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La France, pays de la gastronomie qui aime arnaquer ses touristes

Casquette vissée sur la tête, sac à dos sur les épaules et surtout regard hagard sont mes armes alors que je m’apprête à me promener dans les hauts lieux touristiques parisiens. Entre une fausse signature de pétition et un bracelet qu’on tente de m’attacher pour m’extorquer quelques euros, je parviens enfin à apercevoir les vitrines des restaurants appelés “attrapes pigeons”.  Publicité Cordon bleu probablement surgelé à 25 euros, fondue à 40 balles ou encore boeuf bourguignon à 33 euros… Pour des prix prohibitifs, les touristes attablés dégustent un petit goût de la France (seulement un petit). Avec vue sur la Tour Eiffel ou encore directement place du Tertre à Montmartre, lorsque vient le moment de l’addition, trop salée, le seul réconfort reste le lieu magique devant lequel ils ont choisi de déjeuner – malgré la horde de touristes. À Saint-Michel, trois ruelles concentrent une centaine de bistros, crêperies et autres kebabs. Devant l’entrée, des serveurs attendent patiemment pour attirer le chaland et tendre une carte trilingue à quiconque s’approcherait un peu trop d’eux. La plupart semble respecter les règles, à savoir présenter des prix fixes, que le client soit touriste ou non. « La police passe souvent dans le coin, on doit toujours être réglo », me raconte un restaurateur du quartier, spécialisé dans la cuisine française. Les restaurants qui dépouillent le plus les touristes se trouvent aux alentours du Champ-de-Mars avec des imitations du café de Flore à tous les coins de rue Pourtant, en face de son échoppe, une brasserie n’hésite pas à gonfler les prix selon la nationalité de ceux qui passent leur porte. Une carte à l’extérieur affiche la carte et les prix comme il se doit. Jusqu’ici tout va bien. Mais sur la vitrine, quelques produits, absents de la carte, sont inscrits au feutre gras. Vin…