La loi Climat du gouvernement n’emballe pas grand monde
ANNE-CHRISTINE POUJOULAT/AFP via Getty ImagesQui soutient encore la loi Climat du gouvernement portée par Barbara Pompili? (photo d’illustration prise le 11 juillet 2020 à Fontainebleau) POLITIQUE – Il y a des critiques plus difficiles à assumer que d’autres. Celles du Haut Conseil pour le Climat (HCC) en font partie pour le gouvernement. L’instance consultative, mise en place par Emmanuel Macron en 2019 a rendu, ce mardi 23 février, un avis pour le moins réservé sur la loi Climat portée par Barbara Pompili et inspirée des travaux de la Convention citoyenne. Des vols intérieurs à la rénovation énergétique des bâtiments, en passant par l’interdiction de la publicité… de nombreuses mesures du texte pêchent par leur “portée réduite” selon le HCC. En résumé, les climatologues regrettent l’écart entre l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40% d’ici 2030 (par rapport à 1990) et les mesures prises pour l’atteindre. D’autant que la France est déjà en retard pour respecter ses trajectoires. Et ils ne sont pas les seuls. Avant le Haut Conseil pour le Climat, le Conseil national de la Transition écologique (CNTE) et le Conseil économique, social et environnemental (CESE), deux des instances consultées par le gouvernement en marge de son texte, avaient déjà rendu leurs conclusions. Sans optimisme non plus. Jamais deux sans trois Toutes ont pointé, tour à tour, en des termes différents, les mêmes écueils: une loi qui va dans le bon sens, mais pas assez loin. “Une proportion élevée (des mesures NDLR) voit sa portée réduite par un périmètre d’application limité, voire ponctuel, des délais de mise en oeuvre allongés ou encore de nombreuses conditions associées à leur application”, estiment les experts qui composent le Haut Conseil pour le Climat dans leur rapport, avec, dans leur ligne de mire l’interdiction de la publicité limitée…