Trafic de drogue: Il ne s’agit pas de lutter contre un ensauvagement mais d’en finir avec un système
AFPLe ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, le préfet de Seine-Saint-Denis Georges-Francois Leclerc, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, le Premier ministre Jean Castex et le député France Insoumise Eric Coquerel rencontrent des policiers lors de la visite du Premier ministre à la préfecture de police de Saint-Ouen le 25 septembre 2020 (Photo Ludovic MARIN / AFP) Ce Vendredi 25 septembre, le premier ministre se rendra au commissariat de Saint-Ouen. Ce même jour, à partir de 18 heures, y aura lieu une marche blanche pour dire “Plus jamais ça” après la mort par balles de Sofiane, 25 ans, et Tidiane, 17 ans, survenue dans le quartier du Vieux Saint-Ouen dans la nuit du 14 au 15 septembre dernier. J’accueillerai Jean Castex ce matin au commissariat de ma circonscription et marcherai en fin de journée avec les habitant-e-s de Saint-Ouen. Je ne sais si le Premier ministre, présent dans la foulée à Pantin pour présenter le bilan et perspectives du “Plan pour un Etat fort en Seine-Saint-Denis”, a choisi de venir au préalable à Saint-Ouen en lien avec ce drame violent. Quoi qu’il en soit je forme le vœux que cette concordance de lieu s’avère utile. Le Premier ministre se rend en effet au commissariat de Saint-Ouen pour rencontrer les effectifs affectés dans le cadre de la création de nouveaux quartiers de “reconquête républicaine”. Je veux d’abord dire que ce qu’il appelle la “reconquête républicaine” est une expression guerrière qui fait du mal à des habitants qui ne considèrent pas vivre en “territoires perdus” mais plutôt oubliés par la République. Cette expression gouvernementale indique une fois de plus que la République aurait affaire à un ennemi intérieur. Le recul de l’Etat, et plus particulièrement de l’Etat social, nourrit le trafic de drogue pour des raisons évidentes. Si Jean Castex restait à…