Pour sauver le climat, il faut manger du sanglier à Noël
Depuis près d’une décennie, on nous encourage à manger nos problèmes. Je veux dire par là : les espèces envahissantes qui menacent l’environnement. Des organisations comme Eat The Invaders fournissent des guides et des recettes pour cuisiner de tout, du sanglier aux escargots en passant par les mauvaises herbes de votre jardin. Même le New York Times a publié un article qui soulève une bonne question : manger les espèces nuisibles est-il un acte environnementaliste ? En Europe et aux États-Unis, les sangliers sont considérés comme une espèce envahissante, qui détruit les cultures, endommage les arbres et ruine les écosystèmes. Dans des endroits comme Berlin, Barcelone et Milan, des bandes de sangliers sont connues pour envahir les centres-villes la nuit, pillant les poubelles, attaquant les touristes et provoquant des accidents de la route. Il est évident qu’il s’agit d’un problème créé par l’homme. Premièrement, nous avons réussi à exterminer tous les prédateurs du sanglier, comme le loup et l’ours. Ensuite, nos déchets, qui jonchent les plages et les rues, sont devenus une source essentielle de nourriture pour eux. Cela a conduit à une croissance exponentielle des populations de sangliers, qui les a rendus vulnérables à des maladies qui se répandent rapidement. En ce moment, la peste porcine africaine (qui est inoffensive pour l’homme) s’attaque à la population de sangliers en Allemagne, et les agriculteurs craignent qu’elle ne se propage aux porcs. Les chasseurs doivent abattre près de 500 000 sangliers par an. Selon l’ONU, le bétail mondial – les animaux élevés pour notre viande et nos produits laitiers – est responsable de 14,5 % de toutes les émissions de gaz à effet de serre. De plus, d’immenses pans de forêt tropicale sont défrichés chaque année pour cultiver du soja destiné à l’alimentation des animaux d’élevage. Contrairement à la croyance populaire, ce n’est pas le soja…