Quoi de neuf en streaming cette semaine ? (7 novembre 2024)
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Les campagnes de Trump et de Harris ont présenté l’élection présidentielle comme un concours entre hommes et femmes. Les résultats leur ont-ils donné raison ?
OpenAI a le plaisir d’accueillir le renommé fondateur technologique Gabor Cselle, un pionnier derrière des plateformes telles que reMail et Pebble, pour travailler sur un projet encore confidentiel. Cette addition pourrait marquer une avancée stratégique significative pour OpenAI.
Gabor Cselle a un parcours entrepreneurial impressionnant, marqué par la création de startups technologiques et des acquisitions réussies. Après avoir lancé reMail, une application de messagerie mobile soutenue par Y Combinator, Cselle a attiré l’attention en vendant cette entreprise à Google. Il a par la suite créé Namo Media, spécialisée dans la publicité native, qu’il a cédée à Twitter en 2014. En tant que chef de produit chez Twitter, il a participé à l’optimisation de l’intégration des utilisateurs et de l’accessibilité de la plateforme.
De plus, son retour chez Google en 2016 au sein d’Area 120, l’incubateur de projets novateurs, lui a permis de concevoir d’autres innovations. En 2022, il a cofondé Pebble, une alternative sécurisée aux réseaux sociaux, en collaboration avec Michael Greer, ancien CTO de Discord. Initialement nommée T2, Pebble visait à offrir une expérience plus modérée et sûre pour ses utilisateurs.
L’alternative Pebble a vu le jour en réponse à l’augmentation des préoccupations relatives à la sécurité et à la modération sur les réseaux sociaux. Sa vision était en accord avec des valeurs de bien-être et de sécurité pour les utilisateurs. La plateforme a rapidement réussi à capter l’attention d’un public engagé tout en mobilisant des fonds auprès de personnalités influentes comme Rich Miner, cofondateur d’Android.
Néanmoins, la compétition acharnée avec des géants comme X (anciennement Twitter) a mis à l’épreuve la viabilité de Pebble. En octobre 2023, la plateforme a dû cesser ses activités en tant que réseau social indépendant et se relancer sous la forme d’une instance Mastodon. Ce parcours met en lumière les défis que rencontrent les réseaux sociaux émergents pour acquérir une base d’utilisateurs significative face à des concurrents bien établis.
Le choix de Cselle de rejoindre OpenAI suscite des spéculations concernant le projet qu’il pourrait y conduire. Bien que les informations restent confidentielles, son expérience en matière de produits et d’engagement communautaire laisse présager un rôle clé. Cela pourrait impliquer le perfectionnement des compétences d’OpenAI en matière d’IA générative. Cselle pourrait également se concentrer sur l’expérience utilisateur des applications d’IA. Ce domaine est en effet un secteur dans lequel OpenAI a déjà démontré des réalisations notables.
Cette nouvelle survient à un moment où OpenAI intensifie ses efforts pour assurer la sécurité de ses utilisateurs. Les compétences de Cselle dans le développement de plateformes sécurisées pourraient ainsi s’avérer précieuses. Notamment dans le cadre de la création des produits d’OpenAI, tout en répondant aux préoccupations croissantes liées à la protection des données et à un déploiement responsable de l’intelligence artificielle.
Avec l’ajout de Cselle, OpenAI srenforce pour continuer à innover, tout en plaçant la sécurité et l’engagement responsable de l’IA au centre de ses priorités. Ce recrutement, encore entouré de mystère, suscite l’intérêt pour les développements futurs d’OpenAI.
Maintenant que la date de lancement de l’Apple Intelligence en français a été annoncée, il est peut-être temps de considérer un passage à ChatGPT Plus sur votre appareil iOS. Pourquoi cela est-il important ? Eh bien, sachez qu’Apple Intelligence a tout d’abord inclus une version gratuite de ChatGPT dans la bêta initiale d’iOS 18.2. Les utilisateurs ayant déjà un abonnement ChatGPT Plus ont pu lier leur compte à l’application, tandis que les autres ont eu l’option de commencer avec la version gratuite par défaut.
C’est grâce à cette intégration que tous ceux qui utilisent ChatGPT sur un iPad ou un iPhone peuvent profiter des multiples fonctionnalités du chatbot, sans nécessiter la création d’un compte OpenAI.
Mais la question se pose : comment peut-on mettre à jour ChatGPT Plus sur un iOS ? Voici les réponses !
Après la mise à jour de votre iOS, vous pouvez accéder à ChatGPT Plus en suivant le chemin suivant : Paramètres > Apple Intelligence et Siri > ChatGPT.
En passant, cette nouvelle interface inclut désormais des limites d’utilisation pour les utilisateurs de la version gratuite de ChatGPT.
Cependant, si vous êtes déjà utilisateur régulier de ChatGPT Plus, vous savez probablement qu’en l’actualisant sur votre iOS, vous aurez accès à ses fonctionnalités avancées.
Parmi celles-ci figurent la fonctionnalité vocale avancée de ChatGPT, une augmentation du nombre de requêtes, l’accès au modèle o1-mini et preview, ainsi que l’accès au GPT-4o.
La bêta 2 d’iOS 18.2, bien qu’elle soit réservée aux développeurs, introduit de nouvelles options d’Apple Intelligence, notamment Genmoji, Image Playground, Image Wand et Visual Intelligence.
Ce sont des outils créatifs permettant aux utilisateurs de produire des images, des émojis et d’explorer tout le potentiel de l’IA d’Apple.
L’ajout de ces nouvelles fonctionnalités d’Apple Intelligence dans la version bêta 2 d’iOS 18.2 souligne l’engagement d’Apple à forging un écosystème d’IA varié au sein de son système d’exploitation, venant donc compléter les options présentes sur ChatGPT.
D’après les retours de Mark Gurman de Bloomberg, la version publique d’iOS 18.2, attendue pour début décembre, comportera des améliorations significatives concernant les fonctionnalités d’Apple Intelligence.
Ce qui signifie que les fonctionnalités bêta seront prêtes à temps pour que nous puissions célébrer l’une des meilleures fêtes de fin d’année avec l’intelligence artificielle. Un présent que je ne refuserais pas, si vous voulez mon avis.
QuelsQuels enseignements initialement peuvent être extraits de l’élection présidentielle américaine du mardi 5 novembre ? Selon les informations recueillies, notamment une vaste enquête menée après le vote auprès d’environ vingt mille personnes par Edison Research pour plusieurs médias, dont CNN, le déplacement de certains segments d’électeurs vers le camp républicain, en particulier au sein de l’électorat hispanique, est à l’origine du succès de Donald Trump.
Le secteur aérien est l’une des rares industries pour lesquelles l’État envisage un relèvement de l’imposition. Dans le projet de budget actuellement debattu au Parlement, le gouvernement se propose d’accroître la taxe sur les billets d’avion, ce qui en fait un sujet de débat. Le rendement fiscal espéré : un milliard d’euros. Parmi les 19,3 milliards d’euros de recettes fiscales supplémentaires souhaitées par Bercy, cette mesure n’est donc pas négligeable.
Le domaine, notamment la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam), s’est naturellement mobilisé contre cette décision, évoquant un risque de disparition de «segments entiers du transport aérien », d’érosion des compagnies nationales face aux étrangères ou de «pénalisation de l’attractivité de la France comme destination ».
Au-delà de ce discours attendu, une interrogation se pose : est-il réellement envisageable d’augmenter la fiscalité sur le secteur aérien ? Pour soutenir la réponse négative, la Fnam souligne la composition du prix d’un billet d’avion, prenant comme exemple un trajet Paris-Nice à 130 euros, où les taxes représentent 40 %.
Cependant, ce chiffre s’avère trompeur, car il englobe des redevances aéroportuaires équivalentes à 16 % du coût de ce Paris-Nice, qui ne constituent pas une taxe, mais un coût d’utilisation des aéroports – tout comme 30 à 40 % du montant d’un billet de train sert à l’entretien du réseau : voies, gares, etc.
Les prélèvements qui relèvent des taxes – TVA, tarif de solidarité (TSBA), tarif de l’aviation civile, taxes sur les nuisances sonores (TNSA) – ne représentent que 15 % d’un vol Paris-Nice, à quoi peut s’ajouter une taxe sur la sûreté et sécurité, financant les missions régaliennes dans l’aéroport, portant le total des taxes à 21 % du prix.
Une analyse de la situation fiscale de l’aérien révèle un secteur largement soutenu. Les billets d’avion pour les vola internationaux, y compris intra-européens, sont exemptés de TVA, dont le taux est réduit à 10 % pour les vols domestiques. Le kérosène ne subit pas la fiscalité énergétique (TICFE), contrairement à toutes les autres énergies, et le secteur bénéficie d’une exemption partielle du marché carbone européen.
L’ONG Transport & Environnement a ainsi conclu qu’en 2022, le secteur aérien a engendré un manque à gagner de 4,7 milliards d’euros pour l’État. Avec la tendance haussière du trafic, ce montant pourrait atteindre 6,1 milliards d’euros d’ici 2025.
Peut-on alors penser qu’une augmentation d’un milliard des prélèvements pour le secteur serait facilement supportable pour les compagnies aériennes ? La réalité est plus complexe : les compagnies constituent le maillon le moins rentable de la chaîne, et de nombreuses entreprises reçoivent un soutien de l’État, avec des recapitalisations fréquentes.
Bien que des disparités notables existent, les low-cost comme Ryanair et Easyjet affichent des marges supérieures à celles d’Air France-KLM ou Lufthansa, leurs bénéfices demeurent proportionnellement bien inférieurs à ceux des avionneurs et des aéroports.
Alors que le trafic aérien a atteint des niveaux records cette année et que le secteur se porte bien, les compagnies devraient générer environ 9 milliards de dollars de bénéfices nets sur le marché européen, représentant une marge positive, mais relativement faible, de 3,8 % selon les prévisions de l’Association du transport aérien international (IATA). Sans ces avantages fiscaux, le secteur pourrait-il maintenir un équilibre ? Ou plutôt : serait-il en mesure de soutenir un trafic aussi massif et en forte croissance ?
Revenons aux conséquences de la taxe. Comme l’indiquent les compagnies, elle devrait être répercutée sur les voyageurs, les entreprises ayant du mal à diminuer leurs marges, ou très légèrement. Quelles en seraient les répercussions sur leur modèle économique ?
Les augmentations de prix des billets devraient être, pour un vol vers l’Europe, de l’ordre de 7 euros en classe économique et de 10 euros en classe affaires, et de 32 à 60 euros pour les longs courriers. Cela pourrait significativement augmenter le prix des billets de quelques points de pourcentage.
Il est difficile de prévoir les conséquences sur l’évolution du trafic, car elles dépendent de l’élasticité-prix des billets d’avion, c’est-à-dire de la variation à la baisse de la demande lorsque le prix augmente.
Cependant, comme l’expliquent les économistes Emmanuel Combe et Paul Chiambaretto, cette élasticité est faible : « L’impact du PIB est deux fois plus conséquent que celui du prix du billet : cela signifie que […] le PIB explique les deux tiers de l’évolution du trafic aérien dans le monde. » En somme, la croissance économique et l’évolution des revenus auront bien plus d’impact sur le trafic que l’augmentation d’une taxe.
« Selon nos analyses, une telle augmentation de la taxe ne devrait pas stopper la hausse du trafic aérien, mais seulement permettre d’en modérer quelque peu la croissance », déclare Jérôme du Boucher, en charge de l’aviation au bureau français de l’ONG Transport & Environnement.
Une étude du Secrétariat général à la planification écologique avait d’ailleurs anticipé qu’une hausse de la taxe sur les billets d’avion réduirait la croissance des vols internationaux au départ de la France de seulement 2 % à 1,8 %.
Le mouvement Transport & Environnement souligne cependant que cette augmentation de la fiscalité ne devrait être qu’un début, incitant à ce que la taxe française rejoigne à moyen terme le niveau de son équivalent britannique, qui est deux à trois fois plus élevée.
« Pour réussir la décarbonation du secteur, il est essentiel de gérer le trafic afin que les solutions techniques puissent jouer leur rôle », soutient Jérôme Le Boucher.
En effet, le renouvellement des flottes d’avions devrait déjà permettre de diminuer la consommation de carburant, avec des gains d’efficacité énergétique de 15 à 25 %. Dans un second temps, les biocarburants devraient, selon les prévisions, remplacer le kérosène afin de diminuer la dépendance aux énergies fossiles.
Cependant, il sera impératif d’activer le levier de la sobriété en réduisant ou en maîtrisant le trafic, pour éviter l’effet rebond, c’est-à-dire que les gains d’efficacité énergétique se traduisent par une augmentation du trafic.
<pAinsi, si la voie d'un relèvement de la fiscalité est poursuivie, ce qui n'est pas du tout certain aujourd'hui, nous n'en serons qu'au début de la transformation du modèle économique des compagnies.
L’ancien président reviendra à la Maison Blanche plus vieux, moins inhibé et de loin plus dangereux que jamais.
Disney va enfin prendre le risque tant redouté par Hollywood en adoptant l’intelligence artificielle avec son nouveau département dédié à l’intelligence artificielle (IA) et à la réalité étendue (XR). Est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle pour les passionnés de divertissement ? La réponse se trouve ci-dessous !
Disney renforce son engagement envers l’intelligence artificielle (IA) et la réalité étendue (XR) au sein de ses projets. En effet, ces derniers jours, le studio a établi une nouvelle équipe dédiée aux technologies de pointe, appelée « Office of Technology Enablement » ou OTE.
Contrairement à d’autres studios, il semble que Disney continue de progresser dans l’intégration de l’IA dans ses divers projets. La question que tous se posent est : quel impact cette décision aura-t-elle sur l’avenir de ce studio qui a bercé notre jeunesse avec ses classiques ? Les réponses se trouvent ici !
Donc, l’OTE de Disney a pour mission de faciliter l’exploration et l’intégration de l’IA et de la XR dans les différentes divisions de l’entreprise. Sous la direction de Jamie Voris, ancien directeur technique de la division Studios Technology de Disney, cette initiative fait partie d’une stratégie de transformation numérique déjà bien établie chez Disney.
En effet, le studio a déjà tiré parti des technologies avancées ces dernières années. Parmi les réalisations IA de Disney, l’Unreal Engine utilisé dans The Mandalorian a certainement laissé son empreinte. Cette technologie a permis de produire des décors numériques à grande échelle avec des résultats visuels surprenants.
L’intelligence artificielle et la réalité étendue prennent une place croissante dans l’univers Disney. Elles offrent des opportunités pour enrichir les expériences de divertissement et optimiser les processus de production.
Avec ce groupe spécifiquement dédié à l’IA et la XR, on peut s’attendre à un rythme et une envergure considérables des avancées en intelligence artificielle. Selon l’équipe, l’IA et la XR auront des répercussions tant sur les consommateurs que sur l’équipe créative. Elles sont prêtes à transformer Disney dans les années à venir !
Avec son nouveau groupe, vous vous demandez probablement comment Disney va adapter Bambi, Pinocchio ou Cendrillon à l’ère de l’IA ? Il est très probable que Disney cherche des moyens d’enrichir ses œuvres existantes grâce à l’intégration de l’IA et de la XR.
Cependant, les priorités de ce groupe semblent être axées sur une approche prudente et mesurée de l’utilisation de l’IA. En effet, l’OTE est configuré pour s’assurer que les innovations en IA et XR respectent les valeurs de Disney. Il ne compromettra pas la qualité ni l’intégrité des œuvres originales.
Ce n’est pas surprenant que Disney soit sur le point d’adopter l’IA pour ses projets futurs. Le studio de Mickey a toujours tiré parti des technologies novatrices pour enrichir l’expérience du public.
L’IA est sur le point de transformer la création de contenu. Elle permettra une personnalisation accrue des expériences pour les spectateurs, tout en garantissant un développement de contenus optimisé par la capacité à anticiper les préférences et à procéder à des ajustements automatiques.
Je pense que les studios de production doivent adopter l’IA pour défendre leur position sur le marché. Comme l’IA est inéluctable, il serait sage d’explorer les opportunités qu’elle propose. Pour Disney, il faudra attendre de voir ce que l’OTE nous réserve pour évaluer l’impact de l’IA sur le domaine du divertissement…
Une baignoire que l’on remplace par une douche, un ascenseur devenu essentiel pour accéder à son habitation… Les intervenants du logement social doivent s’ajuster au vieillissement de leurs résidents. « En tout, 13 % des ménages locataires du parc social [soit environ 600 000, NDLR] affirment avoir besoin d’aménagements spécifiques dans leur logement suite à une perte d’autonomie, que ce soit en raison du vieillissement ou du handicap », soulignait un rapport de l’Ancols (Agence nationale de contrôle du logement social) publié en août 2024.
En réponse à ce constat, les bailleurs sociaux ont déjà commencé à transformer leurs biens de manière significative. En 2022, 36 000 logements ont été adaptés à la demande des ménages. Le souci, c’est que ces aménagements coûtent cher (entre 5 000 et 10 000 euros par logement en moyenne) et que les organismes n’ont pas toujours les ressources nécessaires pour les mettre en œuvre.
Les situations diffèrent d’un organisme à l’autre et selon le territoire où ils se trouvent. C’est ce qu’indique Cécile Belard du Plantys, directrice générale de Paris Habitat, l’organisme public de logement parisien. « Nous avons la chance de bénéficier d’un fort soutien de la ville », se félicite-t-elle. Mais la responsable est consciente que « ce n’est pas le cas de tous les bailleurs dans toutes les zones ». Certains reçoivent peu de soutien, limitant ainsi leur agir.
Les options d’adaptation ne dépendent toutefois pas uniquement des ressources financières disponibles, mais également d’autres facteurs, comme la nature des bâtiments. De fait, avec 40 000 logements sur 126 000 construits au début du 20e siècle et une population dans laquelle 38 % ont plus de 65 ans, Paris Habitat doit réaliser davantage d’efforts d’adaptation que d’autres organismes. Un défi confirmé par Thierry Asselin, directeur des politiques urbaines et sociales à l’Union sociale pour l’habitat (USH) :
« Un bailleur possédant un patrimoine plutôt ancien aura proportionnellement plus de personnes âgées et de logements non adaptés. »
Heureusement, certains territoires sont moins touchés par ce problème, comme certaines villes de Normandie. C’est ce qu’affirme Sébastien Coeuret, responsable handicap et vieillissement de la CDC Habitat dans les zones de Caen, Rouen et Le Havre. Dans cette région, l’organisme gère un total de 20 000 logements, plus récents. Il confie qu’il répond à « 60 demandes d’adaptation par an avec un budget de 300 000 euros, ce qui, pour le moment, ne pose pas de difficultés ».
Cependant, même dans ces territoires, la question du financement va inévitablement surgir, compte tenu du vieillissement démographique. Actuellement, le principal mécanisme financier en place est le dégrèvement de la taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB). Ceci permet aux bailleurs de bénéficier d’une exonération de taxe foncière équivalente au coût des travaux réalisés. « Dans de nombreux cas, cela couvre l’intégralité de la dépense », explique Cécile Belard du Plantys. Cependant, le logement doit être soumis à la taxe foncière, ce qui exclut ceux construits il y a moins de 25 ans.
Dans ces situations, les bailleurs doivent trouver d’autres sources de financement. « Cela peut être la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) qui, via la Prestation de compensation du handicap (PCH), finance une partie des travaux, généralement à hauteur de 60 % », précise Sébastien Coeuret.
La CDC Habitat peut compenser le reste avec ses propres fonds, mais ce n’est pas le cas pour tous les bailleurs. « À ce moment-là, c’est souvent le locataire qui doit avancer le coût, ce qui constitue un obstacle évident. »
Le vieillissement de la population met en péril cet équilibre déjà fragile. « Les personnes âgées représentent déjà plus d’un tiers de nos locataires, met en lumière Florian Maillebuau, directeur des politiques sociales de Paris Habitat. Et nous prévoyons une augmentation de 20 % d’ici 2030. » Cela implique un besoin de financement accru. En Normandie, « il faudra clairement, dans les années à venir, ajuster le budget pour faire face à l’augmentation des demandes », renchérit Sébastien Coeuret.
Face à ce challenge, certains bailleurs semblent mieux préparés que d’autres. Les organismes les plus armés, comme Paris Habitat, sont déjà « assistés par une convention avec la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV), ainsi que par des partenariats avec la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) », souligne Cécile Belard du Plantys. D’autres, plus modestes, affichent des ressources humaines plus limitées et pourraient avoir plus de difficultés à obtenir ce type de soutien.
Ces incertitudes sont d’autant plus vives que les bailleurs ont de plus en plus de mal à puiser dans leurs fonds propres. Ceux-ci ont en effet été considérablement réduits suite à la baisse des APL (Aide personnalisée au logement) votée en 2017 sous Emmanuel Macron. En effet, pour compenser cette baisse, les bailleurs doivent acquitter la Réduction de loyer de solidarité (RLS), une diminution de leurs loyers qui représente une perte de revenus de 1,3 milliard d’euros par an.
Ces fonds propres sont pourtant essentiels pour les bailleurs, car les aides à l’adaptation des logements ne suffisent pas à elles seules. « Le dégrèvement de la TFPB est un outil important, mais qui ne suffit pas à lui seul », souligne Thierry Asselin. Dans le cas où le logement ne peut être adapté, les bailleurs ont deux options : reloger la personne dans un autre bien, à court terme, ou, à plus long terme, construire de nouveaux logements adaptés.
La création de nouveaux logements constitue donc une partie de la solution. Cependant, celle-ci est en difficulté : elle est passée d’environ 120 000 logements en 2016 à 82 000 en 2023. Les raisons en sont la diminution des revenus des bailleurs, ainsi que l’explosion des prix du foncier et l’inflation, qui a fait grimper le coût des matériaux. Ces contraintes poussent les bailleurs à privilégier l’adaptation des logements existants.
« Pourtant, il est également nécessaire de construire de nouveaux logements de petite taille, adaptés aux besoins des demandeurs », affirme Thierry Asselin.
Face à la difficulté de construire, les bailleurs les plus solides choisissent de racheter directement des biens privés déjà existants. La CDC Habitat a ainsi acquis, il y a deux ans, l’équivalent de 30 000 logements à l’échelle nationale. Paris Habitat agit de la même manière, avec la ville de Paris qui « préempte de l’existant et nous le revend à un prix inférieur », explique Cécile Belard du Plantys. Cependant, même pour les organismes « solides », la facture devient de plus en plus élevée.
Au congrès HLM d’octobre 2023, les bailleurs sociaux avaient obtenu de l’État un engagement d’1,2 milliard d’euros sur trois ans pour la rénovation thermique. Les bailleurs espéraient ainsi faire d’une pierre deux coups, en utilisant les rénovations thermiques pour adapter les logements.
Toutefois, l’enveloppe a été réduite à 350 millions pour 2 ans, selon l’Union sociale pour l’habitat, qui considère cette baisse comme « inacceptable ». La fédération des organismes HLM déplore aussi « l’absence de mesures budgétaires de relance » dans le Projet de loi de finances pour 2025, malgré « l’ampleur de la crise du logement ».
Donald Trump dit qu’il épargnera TikTok. Kamala Harris soutiendra probablement l’interdiction. Mais au sein de l’entreprise, peu parlent de l’élection américaine.
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