Marcel Pinte, plus jeune résistant de France, sera honoré le 11 novembre
PHILIPPE WOJAZER / POOL / AFPLe 11 novembre prochain, le petit Marcel Pinte dit Quinquin sera honoré dans son village de Haute-Vienne. Il est considéré comme le plus jeune résistant français de la Seconde guerre mondiale. RÉSISTANCE – Longtemps oublié, l’enfant-résistant Marcel Pinte, tué accidentellement à l’âge de 6 ans le 19 août 1944, aura son nom inscrit sur un monument aux morts à Aixe-sur-Vienne, en Haute-Vienne lors des cérémonies du 11-Novembre, date de l’armistice de 1918, a-t-on appris ce dimanche 13 septembre auprès de la commune. Tombé à l’âge de “6 ans, 4 mois et 6 jours” selon le site “Mémoire des Hommes”, Marcel Pinte figure parmi les quelque 600.000 noms de résistants recensés sur cette plateforme du ministère des Armées qui collecte depuis 2018 les archives de la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. Surnommé “Quinquin” (“petit enfant” en ch’ti), référence à ses origines nordistes et à la berceuse “Le P’tit Quinquin” du poète lillois Alexandre Desrousseaux, il est considéré comme “le plus jeune des résistants” à la Libération, et fut “symboliquement promu au grade de sergent” après sa mort, selon le site militaire spécialisé Opex360. Le petit postier du maquis C’est le travail d’Alexandre Brémaud, descendant par alliance d’Eugène Pinte, père de Marcel, qui est à l’origine de cet hommage posthume en Haute-Vienne, comme l’a annoncé le quotidien Le Populaire du Centre. Né en 1938 à Valenciennes, Marcel Pinte et sa famille ont fait partie d’une poche de résistance à Aixe-sur-Vienne. Son père, Eugène, alias le commandant Athos, était une figure du mouvement, oeuvrant pour l’Armée secrète, l’Organisation de résistance de l’Armée (ORA) et le service secret français de Londres, le BCRA (bureau central de renseignements et d’action). Dès 1941, il avait créé un centre de la résistance, où son fils Marcel transmettait ses colis et des messages…