la lutte de l’effort créatif.
Les partisans du groupe restent fermes face au déplacement généralisé et aux milliers de décès.
En 1979, un groupe d’hommes neurodivergents se lança dans une traversée épique, désormais immortalisée à l’écran dans The Flight of BryanBryan Allen n’est pas du genre à se vanter. Des collègues qui ne le connaissaient que comme ingénieur logiciel au Jet Propulsion Laboratory en Californie, où il travaillait sur les rovers d’exploration de Mars, tombaient parfois par hasard sur des nouvelles de ses aventures passées. « Ils disaient : “Je te connais depuis cinq ans et je viens seulement de découvrir que c’était toi avec le Gossamer et la Manche” », raconte l’homme de 72 ans depuis son domicile à Los Osos.Ce à quoi il fait référence, c’est le rôle qu’il a joué en remportant deux prix Kremer pour le vol à propulsion humaine, les deux premiers de l’histoire du prix, dans des avions légers conçus par l’ingénieur aéronautique Paul MacCready. En 1977, Allen, un pilote de deltaplane expérimenté, a piloté le Gossamer Condor de 31,75 kg (70 lb) sur un parcours en forme de huit d’un mile à Shafter, en Californie. Deux ans plus tard, c’est la puissance de ses pédales qui a permis au Gossamer Albatross, qui pesait une livre de plus, de traverser la Manche. Allen est passé à d’autres projets, établissant d’autres records en cours de route, mais l’histoire des Gossamers s’est avérée durable. Ou plutôt, volante. Continue reading…
Killian est en avance. Ce mercredi, il a rendez-vous avec son conseiller France travail, qui assure une permanence dans l’espace France services, installé au rez-de-chaussée de la mairie de Paimpol. Cette fois, c’est tout près de chez lui. Cependant, comme il suit un « parcours emploi santé », il doit également se rendre une fois par mois à Lannion, à 45 minutes en voiture, pour rencontrer le psychologue du travail. Quant aux entretiens collectifs, ils ont lieu à l’agence la plus proche, située à Guingamp, à une demi-heure de route.
« C’est un peu compliqué, surtout que je ne conduis pas. Je fais tout à pied, en transports en commun ou bien ma mère m’emmène, si elle est disponible », explique le jeune homme.
A Paimpol, une petite ville de 7 200 habitants située à la pointe des Côtes-d’Armor, le bureau dédié aux demandeurs d’emploi a fermé il y a des années, remplacé par une permanence hebdomadaire. Ce n’est pas le seul service public à avoir réduit ses activités : La Poste ne compte désormais qu’une seule agence fonctionnant à plein régime, les villages alentour n’ayant plus qu’une agence communale.
La greffière qui gérait notamment les dossiers de tutelle est partie en retraite, et tout a été transféré à Saint-Brieuc. Le Centre des finances publiques a également été fermé en 2021 ; il comptait alors une vingtaine d’agents, remplacés aujourd’hui par seulement deux jours et demi de permanence à France services chaque semaine. Sans oublier la fermeture de deux classes dans l’école publique lors des deux dernières rentrées scolaires.
L’hôpital a été « démantelé », selon les mots de la maire socialiste Fanny Chappé : la maternité a cessé ses activités en 2003, le bloc opératoire en 2010… Les urgences ont à plusieurs reprises risqué la fermeture, et les régulations qui frappent souvent les établissements voisins depuis l’année dernière font redouter un sort similaire à moyen terme.
Cela s’ajoute à la suspension des accouchements depuis avril 2023 à la maternité de Guingamp, vers laquelle de nombreuses femmes de Paimpol s’étaient tournées. Désormais, elles doivent parcourir 45 minutes en voiture jusqu’à Lannion ou Saint-Brieuc. « Les maternités deviennent surchargées, ça déshumanise », déplore Yves Ballini, président du comité de soutien à l’hôpital de Paimpol.
Concernant la chirurgie, « aujourd’hui, une fracture au bras, ce n’est plus considérée comme une urgence vitale. Donc, s’il n’y a pas de place au bloc à Saint-Brieuc, vous pouvez rester deux ou trois jours ici sous antidouleurs avant d’être transféré. Avant, vous étiez pris en charge dans la journée », raconte Céline Le Doré, de la section CGT de l’hôpital.
« Il y a deux ans, j’ai dû me battre parce qu’il n’y avait plus de radiologue pour réaliser les échographies et les mammographies. On n’a jamais l’esprit tranquille, surtout concernant la santé », confie une nouvelle fois Fanny Chappé. Elle raconte aussi devoir « sans cesse se battre pour maintenir des permanences, de la Caisse d’allocations familiales, de France travail… La numérisation peut être un atout pour certains, mais d’autres ont besoin d’un contact humain », insiste-t-elle.
Ces fermetures de services publics entraînent également « le départ d’actifs et de familles, alors qu’on essaye justement de les retenir, de proposer des logements pour eux… Cela va à l’encontre de tout ce qu’on met en œuvre », regrette la maire.
Après la suppression du centre des impôts, elle a dû ouvrir un France services, financé à hauteur de 30 000 euros par l’Etat, alors que son coût total s’élève à 170 000 euros. Très apprécié, ce dispositif est même « victime de son succès », selon Hélène, l’une des conseillères. Pour elle, le principal atout, en dehors du lien humain, réside dans la facilité d’accès :
« Ici, la mobilité, c’est un vrai problème. Certains n’ont pas le permis, et la population vieillit [20 % des habitants ont plus de 75 ans, la moitié plus de 60, NDLR]. Quand on leur demande d’aller à Guingamp pour une démarche, on les perd. »
Retrouvez ici notre dossier : « Manuel de défense des services publics »
La GPU Blackwell B200.Image : Nvidia Nvidia a atteint le statut de la société la plus précieuse au monde grâce à ses processeurs d’intelligence artificielle, surpassant Microsoft et Apple dans ce parcours. Dans les résultats du troisième trimestre 2025, la société a insinué que ses revenus et bénéfices records liés à l’IA ne représentent que le commencement. Bien que The Information ait récemment rapporté que ses nouveaux serveurs AI Blackwell rencontrent possiblement des problèmes de refroidissement, la société n’a pas abordé ce point lors de l’appel d’aujourd’hui. Au contraire, Nvidia a rassuré ses investisseurs en déclarant que Blackwell est en “pleine production”, “complètement sur la bonne voie”, et que l’entreprise continuera à livrer davantage de puces à chaque trimestre à partir de maintenant. Nvidia a déjà expédié 13 000 échantillons de Blackwell à ses clients durant ce trimestre, a indiqué la CFO Colette Kress, tandis que le CEO de Nvidia, Jensen Huang, a précisé que le succès de Blackwell peut déjà être évalué en milliards. “Comme vous pouvez le constater avec tous les systèmes en place, Blackwell est en très bonne condition,” a déclaré Huang aux investisseurs. Bien que Nvidia ait longtemps été perçue comme une société spécialisée dans les graphismes et les jeux, pionnière dans le domaine des GPU, sa fortune dans les centres de données a maintenant dépassé toutes ses autres activités de manière significative. Le secteur des jeux représente désormais seulement une activité de 2 à 3 milliards de dollars par trimestre pour Nvidia, tandis que ses centres de données à forte intensité d’IA ont généré 30,7 milliards de dollars durant le dernier trimestre, représentant ainsi la grande majorité des 35 milliards de dollars de profits trimestriels. Une part importante de ces résultats représente également des bénéfices nets pour Nvidia : 14,8 milliards de dollars au…
Talonner un robotaxi pendant des heures et des heures est bizarre. Et révélateur. Et suscite la jalousie. Mais un monde sans conducteur arrive pour nous tous. Alors ferme la porte et boucle ta ceinture.
Les cartes des récents incendies dans la région ressemblent à celles de la Californie en août, avec des centaines de points rouges.
Comment le gouvernement américain est-il devenu impliqué dans l’« adjudication de l’Indianness » ?
Maripasoula, Parc amazonien de Guyane (973) – À travers les hublots du petit avion à hélices reliant le littoral à la ville de Maripasoula, située au sud de la Guyane, un océan de nuances de vert se déploie à perte de vue. Après une heure de vol, les premières maisons de cette commune, intégrée au vaste Parc amazonien, deviennent visibles, nichées au creux d’un méandre du fleuve Maroni. Ce cours d’eau constitue la frontière avec le Suriname et sert de chemin vers l’océan Atlantique – à plus de 300 kilomètres en aval. « D’habitude, on voit toujours des pirogues arriver avec des marchandises », indique Jonathan Abienso, à la tête d’une entreprise de fret fluvial dans cette enclave urbaine entourée par l’Amazonie.
En parcourant le « dégrad » de Maripasoula – le terme utilisé ici pour désigner un embarcadère – l’entrepreneur évoque qu’après 18 mois de sécheresse, alors que l’année 2024 s’annonce comme l’une des plus chaudes jamais mesurées par Météo France, cette voie essentielle n’est plus que l’ombre d’elle-même. Le niveau de l’eau est si bas que de nombreux rochers obstruent désormais le passage des personnes et des biens. À certains endroits, il serait presque faisable de traverser à pied les 500 mètres séparant les deux pays. Il ajoute :
« Cela fait deux semaines que personne n’ose remonter le fleuve, devenu trop dangereux. »
La gravité de cette sécheresse est attribuée à la double influence d’El Niño, un phénomène océanique répétitif qui se manifeste par un réchauffement des eaux du Pacifique, ainsi qu’au changement climatique, dont l’une des manifestations en Guyane est la diminution des précipitations.
Les habitants de Maripasoula réclament une « route du fleuve » pour se connecter au littoral. /
Crédits : Enzo Dubesset
À Maripasoula, l’aérodrome et sa seule piste en latérite – cette roche rougeâtre et aride – sont les derniers liens entre les 10.000 résidents et le reste du monde.
« La vie a toujours été difficile et coûteuse, mais la situation actuelle est bien pire », remarque Charles Aloïke. À la conduite de sa filong, ces motos importées d’Asie via le Suriname, principal moyen de transport sur les routes poussiéreuses de Maripasoula, il affirme que les habitants ressentent le poids de l’isolement depuis longtemps, bien avant le dérèglement climatique.
La commune, qui s’étend sur une superficie équivalente à celle de la Nouvelle-Calédonie, a connu un développement significatif suite à la découverte de nouveaux gisements d’or dans les années 1990, attirant de nombreux chercheurs d’or, exploitant les filons de manière plus ou moins légale. Cependant, les infrastructures n’ont pas suivi ce boom démographique. En 2023, la fermeture de la compagnie aérienne pendant cette sécheresse – déjà – avait isolé la ville durant plusieurs mois, entraînant une flambée des prix des denrées, qui n’ont depuis cessé d’augmenter. Charles Aloïke, le motard, exprime son inquiétude :
« Le prix de l’essence a atteint quatre euros le litre. Ça grimpe chaque jour, je ne sais pas comment nous allons nous en sortir. »
Charles Aloïke, sur sa filong. /
Crédits : Enzo Dubesset
L’année précédente, c’étaient les interruptions fréquentes de l’électricité dues à la faible capacité et à l’isolement du réseau qui suscitaient de vives critiques de la part de la population.
Comme la plupart des résidents, Rosiane Agésilas, une infirmière, se rend régulièrement chez les « Chinois » d’Albina 2. Ces commerces, établis sur la côte surinamaise, constituent la base de l’économie informelle de la région tout en proposant des marchandises détaxées à bas prix. Ces supermarchés sur pilotis, où l’on peut payer en euros ou au gramme d’or, sont bien plus fréquentés que les épiceries françaises. Toutefois, eux aussi doivent se procurer leurs produits par avion, augmentant ainsi leurs tarifs :
« Il n’y a plus une différence claire dans les prix. Même en allant de l’autre côté, mon chariot de courses a augmenté de 80 à 150 euros par semaine. C’est intenable. »
La soignante est engagée dans le collectif Apachi qui, depuis 2023, dénonce les effets dévastateurs de l’enclavement. « Nous faisons des sacrifices et nous ne pouvons plus nous nourrir correctement. Cela va poser des soucis de santé publique. » Elle alerte que les bouteilles d’eau, ainsi que les œufs, le riz ou le gaz commencent à faire défaut.
Les commerces surinamais sont au cœur de l’économie informelle de la région. /
Crédits : Enzo Dubesset
L’augmentation des prix a un impact d’autant plus fort sur les migrants venus du Guyana, d’Haïti ou du Brésil, attirés par l’espoir d’un emploi sur le sol français. « Je gagne 200 euros par mois pour un emploi à temps partiel et j’ai trois enfants », explique Maria (1). La citoyenne guyanaise est vendeuse dans l’une des boutiques du centre :
« Comme je ne possède pas les papiers nécessaires, je ne peux bénéficier d’aucune aide. Si mon mari ne m’assistait pas, je ne pourrais plus me nourrir. »
L’économie générale, déjà peu développée, en est complètement affectée. Les entreprises subissent désormais le coût élevé de la vie et des transports, amplifié par la pénurie de denrées. C’est le cas de la seule boulangerie de la commune. « Je n’arrive plus à trouver de farine. J’ai dû réduire ma production de pain, mais je crains de devoir fermer bientôt », témoigne Dewane Roger, le propriétaire.
À Maripasoula, le prix de l’essence a explosé. /
Crédits : Enzo Dubesset
Les effets de la sécheresse sont encore plus évidents dans les nombreux « kampus », des hameaux accessibles après plusieurs heures de pirogue depuis Maripasoula. L’accès aux services, déjà instable à cause des distances, est rendu encore plus compliqué.
Plusieurs écoles primaires ont dû fermer : le transport scolaire en pirogue étant impossible, de nombreux élèves sont désormais forcés de suivre les cours du collège à distance, lorsque la connexion internet le permet. Dans le kampu d’Antecume Pata, le dispensaire fonctionne comme une pharmacie et un cabinet médical, capable de fournir les premiers soins urgents. Ce centre, qui donne accès gratuitement aux soins pour près d’un millier de personnes, a dû réduire la fréquence de ses permanences. D’une visite hebdomadaire, le médecin n’intervient maintenant que quelques heures toutes les deux semaines, par le biais d’un hélicoptère affrété depuis Cayenne.
Dans plusieurs de ces hameaux, l’eau potable est extraite de nappes dont le niveau fluctue selon celui du Maroni. De nombreux forages sont complètement à sec. D’autres sources ne permettent d’accéder à l’eau que quelques heures par jour, souvent trouble et impropre à la consommation. Dans toute la Guyane, plusieurs milliers de personnes sont touchées et, bien que des solutions d’urgence aient été mises en place comme l’envoi de fontaines atmosphériques – des générateurs qui produisent de l’eau à partir de l’humidité ambiante – les habitants concernés estiment que c’est très insuffisant.
En réponse à la crise, la préfecture a activé un plan Orsec Eau le 29 octobre dernier. Cette mesure d’urgence inclut notamment la création d’un pont aérien par l’armée pour fournir en eau potable, nourriture, essence ou médicaments Maripasoula et d’autres communes isolées de Guyane – au total, près de 40.000 personnes. La collectivité territoriale de Guyane (CTG), de son côté, a annoncé qu’elle allait doubler les capacités de fret aérien de la compagnie privée, en charge des vols vers l’intérieur du territoire, pour augmenter également les capacités de ravitaillement.
Le niveau d’eau étant si bas, des amas rocheux bloquent maintenant le passage. /
Crédits : Enzo Dubesset
Bien que le coût de ce fret aérien subventionné ait été fixé en dessous des prix moyens du transport fluvial, les tarifs demeurent pour l’instant relativement similaires. La majorité des Maripasouliens continuent de s’approvisionner au Suriname. « Ni la mairie, ni la collectivité, ni l’État ne nous ont intégrés aux discussions », déplore Patrick Valiès, président de l’association des commerçants de Maripasoula. Certains avouent d’ailleurs ne pas être informés du fonctionnement des dispositifs étatiques ni de la manière de bénéficier de ces aides :
« Cela fait des mois que nous demandons la constitution de stocks. Nous avons déjà connu la sécheresse l’année passée. Tout cela aurait pu être mieux préparé collectivement. »
La préfecture, quant à elle, souligne avoir organisé, en collaboration avec la CTG, des réunions pour discuter des besoins des commerces. L’administration assure travailler à l’instauration d’un dispositif de régulation des prix, englobant des contrôles préventifs visant à empêcher les commerçants locaux de profiter de cette aide exceptionnelle sans justifier une baisse de leurs prix.
Plutôt que de perpétuelles mesures d’urgence, les Maripasouliens demandent – souvent sans grand espoir – la construction d’une « route du fleuve » pour les relier au littoral. Ce projet colossal, au cœur des discussions politiques locales depuis 20 ans, a été amorcé. Mais il reste encore 150 kilomètres de forêt dense à ouvrir, pour l’instant sans financements.
La sécheresse est perceptible partout à Maripasoula. /
Crédits : Enzo Dubesset
En 2022, Emmanuel Macron en avait fait une promesse, mais a finalement annoncé un remodelage de la route en « piste améliorée » – sans donner plus de détails – lors de sa visite en Guyane, en mars.
À la suite de ce changement de cap, l’armée a reçu la mission de réaliser une étude sur la faisabilité d’une telle piste. Le rapport, finalisé depuis des mois, a été remis à la CTG et au gouvernement, mais n’a pas encore été rendu public. « La route est la seule solution viable pour sortir de l’isolement », affirme Rosiane Agésilas :
« Ce serait le début d’une nouvelle ère et un engagement pour le développement de Maripasoula. »
Cela pourrait également représenter l’une des solutions pour prévenir les sécheresses à venir : selon les prévisions du rapport scientifique GuyaClimat, publié en 2022, le territoire devrait connaître un réchauffement d’environ 2,5 à 4,5 degrés et une diminution des précipitations de 15 % à 25 % d’ici 2100.
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