Le coup de maître antidémocratique contre l'équité fiscale

ECONOMIE

Le coup de maître antidémocratique contre l’équité fiscale

« Les impôts représentent le coût d’une société civilisée », déclarait Henry Morgenthau, ministre des Finances de Franklin D. Roosevelt en 1937. « Trop de citoyens aspirent à une civilisation à bas prix », ajoutait-il. Une réflexion prémonitoire sur notre situation budgétaire actuelle.

Malheureusement, c’est la conclusion que l’on peut tirer de la récente séquence à l’Assemblée nationale. Rappelons les événements. La politique macroniste a entraîné un glissement considérable de nos finances publiques et le gouvernement souhaite y remédier par un budget d’austérité qui mise trop sur la réduction des dépenses, nuisant ainsi à l’activité et à l’emploi.

<p Lors des travaux de la commission des Finances, puis en assemblée plénière, la gauche a réussi à faire adopter des amendements permettant un double rééquilibrage : des recettes fiscales additionnelles, basées sur une justice fiscale accrue.

La newsletter d’Alternatives Économiques

Chaque dimanche à 17h, notre analyse des événements de la semaine

Dans cet ensemble de mesures, seuls les très riches et les grandes entreprises étaient ciblés. Mentionnons la taxation des biens des ultrariches, l’augmentation des impôts sur les revenus du capital, y compris une contribution exceptionnelle sur les dividendes versés par les sociétés du CAC 40.

Front de rejet antigauche

Les grandes entreprises faisaient face à une imposition sur les superprofits et à une régulation de l’une de leurs principales niches fiscales, le régime mère-fille qui permet d’exonérer une partie des paiements des filiales à leur société mère. Il faut également ajouter une augmentation de la taxe sur les transactions financières et un retour progressif des impôts de production pour les entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse un milliard d’euros.

L’Assemblée visait donc à maîtriser le déficit budgétaire par le prisme de la justice fiscale. Cela était inacceptable pour le gouvernement. Charles de Courson, rapporteur du budget, avait néanmoins évalué à 12 milliards le montant des recettes supplémentaires résultant des mesures adoptées, alors que Laurent Saint-Martin, ministre du Budget, l’a estimé à 35 milliards, qualifiant cela de « budget Frankenstein ». La justice fiscale est perçue comme un monstre.

Le bloc des droites, allant de la macronie au Rassemblement national, a formé un front antigal pour rejeter toutes ces propositions. Le débat se déplacera au Sénat puis reviendra à l’Assemblée, avec de fortes chances de se conclure par un 49-3.

À l’heure actuelle, le RN opte pour un soutien sans implication au gouvernement. Comme l’évoque le philosophe Michel Feher, cela constitue plus qu’une simple étape vers un gouvernement commun. Ce sera l’héritage politique d’Emmanuel Macron.

À la Réunion, la « route la plus coûteuse du monde » prend un détour par les cours de justice.

ECONOMIE

À la Réunion, la « route la plus coûteuse du monde » prend un détour par les cours de justice.

Douze kilomètres d’autoroute suspendus entre 20 et 30 mètres au-dessus de l’océan Indien. Voici l’aspect de la nouvelle route littorale de la Réunion, qui est actuellement en construction dans la région nord-ouest de l’île Bourbon. Son but : alléger le trafic de la route côtière existante, bâtie au bord de la mer sur un flanc de falaise. Cette dernière est maintenant surchargée en raison d’un fort flot de voitures circulant entre Saint-Denis, la préfecture, et la commune de la Possession. De plus, elle est devenue trop dangereuse à cause de l’érosion des roches environnantes d’un côté et de la montée des eaux de l’autre.

Cependant, tout ne s’est pas déroulé comme anticipé. Bien que partiellement ouverte à la circulation durant l’été 2022, sur une première section reliant Saint-Denis à Grande-Chaloupe grâce à un viaduc, le coût de cette route a déjà été considérablement revu à la hausse : la dernière estimation (2,4 milliards d’euros) de 2021 s’éloigne dangereusement des 1,66 proposés initialement, a souligné la Cour des comptes réunionnaise dans un rapport publié à la mi-2022. 2,4 milliards d’euros pour 12 kilomètres ? Cela a suffi pour que certains détracteurs surnomment la NLR la « route la plus onéreuse du monde ».

Et il se pourrait que le dépassement des coûts ne fasse que débuter. Car les géants de la construction, Vinci et Bouygues, demandent plus de 900 millions d’euros de compensation à la région Réunion en raison des imprévus et des retards qui auraient entraîné des surcoûts à leur charge.

Ils reprochent notamment à la collectivité une mise à disposition tardive de la zone de chantier du port, des difficultés à obtenir suffisamment de roches pour les besoins du chantier, ainsi que des insuffisances dans les données géotechniques fournies. Ce dernier point, estiment-ils, les aurait contraints à ajuster tardivement les plans de la barge « Zourite », qui était chargée de transporter en mer les 48 piliers du viaduc.

Les premières décisions de justice concernant ces réclamations, émanant du tribunal administratif de la Réunion les 8 et 22 octobre 2024, ont donné raison à la région sur presque tous les comptes.

La problématique principale concerne l’approvisionnement en roches massives. Le chantier nécessite plusieurs millions de tonnes, mais l’île dispose de ressources limitées. Les importations sont également compliquées en raison de sa situation géographique.

Les roches au centre des débats

Les constructeurs reprochent à la région de ne pas avoir pris toutes les mesures possibles pour ouvrir de nouvelles carrières sur l’île. Un projet à Bois Blanc, sur la commune de Saint-Leu, a été finalement abandonné après plusieurs recours juridiques.

« Son impact aurait été majeur en raison de la proximité d’écosystèmes sensibles et de nombreuses habitations », résume Elodie Marais, porte-parole du collectif Touch pa nout roche (« touche pas à notre roche » en créole).

Il est difficile de disculper les grandes entreprises de construction de leur part de responsabilité dans cette problématique d’approvisionnement, estime la région. Ces dernières possèdent en effet « dans leurs filiales, d’importants carriers [spécialistes de l’extraction, NDLR] dont c’est précisément le métier et le domaine d’expertise », a-t-elle pointé dès la fin 2022. « Lorsque aucune initiative n’aboutit, cela constitue manifestement un échec, et il est alors tentant d’essayer de faire supporter les conséquences par un partenaire public ». Ce sera finalement aux entrepreneurs d’en assumer la responsabilité, a décidé la justice.

Néanmoins, cette problématique d’approvisionnement a modifié les plans de la région. Sa présidente, la communiste Huguette Bello (précédemment pressentie comme candidate à Matignon du Nouveau Front populaire), a révisé le projet pour la construction de la seconde section de la route.

La digue, initialement prévue par la région Réunion sous la présidence de Didier Robert (Les Républicains), sera ainsi remplacée par un viaduc, plus économe en matériaux. Le choix à l’époque avait été motivé par des considérations économiques, cette option mixte étant jugée 10 % moins coûteuse que la solution « tout viaduc ». Mais cela a été fait au détriment des considérations environnementales, a noté la Cour des comptes.

Viaduc plutôt que digue

« Quelle que soit sa conception, le chantier aura un impact environnemental, rappelle Bernadette Le Bihan Ardon, ancienne présidente de la Société réunionnaise pour l’étude et la protection de l’environnement (SREPEN). Mais l’option du tout-viaduc, bien qu’elle nécessite du béton pour les piliers, a moins d’impact écologique que celle de la digue, qui aurait empiété sur plusieurs kilomètres de mer avec des roches. Et en l’occurrence, dans un milieu marin sensible avec une grande diversité de coraux. »

Cela dit, la bataille des roches n’est pas encore terminée à la Réunion. Lors de la révision du schéma régional des carrières, à la fois l’État et les carriers ont récemment réévoqué l’ouverture de Bois Blanc. Cependant, ce projet ne peut plus être justifié « par des besoins en roches massives pour le chantier de la nouvelle route littorale », estime la région, représentée par sa vice-présidente Karine Nabéséna, qui a réaffirmé son opposition au projet. « Mais, en dehors des roches massives, les exploitants cherchent également des granulats pour le bâtiment traditionnel », souligne Elodie Marais.

La justice doit encore trancher, d’ici la fin de l’année, sur la principale demande soumise par Bouygues et Vinci. Les deux grands, en plus des 900 millions d’euros de dédommagements exigés en raison des retards du chantier, réclament 675 millions supplémentaires suite à la décision de ne pas construire la digue sur la deuxième partie du projet.

Les femmes ukrainiennes au cœur de la guerre et de la lutte pour l'égalité

ECONOMIE

Les femmes ukrainiennes au cœur de la guerre et de la lutte pour l’égalité

Natalia Myronenko avait prévu de tirer parti de son congé maternité pour se réorienter vers l’architecture d’intérieur. Contrôleuse qualité sur de grands projets à Kiev, la guerre l’a poussée vers un domaine qu’elle n’avait jamais envisagé : le déminage.

Employée comme ingénieure qualité, cette mère de deux jeunes enfants s’attendait à un rôle administratif. « J’ai compris que mon métier, c’était la guerre. Cela a été un choc », révèle Natalia Myronenko, 40 ans. Elle se retrouve à superviser, non la conformité des sites, mais des terrains jonchés de pièges létaux.

« Ce travail est infiniment plus captivant », admet-elle depuis Peja, au Kosovo, où elle suit une formation pour reconnaître des dizaines de dispositifs explosifs – mines, bombes à fragmentation, mortiers. Pour l’Ukraine, devenue le pays le plus miné au monde après le retrait des forces russes des zones occupées, c’est essentiel.

Valentina Kastrenko, 57 ans, ne s’était également jamais imaginé exercer un « métier d’homme », encore moins y éprouver du plaisir. Suite au siège et à la prise de Marioupol, elle a dû fuir sa ville natale et se reconvertir. Après avoir vu une annonce qui l’avait d’abord amusée, elle fait maintenant partie des 300 femmes certifiées conductrices de poids lourds.

Avec la fermeture des ports et aéroports, l’invasion a rendu le transport routier indispensable à l’économie ukrainienne. « Pour moi aussi, cet apprentissage était une question de survie », confie-t-elle.

La bataille de la main-d’œuvre

Inimaginables il y a peu, ces parcours reflètent une révolution en Ukraine : des dizaines de milliers de femmes maintiennent l’économie à flot, lorsqu’elles ne rejoignent pas les forces armées.

Entre les hommes mobilisés, ceux qui se cachent pour éviter la mobilisation et les millions d’expatriés, l’Ukraine souffrirait d’un manque de 4,5 millions de personnes pour reconstruire et soutenir son économie dans les dix prochaines années, d’après les chiffres officiels. Cette pénurie engendre « une bataille quotidienne entre les recruteurs militaires qui souhaitent mobiliser les employés, et les employeurs qui tentent de préserver leurs effectifs », explique Hlib Vyshlinsky, directeur exécutif du Centre de stratégie économique à Kiev.

Les propositions de formation et de reconversion pour les femmes se sont alors multipliées, par exemple pour conduire des excavatrices et des grues. « C’est comparable à Londres en 1942, compare Hlib Vyshlinsky. Mais ici, avec beaucoup de femmes ayant quitté le pays, nous faisons également face à un manque de femmes »

Neuf des dix millions d’Ukrainiens déplacés – principalement à l’étranger – sont des femmes. Celles qui sont restées prennent la relève dans des secteurs essentiels comme le transport, la construction et l’énergie.

« Force motrice de l’émergence d’une Ukraine plus inclusive et tolérante », les Ukrainiennes ne se contentent pas de « combler les vides », analyse Evgeniya Blyznyuk. Dans le cadre d’une série d’« enquêtes en temps de guerre », cette sociologue évalue une société « profondément transformée ».

Ouvrir le chemin

En occupant des rôles stratégiques dans des domaines devenus essentiels, tels le déminage, la fabrication de drones militaires ou le soin des traumatismes, « les femmes ukrainiennes ouvrent la voie vers l’avenir », affirme la déminueuse Natalia Myronenko.

Entre une rivière et un champ de pastèques à Kam’yanka, proche d’Izioum et près de la ligne de front, Galina Burkina passe soigneusement son détecteur de métaux sur le sol. Devant elle, des bandes rouges et blanches signalent la zone à déminer. Vivre ou travailler ici est potentiellement mortel. Galina Burkina, anciennement employée de la centrale électrique de Vouhlehirska, a fui sa région à pied. Oleksiy Kryvosheya, l’un des douze démineurs sous ses ordres, est habitué à travailler avec des femmes.

« En Russie, elles sont considérées comme des esclaves, mais ici, elles sont les descendantes des Amazones », prétend-il.

Dans le secteur du déminage, le manque de main-d’œuvre est évident, selon Iryna Kustovska, responsable des opérations humanitaires de Demining Solution. Voir des femmes démineuses, « cela a été une surprise au début », se souvient-elle. Aujourd’hui, elles constituent un tiers des effectifs.

Svitlana Streliana, PDG d’une société de transport routier à Kharkiv, voit plus loin que simplement « mettre des femmes au volant de camions ». Pour « rendre la profession attrayante pour elles, sans pour autant la romantiser », cette mère de cinq enfants a lancé une campagne sur TikTok et à la télévision, et vient de créer Sisters of the Road, un groupe de soutien.

« Nos femmes sont fortes, mais elles ne le réalisent pas encore. Cette profession peut les aider à découvrir cette force », affirme-t-elle.

« Le féminisme, c’est la défense de notre pays »

Svitlana Streliana elle-même a fait un long chemin. Lors de l’invasion russe à l’hiver 2022, des bombardements frappent les bureaux de son entreprise à Kharkiv, l’obligeant à se cacher pendant quatre jours avec sa fille cadette dans un parking souterrain. Quatre de ses conducteurs sont morts au combat, deux autres sont toujours capturés.

La guerre a ouvert la voie à plus d’égalité et d’indépendance pour les femmes, mais l’émancipation progressé indépendamment en Ukraine, souligne Anna Colin Lebedev, chercheuse à l’université de Paris Nanterre :

« Les femmes ukrainiennes ont toujours été actives dans la société. Il n’y a pas eu du jour au lendemain plus de cheffes d’entreprise : il y en avait déjà un bon nombre avant la guerre. Puisque toute la société est mobilisée pour la guerre, les femmes jouent forcément un rôle prépondérant ».

Tetyana Pashkina, économiste ukrainienne spécialisée dans le marché du travail, acquiesce : « Pour nous, le féminisme, c’est la défense de notre pays ».

La tournure a commencé en 2014 lors de l’agression russe dans le Donbass. Des femmes sont montées au front, sans salaire ni pension, car le métier de combattant, comme 450 autres jugés « dangereux pour la santé reproductive » des femmes – par une idéologie héritée de l’ère soviétique – leur était interdit.

À la suite d’une campagne de sensibilisation menée par la soldate volontaire Maria Berlinska et son film Le Bataillon invisible, le gouvernement a progressivement ouvert ces métiers aux femmes. Depuis 2022, elles peuvent notamment travailler dans les mines.

Faire la guerre ou œuvrer pour elle

« Vous pouvez fabriquerez un drone qui détruira un char russe depuis votre cuisine », affirme Maria Berlinska, qui organise une formation gratuite à la fabrication de drones à laquelle des milliers d’Ukrainiens ont participé. Parmi eux, Violetta Oliynyk. Cette artiste bijoutière de 29 ans a réalisé plus de 123 « drones de la victoire », avec environ dix fabriqués chaque semaine.

« En Ukraine, quand on souhaite défendre son pays, il faut en acquérir les moyens », explique cette jeune femme originaire de Ternopil, dans le sud-ouest du pays.

En 2022, elle vend ses bijoux pour financer l’achat de munitions. Et en décembre 2023, lorsque son père l’appelle avec une demande particulière – peut-elle se procurer cinq drones pour son unité près de Kherson ? – elle se met en action.

« Ici, il n’y a que deux options : faire la guerre ou travailler pour elle, déclare Violetta Oliynyk. Il est crucial de comprendre que si la Russie occupe ma ville, ma famille ne survivra pas. »

L’engagement des Ukrainiennes dans la guerre leur a ouvert des opportunités. Natalya Kolisnickenko a ainsi, à 52 ans, réalisé son rêve d’enfance de conduire des camions. Un rêve mêlé à un cauchemar : « Au-delà de la beauté de notre pays et de ses forêts luxuriantes, je fais face à des destructions, des voitures calcinées, des ambulances surchargées de soldats blessés. »

« Cela fait mal, mais je suis convaincue que si chacun y met du sien, nous parviendrons à tout reconstruire, espère-t-elle. J’ai de la valeur, c’est ma fierté ! »

Grand succès pour la première foire aux jouets de Saint-Aunès, dans l'Hérault

HERAULT NEWS

Grand succès pour la première foire aux jouets de Saint-Aunès, dans l’Hérault

Avant les fêtes de fin d’année, que diriez-vous de faire un peu de tri à la maison ? “Range ta chambre avant Noël” était le mot d’ordre de la bourse aux jouets de Saint-Aunès (Hérault) ce dimanche 17 novembre 2024. C’était une première édition mise en place dans la salle polyvalente par l’association des parents d’élèves de l’école maternelle. Une façon de se débarrasser des anciens jouets tout en récupérant un peu d’argent avant les fêtes.

“Attends, je te rends ta monnaie”, dit Priscilla derrière son stand. Elle vient de vendre un hélicoptère en plastique à un petit garçon. “J’ai voulu participer pour faire de la place dans la chambre de mes enfants, parce que j’en ai vraiment assez de ranger leur chambre et de râler parce qu’il y en a partout. Donc c’est surtout pour désencombrer leurs chambres avant Noël. Je suis assez surprise car les gens semblent vraiment intéressés par tout ce qui est Playmobil. Je n’ai même pas eu le temps de déballer, le château est parti tout de suite !”

Découvrir des jouets à prix réduit et en bon état

Les enfants aussi jouent le jeu, comme Enzo, 11 ans. “Je vends des Playmobil, des vêtements, des Lego, des jeux de société et des petites voitures. Je ne suis pas triste de me séparer de mes jouets, car j’en ai trop dans ma chambre.” Pour Martin, papa d’une petite fille, c’est une belle opportunité ! “Je pense que cela attire les gens, surtout pour la qualité des objets proposés. Ce ne sont pas des objets abîmés ou en mauvais état, c’est vraiment joli, si on peut en avoir pour moins cher et en bon état, pourquoi ne pas en profiter !”

Vingt-six exposants ont participé à la bourse aux jouets de Saint-Aunès
Vingt-six exposants ont présenté leurs objets à la bourse aux jouets de Saint-Aunès © Radio France
Léonie Cornet

Vingt-six parents ont vendu les anciens jouets de leurs enfants et ont pu récupérer un peu d’argent pour se faire plaisir à Noël. Les bénéfices issus de la vente des stands ont été reversés à l’association des parents d’élèves de l’école maternelle de Saint-Aunès, dirigée par Sophie Lenoir, qui organisait cet événement. “Nous avons décidé de proposer un ‘Vide ta chambre avant Noël’ pour faire un peu de place. Je pense qu’il faut être satisfait du résultat pour notre première édition, puisqu’il y a beaucoup d’exposants et de vendeurs. Le but est de récolter des fonds pour la coopérative de l’école afin de participer à divers projets, notamment des sorties scolaires et des initiatives pédagogiques. En parallèle, nous avons aussi mis en place une bourse aux livres. Avant Noël, c’est assez sympathique, car les budgets sont un peu serrés, et cela permet d’ajouter quelques paquets sous le sapin que ce qu’on aurait pu faire avec des jouets neufs.”

Le week-end prochain, samedi 23 novembre 2024, sept bourses aux jouets seront organisées dans l’Hérault, à Bédarieux, Cazouls-les-Béziers, Canet, Le Pradal, Margon, Saint-Pargoire et Villeveyrac. Ce dimanche, pour acheter ou vendre des jouets d’occasion, vous pourrez vous rendre à Autignac, Bonjan-sur-Libron, Campagnan, Cazilhac, Cesseras, Corneilhan, Lattes, Loupian ou encore Villeneuve-les-Béziers. La liste complète des bourses aux jouets de la région est disponible en cliquant ici.

Gabe Newell dit que Half-Life 2 : Episode 3 ne s'est pas produit parce qu'il était 'déconcerté'

TECHNOLOGIES

Gabe Newell dit que Half-Life 2 : Episode 3 ne s’est pas produit parce qu’il était...

Sans surprise, la grande sortie de Half-Life d’hier n’était pas la suite de Half-Life 2 ni même le troisième épisode de Half-Life 2: Episode, mais une mise à jour pour le 20e anniversaire du légendaire jeu de 2004 de Valve. Et étant donné ce que le co-fondateur du studio, Gabe Newell, a à dire à ce sujet dans un documentaire de 2 heures que la société a diffusé en tandem avec la mise à jour, il semble moins probable que jamais que nous voyions l’un ou l’autre suivi de sitôt. Newell explique ce qu’il appelle son « échec personnel » près de la fin de la vidéo (à ce moment-là) : On ne peut pas se relâcher et dire : « Oh, nous avançons l’histoire. » C’est faire preuve de désengagement envers les joueurs, n’est-ce pas ? Oui, bien sûr, ils aiment l’histoire. Ils aiment de nombreux aspects de celle-ci. Mais dire que votre raison de le faire est que les gens veulent savoir ce qui se passe ensuite… vous savez, nous aurions pu le sortir, ça n’aurait pas été si difficile. Vous savez, l’échec était — mon échec personnel était d’être bloqué. Comme je ne pouvais pas comprendre pourquoi faire l’épisode 3 faisait avancer quoi que ce soit. Cela ne veut pas dire que la société n’a pas essayé. Une idée pour Episode 3 incluait un « pistolet à glace » que l’ingénieur David Speyrer dit dans le documentaire aurait permis aux joueurs de pulvériser des « formes amorphes » pouvant servir de barrières, de plateformes ou même de chemins en mode « Silver Surfer » qu’ils auraient tirés devant eux pour traverser des fossés. Speyrer parle aussi des ennemis « blob » qui pourraient se déplacer à travers des grilles ou se diviser en plus petits « trucs…

Porteriez-vous un appareil photo de 11 kg uniquement pour nourrir une IA ?

INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

Porteriez-vous un appareil photo de 11 kg uniquement pour nourrir une IA ?

Odyssey, une entreprise innovante dans le domaine de l’IA générative, propose une idée surprenante : installer des caméras sur le dos des individus pour capturer le monde qui les entoure. Le but ? Entraîner des modèles d’IA capables de simuler des environnements virtuels d’une réalisme époustouflant.

YouTube video

Créée par Oliver Cameron et Jeff Hawke, anciens spécialistes de la conduite autonome, Odyssey déploie un système de capture de pointe. Ce dispositif, pesant environ 11 kg, est muni de six caméras, de détecteurs lidar et d’une unité de mesure inertielle. Il peut filmer des scènes à 360 degrés, en intégrant des métadonnées précises sur la profondeur physique de chaque composant. L’objectif est de récupérer des détails complexes et fidèles de l’environnement.

Mais pourquoi fixer ces caméras sur le dos des gens ? Odyssey cherche à collecter des informations visuelles pour les fournir à ses algorithmes d’IA. Ces algorithmes peuvent alors produire des reconstructions numériques de lieux réels. Le programme combine des paysages variés tels que des forêts, des plages ou même des glaciers. Cela évoque un Street View de Google, mais enrichi de données pour un rendu cinématographique.

La vision d’Odyssey est de donner aux cinéastes, développeurs de jeux et créateurs de contenu visuel des outils sans précédent. Les modèles d’IA conçus par la société ont la capacité de générer des éléments visuels, tels que l’éclairage et la géométrie des objets. Ils permettent ainsi de concevoir des mondes virtuels réalistes, où chaque détail est pensé pour garantir une immersion totale. Bien que les modèles actuels aient certaines limites, Odyssey espère les étendre grâce à une collecte massive de données.

Des investisseurs intéressés par le projet

L’ambition d’Odyssey ne passe pas inaperçue. La start-up vient de récolter 18 millions de dollars lors d’un tour de financement de série A. Dirigé par EQT Ventures, ce tour a également vu l’implication de GV et Air Street Capital. Avec ce financement, Odyssey atteint un total levé de 27 millions de dollars. Les fonds seront utilisés pour intensifier la collecte de données en Californie, avec une expansion prévue vers d’autres États et même d’autres nations.

YouTube video

Cependant, l’expansion d’Odyssey soulève des interrogations, notamment sur la vie privée. Le projet Street View de Google a déjà engendré des controverses en capturant des images de lieux publics sans le consentement des passants. Odyssey devra donc veiller à respecter des normes strictes en matière de protection des données. Des dispositifs de sécurité et des protections seront essentiels pour éviter de commettre les mêmes erreurs.

Applications dans le cinéma et les jeux

Odyssey est convaincue que l’avenir de l’IA générative repose sur une captation de données réaliste et immersive. « Générer des mondes vibrants et dignes d’Hollywood sera impossible sans une importante quantité de données 3D », déclare la société. En simplifiant la création de films et de jeux, Odyssey aspire à transformer l’industrie du divertissement.

    Partager l’article :

Charger plus Tous les Articles sont chargés