À l’intérieur de l’industrie florissante du ‘pimping’ d’IA
Des influenceurs générés par l’IA à partir d’images volées de créateurs de contenu pour adultes de la vie réelle inondent les réseaux sociaux.
Des influenceurs générés par l’IA à partir d’images volées de créateurs de contenu pour adultes de la vie réelle inondent les réseaux sociaux.
Alors que la majeure partie de Singapour est réputée pour sa propreté, sa verdure luxuriante et ses paysages urbains soignés, les ruelles — ou lorongs — du Geylang sont d’une tout autre nature. Il s’agit du quartier rouge le plus célèbre de la cité-État, qui s’est taillé une place dans la culture locale en tant que rare bastion subversif, un contraste frappant avec l’ordre robotique qui règne dans le reste du pays. « Je dirais qu’aux yeux des touristes, Singapour est une ville très verte, presque dystopique », raconte à VICE Zac Tan, photographe basé à Singapour. « Mais je sais que Geylang est assez célèbre, même pour les étrangers et les touristes qui viennent ici ». Fin 2019 et début 2020, juste avant que la pandémie n’oblige Singapour à arrêter ses entreprises et suspendre sa vie sociale, Tan s’est aventuré à Geylang dans le cadre d’un projet scolaire, espérant capturer les scènes salaces qui font la réputation du quartier. À la place, il a trouvé un district qui se meurt peu à peu. « Pour être honnête, je m’attendais à autre chose. Je pensais voir plus d’activité dans la rue — des gens debout sur le côté essayant d’attirer des clients dans les maisons closes, ce genre de trucs », raconte Tan à propos de sa visite. « Mais j’ai été assez surpris de constater que l’ambiance était plutôt apaisée. C’était vraiment très calme ». Geylang a été le foyer du vice pendant des décennies, mais le quartier rouge, auparavant très animé, semble aujourd’hui entrer dans sa phase de déclin. De nombreux travailleurs et travailleuses du sexe ayant transféré leurs activités sur Internet ou s’étant installés dans les quartiers centraux, les rues de Geylang ne sont plus le repère de curiosités outrancières comme autrefois. Alors que le trafic semble s’être réduit, Tan a quand même constaté que…
Une travailleuse du sexe à Madrid en 2020. Photo : OSCAR DEL POZO/AFP via Getty Images Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a promis de mettre un terme à « la prostitution en Espagne car elle asservit les femmes » selon lui, mais les groupes de défense craignent qu’une interdiction ne fasse que mettre davantage les femmes en danger. « De ce congrès émerge un engagement que je vais mettre en œuvre. Nous irons de l’avant en abolissant la prostitution qui asservit les femmes de notre pays », a déclaré Sánchez dimanche lors du congrès du Parti socialiste ouvrier (PSOE). Publicité Cette annonce est conforme aux engagements pris dans son manifeste électoral en 2019 pour séduire les électrices. « La prostitution est l’un des aspects les plus cruels de la féminisation de la pauvreté et l’une des pires formes de violence contre les femmes », peut-on lire dans le manifeste. « Cette approche qui consiste à criminaliser les clients et les intermédiaires des travailleurs du sexe a eu un impact désastreux sur la vie des travailleurs du sexe dans tous les pays qui l’ont mise en œuvre. La situation de la France, le voisin le plus proche de l’Espagne, devrait être un avertissement clair : une violence et une précarité accrues et des résultats sanitaires moins bons », a déclaré un porte-parole de l’European Sex Workers Rights Alliance, qui représente plus de 100 organisations travaillant avec des travailleurs du sexe. « Le Covid-19 a eu un impact dramatique sur les travailleurs du sexe du monde entier, y compris en Espagne où beaucoup d’entre eux sont confrontés à la misère et au sans-abrisme. Les priorités de Pedro Sánchez devraient être de rencontrer les représentants des communautés de travailleurs du sexe, de discuter de leurs besoins et de développer des programmes et des politiques communes qui les protégeraient, a poursuivi…
La plateforme OnlyFans, connue pour ses vidéos et photos érotiques et pornographiques, a annoncé jeudi 19 août sa décision de bannir tout contenu « sexuellement explicite » à compter du 1er octobre. Ce virage fait suite aux pressions exercées par les partenaires bancaires et les services de paiement en ligne. Si le site a finalement fait machine arrière en suspendant leur décision, il sera difficile pour OnlyFans de ne pas subir ce que beaucoup de plateformes ont subi avant elle. En avril, Mastercard a serré la vis pour les sites pour adultes, exigeant notamment un « consentement clair, sans ambiguïté et documenté » pour l’ensemble de leur contenu. OnlyFans procède déjà à des vérifications solides en matière d’âge et de consentement. Mais les attaques répétées des organisations religieuses, alimentées par une paranoïa croissante et des théories du complot autour du trafic sexuel, ont fini par porter leurs fruits. Internet devient un terrain de plus en plus hostile aux travailleurs du sexe et aux créateurs de contenu pour adultes, rendant difficile pour eux de gagner leur vie en toute sécurité. OnlyFans n’en est qu’un exemple récent. OnlyFans a déçu ses utilisateurs. Des personnes qui ont passé des années à bâtir un public et à soutenir financièrement l’entreprise en lui reversant 20 % de leurs revenus n’ont que quelques semaines pour décider quoi faire ensuite. Alors que les organisations opposées au travail du sexe voient en cette décision un changement positif qui contribuera à prévenir l’exploitation, les milliers de travailleurs qui gagnent leur vie grâce à la plateforme pensent qu’elle aura l’effet inverse. La panique et les fausses informations circulent en ligne à mesure que les utilisateurs d’OnlyFans essaient de déchiffrer les déclarations vagues et parfois contradictoires de la société concernant ces changements de politique imminents. « C’est ignoble qu’ils aient utilisé notre contenu pour faire des milliards de revenus et…
Nous sommes en février 2021 et un groupe chrétien extrémiste appelle à la mort d’un cadre de Pornhub sur le réseau social d’extrême droite Gab. « WANTED ! Pour des crimes contre les femmes et les enfants. Aidez-nous à traduire les pornstars en justice. Sauvez vos enfants de l’idéologie LGBT. Empêchez votre fille de devenir une pute. Sauvez la race blanche ! » Le groupe explique que Pornhub est un « cartel » et que si le Canada ne condamne pas à mort les employés de Mindgeek, la société mère du site, ses membres les exécuteront eux-mêmes. On retrouve le hashtag #Traffickinghub, le nom de la campagne visant à fermer Pornhub, lancée par Laila Mickelwait et « alimentée » par Exodus Cry, une organisation confessionnelle de lutte contre la traite des êtres humains, affiliée à une méga-église homophobe qui veut mettre fin à l’industrie pornographique. Le 1er octobre 2020, Exodus Cry a publié un billet de blog invitant les lecteurs à « rejoindre la lutte pour exposer Mindgeek et traduire ses ‘vrais’ cadres en justice pour avoir tiré profit de crimes sexuels. » Le post disait que « tous les producteurs, spectateurs et stars du porno doivent faire face à la justice pour leurs crimes ». L’objectif explicite de la campagne Traffickinghub d’Exodus Cry est de supprimer Pornhub entièrement : « Nous demandons que Pornhub soit fermé et que ses dirigeants soient tenus pour responsables de ces crimes. » Beaucoup des posts de ces groupes extrémistes sont des appels au recrutement de nouveaux membres pour patrouiller les frontières ou s’engager dans un « activisme direct ». Les membres s’affichent avec des masques de crâne, des croix gammées, des armes et autres symboles de haine. Un post indique que « des volontaires à Los Angeles effectuent des patrouilles, à la recherche de putes, de proxénètes et de monstres trans. Les femmes doivent se protéger à tout prix, car le gouvernement Biden…
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