Marielle Heller’s “Nightbitch” Explore le côté sauvage de la maternité
Avec “Nightbitch”—dans lequel Amy Adams se transforme en chien—le réalisateur dépeint la parentalité comme une transformation viscérale.
Avec “Nightbitch”—dans lequel Amy Adams se transforme en chien—le réalisateur dépeint la parentalité comme une transformation viscérale.
De la Révolution française au 6 janvier, les foules ont été héroïsées et vilipendées. Maintenant, elles constituent un champ d’étude.
Les démocrates ont souvent décrit les Latinos comme décisifs lorsqu’ils soutiennent des candidats libéraux et insignifiants lorsqu’ils ne le font pas.
George C. Wolfe trouve son inspiration pour sa production—avec Audra McDonald dans le rôle de la première Mama Rose noire de Broadway—en regardant les pasties tournoyer lors d’un spectacle de burlesque.
La liste des problèmes sur lesquels j’avais raison ne cesse de s’allonger. Des armes ? Kamala Harris en possède trop, mais aussi pas assez.
L’artiste Samantha Nye essaie de rassembler des modèles pour une séance photo d’une “fête du plaisir” réservée aux femmes au Belvedere Guest House, le complexe gay entièrement masculin.
Une des notes sur des jurés potentiels disait : « Je l’aimais mieux que tout autre juif Mais Pas Question », puis ajoutait : « Doit Kicker, trop Risqué. »
Douze kilomètres d’autoroute suspendus entre 20 et 30 mètres au-dessus de l’océan Indien. Voici l’aspect de la nouvelle route littorale de la Réunion, qui est actuellement en construction dans la région nord-ouest de l’île Bourbon. Son but : alléger le trafic de la route côtière existante, bâtie au bord de la mer sur un flanc de falaise. Cette dernière est maintenant surchargée en raison d’un fort flot de voitures circulant entre Saint-Denis, la préfecture, et la commune de la Possession. De plus, elle est devenue trop dangereuse à cause de l’érosion des roches environnantes d’un côté et de la montée des eaux de l’autre.
Cependant, tout ne s’est pas déroulé comme anticipé. Bien que partiellement ouverte à la circulation durant l’été 2022, sur une première section reliant Saint-Denis à Grande-Chaloupe grâce à un viaduc, le coût de cette route a déjà été considérablement revu à la hausse : la dernière estimation (2,4 milliards d’euros) de 2021 s’éloigne dangereusement des 1,66 proposés initialement, a souligné la Cour des comptes réunionnaise dans un rapport publié à la mi-2022. 2,4 milliards d’euros pour 12 kilomètres ? Cela a suffi pour que certains détracteurs surnomment la NLR la « route la plus onéreuse du monde ».
Et il se pourrait que le dépassement des coûts ne fasse que débuter. Car les géants de la construction, Vinci et Bouygues, demandent plus de 900 millions d’euros de compensation à la région Réunion en raison des imprévus et des retards qui auraient entraîné des surcoûts à leur charge.
Ils reprochent notamment à la collectivité une mise à disposition tardive de la zone de chantier du port, des difficultés à obtenir suffisamment de roches pour les besoins du chantier, ainsi que des insuffisances dans les données géotechniques fournies. Ce dernier point, estiment-ils, les aurait contraints à ajuster tardivement les plans de la barge « Zourite », qui était chargée de transporter en mer les 48 piliers du viaduc.
Les premières décisions de justice concernant ces réclamations, émanant du tribunal administratif de la Réunion les 8 et 22 octobre 2024, ont donné raison à la région sur presque tous les comptes.
La problématique principale concerne l’approvisionnement en roches massives. Le chantier nécessite plusieurs millions de tonnes, mais l’île dispose de ressources limitées. Les importations sont également compliquées en raison de sa situation géographique.
Les constructeurs reprochent à la région de ne pas avoir pris toutes les mesures possibles pour ouvrir de nouvelles carrières sur l’île. Un projet à Bois Blanc, sur la commune de Saint-Leu, a été finalement abandonné après plusieurs recours juridiques.
« Son impact aurait été majeur en raison de la proximité d’écosystèmes sensibles et de nombreuses habitations », résume Elodie Marais, porte-parole du collectif Touch pa nout roche (« touche pas à notre roche » en créole).
Il est difficile de disculper les grandes entreprises de construction de leur part de responsabilité dans cette problématique d’approvisionnement, estime la région. Ces dernières possèdent en effet « dans leurs filiales, d’importants carriers [spécialistes de l’extraction, NDLR] dont c’est précisément le métier et le domaine d’expertise », a-t-elle pointé dès la fin 2022. « Lorsque aucune initiative n’aboutit, cela constitue manifestement un échec, et il est alors tentant d’essayer de faire supporter les conséquences par un partenaire public ». Ce sera finalement aux entrepreneurs d’en assumer la responsabilité, a décidé la justice.
Néanmoins, cette problématique d’approvisionnement a modifié les plans de la région. Sa présidente, la communiste Huguette Bello (précédemment pressentie comme candidate à Matignon du Nouveau Front populaire), a révisé le projet pour la construction de la seconde section de la route.
La digue, initialement prévue par la région Réunion sous la présidence de Didier Robert (Les Républicains), sera ainsi remplacée par un viaduc, plus économe en matériaux. Le choix à l’époque avait été motivé par des considérations économiques, cette option mixte étant jugée 10 % moins coûteuse que la solution « tout viaduc ». Mais cela a été fait au détriment des considérations environnementales, a noté la Cour des comptes.
« Quelle que soit sa conception, le chantier aura un impact environnemental, rappelle Bernadette Le Bihan Ardon, ancienne présidente de la Société réunionnaise pour l’étude et la protection de l’environnement (SREPEN). Mais l’option du tout-viaduc, bien qu’elle nécessite du béton pour les piliers, a moins d’impact écologique que celle de la digue, qui aurait empiété sur plusieurs kilomètres de mer avec des roches. Et en l’occurrence, dans un milieu marin sensible avec une grande diversité de coraux. »
Cela dit, la bataille des roches n’est pas encore terminée à la Réunion. Lors de la révision du schéma régional des carrières, à la fois l’État et les carriers ont récemment réévoqué l’ouverture de Bois Blanc. Cependant, ce projet ne peut plus être justifié « par des besoins en roches massives pour le chantier de la nouvelle route littorale », estime la région, représentée par sa vice-présidente Karine Nabéséna, qui a réaffirmé son opposition au projet. « Mais, en dehors des roches massives, les exploitants cherchent également des granulats pour le bâtiment traditionnel », souligne Elodie Marais.
La justice doit encore trancher, d’ici la fin de l’année, sur la principale demande soumise par Bouygues et Vinci. Les deux grands, en plus des 900 millions d’euros de dédommagements exigés en raison des retards du chantier, réclament 675 millions supplémentaires suite à la décision de ne pas construire la digue sur la deuxième partie du projet.
Le secteur agricole connaît à nouveau une agitation intense. Plusieurs événements sont programmés ce lundi à travers la France. Olivier Damaisin, le coordinateur national du plan de prévention contre le mal-être en agriculture, se rendra pour sa part dans l’Hérault pour discuter avec les syndicats agricoles.
Depuis deux années, Olivier Damaisin, ancien député du Lot-et-Garonne, exerce la fonction de coordinateur national du plan sur la prévention du mal-être en agriculture. On estime qu’un agriculteur se suicide tous les deux jours en France.
Il prendra part ce lundi matin, en préfecture de l’Hérault à Montpellier, à une réunion avec les porte-parole du secteur agricole dans la région.
Le secteur agricole est de nouveau en émoi. Peut-on dire que la crise en début d’année n’a servi à rien puisque nous en revenons aux mêmes préoccupations aujourd’hui ?
Je ne dirais pas qu’elle n’a eu aucun impact, bien au contraire. La première chose à mes yeux, c’est qu’elle a repositionné les agriculteurs au centre des préoccupations, soulignant leur importance dans notre pays. C’est une reconnaissance significative de leur métier. De ce point de vue, ils ont réalisé des avancées. C’était crucial pour eux.
Dans le secteur agricole, il semble que les avancées soient limitées.
Il y a eu plusieurs mesures instaurées, et d’autres sont en attente. Cependant, en discutant avec des anciens du ministère de l’Agriculture, ils m’indiquent qu’ils n’ont jamais vu autant de mesures et d’annonces en si peu de temps. Pourtant, il y avait tant de retards accumulés sur les 30 dernières années.
Pourquoi continuent-ils à manifester aujourd’hui ?
C’est principalement pour des questions de pouvoir d’achat. En outre, la revendication la plus pressante concerne le Mercosur. La Ministre a déclaré dimanche dernier que la France s’opposerait à cet accord. Michel Barnier, notre Premier ministre, s’est également rendu à Bruxelles mercredi.
Les agriculteurs constatent que la quasi-totalité des politiques, tous bords confondus, ainsi que 662 députés, ont signé une motion au Parlement européen demandant une opposition au Mercosur dans sa forme actuelle. Ils considèrent qu’il serait parfois préférable d’avoir un accord plutôt que de ne rien avoir du tout.
On va voir si cela leur apporte un peu de réconfort, surtout depuis l’annonce du président hier soir. Ils remarquent qu’ils sont soutenus par une grande majorité de responsables politiques, ce qui est rare sur n’importe quel sujet. C’est pourquoi je souligne que les Français, qu’ils soient politiques ou citoyens, ont vraiment pris conscience de l’importance de nos agriculteurs.
On affirme qu’un agriculteur se suicide en France tous les deux jours. Ce chiffre vous semble-t-il exact ?
C’est effectivement le cas, oui.
On évoque 9.000 suicides par an.
Ces statistiques sont issues des données nationales. Nous vivons dans un pays où le taux de suicide est élevé par rapport à d’autres nations européennes. Mais il est difficile d’obtenir une réelle précision sur le nombre de suicides par profession.
Quelles actions concrètes l’État mettent-il en place pour lutter contre ce fléau qui affecte l’agriculture française, en dehors des négociations concernant le Mercosur ? Car le mal-être est vaste et perdure depuis bien plus longtemps.
Effectivement, je suis d’accord. J’ai rédigé un rapport en tant que parlementaire en 2020 et l’une de mes surprises a été de découvrir que beaucoup d’agriculteurs se suicidaient en raison de l’isolement et de la solitude, plutôt qu’à cause de problèmes financiers comme je le pensais initialement.
Malheureusement, c’est le cas. En fin de compte, quand on fait face à un souci financier, on est souvent repéré par les créanciers, la MSA ou d’autres. Cependant, dans les cas d’isolement et de solitude, il est possible de ne pas avoir de problèmes financiers, et cependant, cela entraîne des actions tragiques.
Ma proposition a été de réunir autour d’une table tous les intervenants dans chaque département, avec la désignation d’un coordinateur. Jusqu’à présent, plusieurs organismes venaient en aide aux agriculteurs, mais chacun agissant de manière isolée.
C’est une situation présente dans tous les départements de France. La réunion qui va se dérouler ce matin en préfecture sera animée par Monsieur le préfet François-Xavier Lauch, qui rassemblera tous les acteurs du secteur agricole.
Est-ce suffisant de se réunir autour d’une table pour résoudre le mal-être agricole ?
C’est une étape importante. Il est essentiel que l’agriculteur soit écouté, qu’il sorte de son isolement et qu’il comprenne qu’une aide est disponible et que nous sommes là pour les soutenir, car ils sont indispensables pour nous.
Quels sont les bénéfices et les désavantages de ces établissements? Comment organiser une classe avec cinq niveaux distincts? Qui sont ces élèves dont les parents résident à la campagne? Sont-ils satisfaits de prendre le bus matin et soir? RDV à l’école de Saint-Maurice-Navacelles..
La ruralité
Dans l’Hérault, on dénombre 114 écoles à niveaux multiples, surtout en milieu rural. La destination est le village de Saint-Maurice-Navacelles, qui compte 157 habitants et est situé au centre d’un triangle formé par Le Caylar, Ganges et Gignac. Ici, deux classes sont disponibles : une pour les 3 sections de maternelle et le CP, et une autre pour les 4 années de primaire, CE1-CM2.
Accompagné de Nicolas, le technicien du son, nous arrivons légèrement en retard. Les conditions météorologiques, à savoir la distance depuis Montpellier, des averses, un épais brouillard et des routes étroites nous ont considérablement ralentis.
À 8h, nous nous garons sous une forte pluie dans la rue principale du village. Christelle, l’ATSEM, et Jocelyn, l’enseignant des maternelles et directeur de l’établissement, nous accueillent chaleureusement.
Les parents
LCT : Votre reportage en immersion de 7h25.. Dans l’Hérault, parmi les 600 écoles de premier degré, 114 sont multiniveaux. Elles se trouvent principalement en milieu rural. Ce matin, Virginie interroge les parents sur ce choix..
À Saint-Maurice-Navacelles, il est 8h40. La ville la plus proche est Lodève. Le bus scolaire récupère donc les enfants dans les villages environnants.
Amandine dépose exceptionnellement son fils Pablo, 8 ans, devant l’entrée de l’école. Elle avait déjà inscrit son aîné dans l’école multiniveau de Saint-Maurice. Lorsqu’elle me parle de l’impact de cet environnement spécifique sur les enfants, elle évoque des arguments surprenants..
Amandine repart travailler. Voici Aube, une maman trentenaire d’un petit garçon de 3 ans. Avec son partenaire, ils viennent de déménager dans le village…Je me tourne vers le directeur de l’école..
Caroline, mère d’un élève de CE2..
Les maternelles
L’établissement de Saint-Maurice de Navacelles regroupe 10 élèves en maternelle et 11 en primaire. Mais comment gérer autant de niveaux différents dans une classe?
Le bus scolaire a déposé tous les enfants, les manteaux sont accrochés, la classe peut commencer. Les élèves du primaire se dirigent vers leur classe. Avec Nicolas, je reste avec les maternelles. Ils ont entre 3 et 5 ans et sont assis sur quatre bancs arrangés en U face au tableau.
Maître Jocelyn, le directeur, enfile à nouveau sa casquette d’instituteur pour les quatre heures suivantes.
Après cet échange matinal avec les plus petits, le maître emmène les plus grands pour apprendre les lettres. Christelle, l’ATSEM qui accompagne l’instituteur, fait alors un atelier peinture avec les moyens..
Un peu plus tard, je retrouve Christelle et Jocelyn dans un coin de la classe. Christelle est une femme d’une cinquantaine d’années, chaleureuse et plus à l’aise avec les petits qu’avec un micro. Elle est ATSEM à l’école multiniveau de Saint-Maurice depuis 32 ans!
Les primaires
La salle de classe est spacieuse et très agréable. Sur les murs sont accrochées des affiches, des frises et des tableaux présentant des consignes variées, adaptées à chaque niveau. Anne, la maîtresse, a organisé les 11 élèves en îlots de 4 tables selon leur niveau. L’institutrice est en mouvement constant, allant et revenant entre les îlots, donnant des tâches, expliquant à certains et corrigeant d’autres.
Au bout de trente minutes, elle réunit tous les élèves, les plus grands se retrouvant à côté des plus jeunes, et distribue à chacun des fiches. C’est un exercice de calcul sur les doubles et les moitiés.
Cet exercice met en lumière un aspect positif de l’école à niveaux multiples : la solidarité des plus grands envers les plus petits. Chaque fois qu’un CE1 est perdu, un élève plus âgé l’encourage avec un coup de coude ou lui murmure à l’oreille « à toi ».
Je demande à Anne si ce modèle éducatif est bénéfique ou néfaste… Lorsque j’interroge les élèves sur leur école si exceptionnelle, ils semblent répondre naturellement, comme leur maîtresse, car ils n’ont connu que cela.
Une école menacée de fermeture ?
C’est l’heure du bilan avec les trois collègues : Christelle, l’ATSEM, Anne l’institutrice des primaires et Jocelyn, l’instit des maternelles et directeur..
Il est évident, après cette matinée avec vous, que ces élèves sont extrêmement privilégiés… Nous sommes d’accord?
Christelle est l’ATSEM de cette école depuis 32 ans!
Pour les élèves, les craintes se manifestent à l’idée d’entrer au collège, où le cadre est très différent, mais même entourés d’autres élèves, ils demeurent ensemble.
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