ACTUALITÉS

Producteur tabassé: Darmanin demandera “la révocation des policiers”

THOMAS COEX via Getty ImagesGérald Darmanin, ici sur le plateau du 20-Heures de France 2, le 26 novembre 2020. POLITIQUE – Gérald Darmanin a tenu à renouveler son soutien “sans faille” aux policiers et aux gendarmes. Invité du 20-Heures de France 2 ce jeudi 26 novembre pour réagir aux nouvelles vidéos de violences policières montrant plusieurs forces de l’ordre passer un producteur de musique à tabac pendant une dizaine de minutes, le ministre de l’Intérieur a confirmé le très décrié préfet de police Didier Lallement à son poste.  Face à l’émoi provoqué par ces vidéos, que lui-même qualifie “d’insupportables extrêmement choquantes”, Gérald Darmanin a toutefois indiqué qu’il demandera “la révocation” des policiers une fois que la justice, saisie, se sera prononcée. “Dès que j’ai pris connaissance de ce qui s’était passé, j’ai immédiatement demandé la suspension de ces policiers et si la justice démontre ces faits qui ne font peu de doutes, alors oui, ils ne devront plus porter cet uniforme, ils seront révoqués de la police nationale”, a-t-il promis. “Je suis le responsable, je suis le ministre de l’Intérieur” Pas question toutefois de lâcher le préfet de police Didier Lallement, malgré la ribambelle de polémiques qui l’on éclaboussé depuis sa nomination. “Je ne suis pas homme qui recherche des fusibles ou des bouc-émissaires. Le préfet Lallement c’est un préfet qui exerce une mission difficile et je souhaite qu’il continue d’exercer cette mission”, a expliqué Gérald Darmanin, ajoutant: “je suis le responsable, je suis le ministre de l’Intérieur”, sans toutefois répondre à la question de savoir s’il avait songé à démissionner ou non.  Dupond-Moretti “scandalisé”: “il faut filmer” Peu avant l’intervention du ministre de l’Intérieur sur France 2, c’est celui de la Justice qui réagissait à cette affaire sur LCI. “Je suis forcément scandalisé par ces images”, affirmait Éric Dupond-Moretti, inévitablement…

ACTUALITÉS

Sécurité globale: Pourquoi ces citoyens tiennent autant à filmer la police

POLITIQUE – “C’est très grave ce qu’il se passe”, “On critique la Chine, on la taxe d’État autoritaire, on ne fait pas mieux.” La gronde s’est emparée de la place du Trocadéro ce samedi 21 novembre, après une première manifestation mardi place Édouard Herriot, qui avait abouti à l’interpellation de plusieurs journalistes. À deux pas de la tour Eiffel, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées à nouveau contre le texte pénalisant la diffusion malveillante d’images des forces de l’ordre, adopté la veille par l’Assemblée nationale, jugé attentatoire à “la liberté d’expression” et à “l’État de droit”. Une vingtaine de manifestations et rassemblements ont eu lieu un peu partout dans le pays. Sur la place noire de monde, des gilets jaunes côtoyaient des drapeaux du PCF, d’EELV, de FO, du NPA, une banderole d’“Extinction rébellion” ou une autre de Médiapart: “La démocratie meurt dans l’obscurité”. “Darmacron nous insécurisent”, peut-on lire sur une pancarte. Parmi les slogans repris en boucle: “Tout le monde veut filmer la police ”, “la rue elle est à nous”. La foule scande à plusieurs reprises à l’unisson “liberté, liberté, liberté…”  Pour ces manifestants interrogés par Le HuffPost dans la vidéo en tête d’article, filmer la policer c’est garantir la démocratie et la sécurité du citoyen. Nombreux sont ceux qui pointent les dérives autoritaires de la loi et la façon dont son controversé article 24 a été adopté, au mépris des alertes des associations de défense de Droits de l’Homme et des avertissements de la Défenseure des droits. Cet article et la possible utilisation de drones lors des manifestations et la crainte de la reconnaissance faciale par les caméras de surveillance, ont suscité une intense émotion dans les médias, qui y voient un risque d’entrave à la liberté d’informer, malgré les tentatives du gouvernement pour apaiser les craintes. À…

ACTUALITÉS

Covid: des modérateurs de Facebook demandent plus de protection et de reconnaissance

Stefanie Loos / ReutersDes modérateurs de Facebook exigent plus de protection et de reconnaissance face au Covid (Photo prétexte REUTERS/Stefanie Loos) FACEBOOK – Des dizaines de modérateurs de Facebook s’estimant “sacrifiés” par le réseau social ont signé une lettre accablante pour l’entreprise, qui assure que les conditions sanitaires des employés de retour dans des bureaux sont meilleures que tous les critères minimum imposés par les autorités. “Facebook a besoin de nous. Il est temps que vous le reconnaissiez et accordiez de la valeur à notre travail. Sacrifier notre santé et notre sécurité pour faire des profits est immoral”, assènent les 200 signataires de la lettre adressée aux dirigeants du groupe californien et mise en ligne mercredi. Le géant des réseaux sociaux compte 15.000 personnes chargées de filtrer les contenus problématiques, de la pédophilie au terrorisme et aux discours de haine. La plupart est employée par des sous-traitants, comme Accenture ou CPL. Obligés de venir travailler en présentiel Les modérateurs en colère reprochent à Facebook de les avoir “forcés” à revenir travailler en personne, malgré les risques potentiels ou avérés de contamination au Covid-19, alors que le groupe a mis en place le télétravail par défaut au moins jusqu’à la fin de l’année pour l’essentiel de ses 45.000 employés dans le monde. “Nous apprécions l’important travail accompli par les modérateurs et leur santé et leur sécurité sont notre priorité”, a réagi un porte-parole de Facebook, avant d’appeler à des discussions “honnêtes”: “la majorité des 15.000 modérateurs de contenus travaillent de chez eux et cela va continuer pendant la durée de la pandémie”. “Tous ont accès à des protections de santé et à des ressources de bien-être (…) et Facebook va au-delà des recommandations sanitaires pour les bureaux”, a-t-il continué. Primes de risque et assurances santé Les signataires demandent de favoriser le travail à…

ACTUALITÉS

La loi “Sécurité globale” : la France rappelée à l’ordre par l’ONU

Ludovic MARIN / AFPLes forces de l’ordre près de l’Arc de Triomphe à Paris, lors d’une manifestation des gilets jaunes le 12 janvier 2019. POLICE – C’est une invitation polie à revoir la copie. Alors que la loi “relative à la sécurité globale” doit être débattue ce mardi 17 novembre à l’Assemblée, le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme de l’ONU a fait part de ses “sérieuses préoccupations” au sujet de ce texte controversé. “Nous craignons que l’adoption et l’application de cette proposition de loi puissent entraîner des atteintes importantes aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales”, affirment les rapporteurs, saisis notamment par la Ligue des droits de l’Homme, dans un communiqué publié lundi 16 novembre. Cette proposition de loi, qui a fait l’objet de débats houleux en commission parlementaire, porte entre autres sur l’usage de nouveaux moyens technologiques par les forces de l’ordre et la restriction, dans certaines circonstances, de la diffusion d’images non anonymes des policiers et gendarmes. Son article 24, notamment, propose de punir d’un an de prison et de 45.000 euros d’amende la diffusion, par tout moyen, de “l’image du visage ou tout autre élément d’identification” – à l’exception du numéro de matricule, dit “RIO” – d’un policier ou d’un gendarme en intervention, quand cette diffusion a pour but “qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique”. Le droit à l’information menacé ?  Lundi, l’ONU a donc rappelé que “la publication d’images et d’enregistrements relatifs à des interventions de police sont non seulement essentiels pour le respect du droit à l’information, mais elles sont en outre légitimes dans le cadre du contrôle démocratique”. Les rapporteurs regrettent aussi le manque de précision de l’atteinte à “l’intégrité physique ou psychique”, ce qui pourrait “décourager, voire sanctionner les vidéastes, journalistes ou citoyens. L’absence de ces images “pourrait notamment…

ACTUALITÉS

Éric Dupond-Moretti: “l’État de droit, c’est l’arme de la République” face au...

POLITIQUE – Christiane Taubira, Jean-Jacques Urvoas, François Bayrou, Nicole Belloubet… pas de trace de l’actuel garde des Sceaux dans la mosaïque de portraits qui orne l’antichambre de son bureau place Vendôme. Une attention réservée aux anciens locataires des lieux.  Éric Dupond-Moretti est lui tout à sa tâche. Quatre mois après sa nomination surprise à la Chancellerie, et des débuts parfois hésitants sur la scène politique, l’ancien ténor du barreau est confronté, comme le reste du gouvernement, à la résurgence de la menace terroriste. Et à la surenchère de propositions sécuritaires qu’elle entraîne toujours. Quand il nous reçoit dans son bureau, vendredi 13 novembre en début de soirée, Éric Dupond-Moretti a passé une partie de sa journée aux commémorations des attentats de 2015. Un moment “douloureux à vivre”, nous dit-il, pesant le poids de chacun de ses mots. C’est dans ce contexte que nous l’avons interrogé pendant une petite heure sur les inquiétudes des Français et la stratégie du gouvernement dans la lutte contre le terrorisme. Lui, le “garde des Sceaux de sang-mêlé”, s’est livré à un plaidoyer pour la République et son État de droit, sans oublier de distribuer de lourdes gifles à ceux qui “se servent des morts” au lieu de les honorer. Le HuffPost: Vous avez participé aux commémorations du 13-Novembre. Qu’avez-vous ressenti? Ces moments sont difficiles, douloureux à vivre pour ne rien vous cacher, c’est la commémoration d’un jour noir. Tous les Français se souviennent de ce qu’ils faisaient à ce moment-là, cela prouve à quel point ces attentats ont bouleversé notre pays. Nous nous sommes recueillis sur les différents lieux des attaques, devant le Bataclan par exemple, les noms des 90 victimes y ont été prononcés, c’était extrêmement émouvant. Je me disais également à ce moment précis, qu’après le temps du recueillement viendrait le moment de la…

ACTUALITÉS

Comment le virus Stuxnet a détruit les installations nucléaires iraniennes

Cela fait déjà dix ans que le monde a découvert l’existence de la première arme cyber-physique de l’histoire : Stuxnet, un virus conçu par des hackers non-identifiés pour saboter le programme nucléaire iranien. La république islamique essayait de se doter de capacités nucléaires en toute opacité depuis presque cinquante ans quand le malware a pénétré l’une des usines dans laquelle elle faisait produire de l’uranium 235, du côté de la ville de Natanz. En agissant sur les systèmes informatiques de l’usine, Stuxnet est parvenu à causer des dégâts physiques sur ses installations. C’était en 2010. Voici l’histoire de cette effrayante première. Tambouille nucléaire L’usine de Natanz produisait de l’uranium faiblement enrichi, le combustible radioactif dont dépendent la plupart des réacteurs nucléaires du monde. Pour obtenir ce matériau contenant 3 à 5% d’uranium 235 (235U), elle utilisait la méthode de l’ultracentrifugation. Ce procédé commence par l’extraction de minerai d’uranium dans des mines. Ces cailloux d’apparence parfois banale, parfois douteuse contiennent plus de roches sans intérêt que d’uranium naturel. Ils subissent donc un traitement chimique au terme duquel les molécules radioactives sont isolées sous la forme d’une poudre jaune vif appelée yellowcake. Une nouvelle réaction chimique permettra de convertir le yellowcake en hexafluorure d’uranium (UF6), une substance aux propriétés physiques arrangeantes : il suffit en effet de légers changements de température et de pression pour la faire passer d’un état à l’autre. L’UF6 est la matière première de la méthode d’ultracentrifugation. Transformé en gaz, ce produit hautement toxique et radioactif est injecté dans des cylindres de métal sous vide, les centrifugeuses, qui vont l’entraîner dans une rotation effrénée : plusieurs dizaine de milliers de tours par minute, aux limites et parfois au-delà de la vitesse du son. Sous l’effet de la force centrifuge, les différentes molécules qui composent l’hexafluorure d’uranium vont alors…

ACTUALITÉS

Champigny: Darmanin veut interdire la vente des mortiers d’artifice au public

SÉCURITÉ – Dans la nuit du samedi 10 au dimanche 11 octobre, le commissariat de Champigny-sur-Marne a été attaqué aux tirs de mortiers d’artifice par une quarantaine de personnes. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est déplacé ce dimanche soir dans la soirée au commissariat de la ville du Val-de-Marne “pour saluer et soutenir nos policiers”, parlant d’“une guerre des territoires” et de “voyous qui essayent d’impressionner la République”. “Ceux qui essaient de tester la République ne gagneront pas”, a-t-il ajouté, avant d’annoncer sa volonté d’interdire par la loi la vente au public, sur internet, des mortiers d’artifice qui seront considérés comme “des armes par destination”. Pour cela, a-t-il expliqué, il déposera un amendement à la proposition de loi LREM sur le continuum de sécurité qui sera examinée à partir du 17 novembre par les députés. Hier soir, à #Champigny, c’est un symbole de la République qui a été attaqué. Je suis venu ce soir saluer et soutenir nos policiers et redire à tous ceux qui essaient de tester la République qu’ils ne gagneront pas. pic.twitter.com/Lyd62PHVaL — Gérald DARMANIN (@GDarmanin) October 11, 2020 Emmanuel Macron recevra les syndicats jeudi  Cette attaque intervient deux jours après que deux policiers en mission en civil ont été blessés, dont un gravement, par balles à Herblay (Val-d’Oise) et suscite la colère des syndicats de policiers. “Il est grand temps que le gouvernement se saisisse des violences commises contre les forces de l’ordre (…) Plus personne ne respecte les forces de l’ordre”, a réagi dimanche Frédéric Lagache, délégué général d’Alliance. Le syndicat Unité SGP police a pointé du doigt la particularité de Champigny, au coeur d’une cité, avec le “risque de vivre et d’être attaqué jusqu’à la porte du commissariat”. Le président Emmanuel Macron recevra jeudi les syndicats de policiers, a par ailleurs annoncé dimanche Gérald Darmanin. Cette…

ACTUALITÉS

Entre Charlie et l’insécurité, Macron se cherche en défenseur de la République

AFPEntre Charlie et l’insécurité, Macron se cherche en défenseur de la République (photo d’illustration prise le 1er juillet 2018 lors de l’hommage de la nation à Simone Veil.) POLITIQUE – La date tombe plutôt très bien. Emmanuel Macron a choisi de célébrer les 150 ans de la proclamation de la République ce vendredi 4 septembre au Panthéon, mettant ainsi à l’honneur un événement souvent oublié du calendrier des cérémonies de commémoration.  Le chef de l’État va profiter de l’anniversaire de cet acte fondateur pour livrer un discours de “combat” afin de “rappeler aux Français ce qu’ils doivent à la République”, selon les mots de la présidence. Pourquoi maintenant? Car nous sommes, à en croire l’entourage du chef de l’État dans un “temps historique où il est urgent, impératif” de le faire.  Plus concrètement, le procès des attentats de Charlie Hebdo qui a débuté mardi 2 septembre a réouvert certaines plaies en rappelant les entailles faites à la liberté de blasphème ou à la liberté d’expression. Dans le même temps, les questions autour du sentiment d’insécurité s’imposent toujours davantage dans le débat public, sous l’impulsion de l’omniprésent Gérald Darmanin et des oppositions de droite heureuses de s’engouffrer dans la brèche. “Conquête et combat” Autant d’événements et de “phénomènes” qui poussent Emmanuel Macron à vouloir célébrer, en grande pompe, les valeurs de la République contre les “forces obscurantistes” et les “replis communautaires”. “Plusieurs phénomènes battent en brèche ce qui était considéré comme des évidences, comme le droit au blasphème, avec un recul de la liberté d’expression et des stratégies séparatistes plutôt que de partager une histoire, une culture, une langue”, a commenté l’entourage du président, en citant le séparatisme islamiste ainsi que des forces ”à l’extrême droite et à l’extrême gauche” de l’échiquier politique. C’est donc autour de la figure de Léon Gambetta,…

ACTUALITÉS

Macron ne reprend pas le mot “ensauvagement” mais déplore une “banalisation de la violence”

ASSOCIATED PRESSEmmanuel Macron, ici le 20 août au Fort de Brégançon, n’a pas repris le terme “d’ensauvagement” utilisé par Gérald Darmanin. POLITIQUE – Il ne reprend pas le terme utilisé par son ministre de l’Intérieur. Emmanuel Macron, interrogé ce vendredi 28 août sur l’emploi du mot “ensauvagement” par Gérald Darmanin, a indiqué qu’il parlerait davantage d’une “banalisation de la violence”. “Quelque chose se passe dans notre société qui n’est pas neuf, mais qui sans doute s’est accéléré à la sortie du confinement, qui s’est durci: une forme de banalisation de la violence”, a fait valoir le chef de l’État lors d’une rencontre à Paris avec l’Association de la presse présidentielle, en assurant que le gouvernement serait “intraitable”. Évoquant plusieurs faits divers violents, Gérald Darmanin avait estimé le 24 juillet dans une interview au Figaro qu’il fallait “stopper l’ensauvagement d’une certaine partie de la société”, ce qui avait irrité une partie de la majorité. Le terme rappelle celui des “sauvageons” de Jean-Pierre Chevènement, il y a près de vingt ans, ou celui de “voyous”, quand Nicolas Sarkozy parlait de “racaille” en 2005 à Argenteuil. Il renvoie surtout à l’essai publié en 2013 par Laurent Obertone, La France Orange mécanique, prisé par l’extrême droite. Une des “priorités” du séminaire gouvernemental Vendredi, Emmanuel Macron a appelé à “remettre une vraie politique éducative, c’est-à-dire une politique de prévention; mais aussi une réponse républicaine -respectant les droits individuels- mais qui soit rapide et intelligible aussi bien pour la victime que pour” l’auteur présumé des faits. Le président de la République a indiqué qu’il s’exprimerait sur le sujet la semaine prochaine à l’occasion des 150 ans de la République.  Les questions de sécurité et de justice figurent également parmi les “priorités” du séminaire gouvernemental de rentrée le 9 septembre. Pour l’occasion, Emmanuel Macron a dit avoir demandé aux ministres…

ACTUALITÉS

Gérald Darmanin, un premier mois tous azimuts à l’Intérieur

YANN COATSALIOU via Getty ImagesL’”hyperactivité” de Gérald Darmanin résumée en une carte POLITIQUE – Le 12 juillet à Calais, le 15 à Étampes, le 23 à Nice, le 4 août à Cuges-les-Pins…: Gérald Darmanin est en tournée estivale. Depuis sa nomination au ministère de l’Intérieur, le proche de Nicolas Sarkozy multiplie les déplacements sur le terrain, dans le sillage d’un Jean Castex mobilisé sur tous les fronts (en particulier celui de la sécurité).  Succédant à Christophe Castaner, le nouveau locataire de la place Beauvau n’a pas voulu perdre de temps. Il a commencé sa première journée, le 7 juillet dernier, au commissariat des Mureaux, en hommage aux deux fonctionnaires de police assassinés en 2016 à leur domicile de Magnanville, pour l’achever quelques heures plus tard et 700 kilomètres plus loin à Port-Sainte-Marie, saluant la mémoire de Mélanie Lemée, une jeune gendarme tuée par un conducteur sans permis qui voulait éviter un contrôle routier. Des premières heures comme un avant-goût du rythme estival que s’impose le ministre de l’Intérieur. Car depuis, Gérald Darmanin effectue au moins un déplacement sur le terrain par jour, quand ce n’est pas deux. Seul ou avec le Premier ministre, il s’est notamment rendu à Bayonne, Nantes, Dijon, Calais, Nice, Martigues… la liste est longue, comme vous pouvez le voir ci-dessous.  Une façon d’occuper le terrain, et d’imposer ses thèmes sécuritaires dans le débat public et politique. Mais également, sans doute, de se montrer pleinement à la tâche alors que les associations féministes ne cessent de réclamer sa démission, lui qui est visé par une enquête pour viol. “Je suis à mon poste de ministre”, clame-t-il dans les colonnes du Point en balayant ces polémiques, avant d’ajouter comme argument:” j’ai montré, je crois, une certaine présence avec de nombreux déplacements.” Effectivement.  Avec la newsletter quotidienne du HuffPost, recevez par email…