Parlez-vous de sextoys avec vos potes ou en famille ?
La première fois que j’ai vu un sextoy c’était quand, avec mon petit frère, on a découvert le vibro de notre sœur. Je me souviens vaguement d’une boîte en carton, d’apparence normale. Pourquoi on voulait tant savoir ce qu’il y avait à l’intérieur ? C’est juste qu’on volait tout le temps les affaires des autres. Mais on n’était pas prêt·es pour ce qu’il y avait dans cette boîte : un vibro violet, un lapin typique. On a gloussé, puis on l’a rangé. Il faudra attendre quelques années avant que je m’achète un sextoy à moi. J’avais 17 ans et je n’avais jamais eu d’orgasme, et me masturber avec mes mains me semblait inutile, ça ne me faisait rien. Un jour, j’ai commandé un soutif en ligne – sur recommandation de ma grande sœur – et devinez quel a été le cadeau de bienvenue ? Un vibromasseur. Bien sûr, je ne pouvais laisser ce cadeau de Dieu, tombé du ciel direct entre mes mains, moisir dans un coin de mon armoire. J’ai dû l’essayer. Et ce fut une révélation, même si l’orgasme allait devoir encore attendre un peu. Ce qui me paraît bête maintenant, rétrospectivement, c’est tout ce temps pendant lequel je suis restée silencieuse sur des sujets comme le sexe et surtout les sextoys. L’idée de dire à mon mec que j’avais acheté un jouet me semblait absolument absurde. Aujourd’hui, cinq bonnes années plus tard, il ne sait que trop bien ce que je possède et ce que je n’ai pas, et avec mes potes, on rigole sur le fait qu’on s’échange toujours nos chargeurs parce qu’on a toutes le même Satisfier pro. Pourtant, on reste toujours aussi surprises par le tabou qui entoure le sujet. Dans un monde où Jouissance Club est l’un des livres les plus populaires sur…