La France limite les visas accordés à l’Algérie, au Maroc et à la Tunisie
Capture d’écran Europe 1Au micro d’Europe 1, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a annoncé que la France allait largement limiter le nombre de visas attribués à l’Algérie, au Maroc et à la Tunisie. INTERNATIONAL – Paris a décidé de durcir les conditions d’obtention des visas à l’égard du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie qui “refusent” de délivrer les laissez-passer consulaires nécessaires au retour des immigrés refoulés de France, a annoncé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal ce mardi 28 septembre sur Europe 1. “C’est une décision drastique, c’est une décision inédite, mais c’est une décision rendue nécessaire par le fait que ces pays n’acceptent pas de reprendre des ressortissants que nous ne souhaitons pas et ne pouvons pas garder en France”, a-t-il justifié, confirmant une information de la radio. Gabriel Attal confirme la baisse du nombre de visas délivrés aux Algériens, Marocains et Tunisiens en réponse aux obstructions des autorités de ces pays dans les procédures d’expulsions : “On met cette menace à exécution (…) C’est une décision drastique, inédite”#Europe1pic.twitter.com/SE2TBnYpNG — Europe 1 ??? (@Europe1) September 28, 2021 L’attitude de ces pays “freine l’efficacité des reconduites effectives” à la frontière une fois les obligations de quitter le territoire français (OQTF) délivrées, a-t-il déploré. “Il y a eu un dialogue, ensuite il y a eu des menaces. Aujourd’hui on met cette menace à exécution”, a-t-il expliqué. La France veut plus de coopération Soulignant les visites sur ce sujet dans ces trois pays du Premier ministre Jean Castex et de membres du gouvernement, dont le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, ainsi que les réunions avec les ambassadeurs des pays concernés, il a estimé qu’”à un moment quand les choses ne bougent pas, nous faisons appliquer les règles”. Interrogé sur la durée d’application de cette mesure, temporaire ou pérenne, le porte-parole du…
En Tunisie, le président annonce la poursuite du gel du Parlement et renforce ses pouvoirs
Charles Platiau via ReutersKais Saied, le président tunisien annonce la poursuite du gel du Parlement et renforce ses pouvoirs (Photo prise à Paris par REUTERS/Charles Platiau) TUNISIE – Le président tunisien Kais Saied, qui s’est arrogé les pleins pouvoirs le 25 juillet, a promulgué ce mercredi 22 septembre des dispositions renforçant ses prérogatives au détriment du gouvernement et avec lesquelles il s’arroge le droit de légiférer par décrets. Il a également annoncé par décret la poursuite du gel du Parlement. Ces dispositions, qui tendent à présidentialiser le système de gouvernement hybride prévu par la Constitution, ont fait l’objet d’une série de décrets publiés dans le Journal officiel près de deux mois après que Kais Saied s’est arrogé les pleins pouvoirs en limogeant le gouvernement et en suspendant le Parlement. Ces dispositions se substituent à celles prévues dans deux chapitres de la Constitution de 2014. Faire pencher la balance du pouvoir du côté de la présidence “Les textes à caractère législatif seront promulgués sous forme de décrets signé par le président de la République”, stipule l’un des articles. Un autre article énonce que “le président exerce le pouvoir exécutif avec l’aide d’un conseil des ministres présidé par un chef du gouvernement”. “Le président de la République préside le conseil des ministres et peut mandater le chef du gouvernement pour le remplacer”, ajoute un autre article. Dans le système initialement en place, l’essentiel du pouvoir exécutif était aux mains du gouvernement et les mesures annoncées par Kais Saied font clairement pencher la balance du côté de la présidence. Le 25 juillet, Kais Saied s’est arrogé les pleins pouvoirs en limogeant le gouvernement et en suspendant le Parlement. Il avait prolongé ces mesures le 24 août “jusqu’à nouvel ordre”. La crainte d’une “dérive autoritaire” Nombre de Tunisiens avaient accueilli ces mesures avec enthousiasme car,…
En Tunisie, le président Saied prolonge le gel du parlement “jusqu’à nouvel ordre”
Zoubeir Souissi via ReutersPhoto d’illustration du président tunisien Kais Saied lors de sa prestation de serment le 23 octobre 2019 – REUTERS/Zoubeir Souissi INTERNATIONAL – Le président tunisien Kais Saied, qui s’est octroyé il y a un mois les pleins pouvoirs, a prolongé “jusqu’à nouvel ordre” le gel du Parlement, plongeant un peu plus la jeune démocratie dans l’inconnu, dans un contexte de crise économique et sociale aiguë. “Le Parlement est un danger pour l’État”, a déclaré mardi 24. août Kais Saied, lors d’un entretien avec le ministre du Commerce, Mohamed Boussaïd. “Les institutions politiques existantes et leur manière de fonctionner représentent un danger persistant pour l’État”, a-t-il encore dit pour justifier les mesures prises dans ce pays d’Afrique du Nord qui constitue, dix ans après, l’unique rescapé du “Printemps arabe”. Le parti d’inspiration islamiste Ennahdha, la principale force parlementaire, a exprimé mardi soir sa “préoccupation après la prolongation inconstitutionnelle des mesures exceptionnelles”. Il a répété sa “position de principe” considérant les décisions prises par Kais Said le 25 juillet, comme une “violation flagrante de la constitution”. Quelques heures plus tôt, la présidence avait publié un bref communiqué sur son compte Facebook: le chef de l’État “a émis un décret présidentiel prolongeant les mesures d’exception concernant le gel des activités du Parlement ainsi que la levée de l’immunité de tous les députés, et ce, jusqu’à nouvel ordre”. Le coup de force de Kais Saied remonte au 25 juillet. Ce juriste de formation a invoqué un article de la constitution qui envisage des mesures exceptionnelles en cas de “péril imminent” à la sécurité nationale pour s’octroyer les pleins pouvoirs, limoger le chef du gouvernement Hichem Mechichi et suspendre le Parlement pour une période initiale de 30 jours. Une déclaration présidentielle dans “les prochains jours” Alors que le président Saied a gardé le…
En Tunisie, le président Kais Saied nomme un ministre de l’Intérieur en priorité
Anadolu Agency via Getty ImagesLe président tunisien Kais Saied (D) avec le nouveau ministre de l’Intérieur Ridha Gharsalloui (G) au palais présidentiel de Tunis le 29 juillet. (Photo by Tunisian Presidency / Handout/Anadolu Agency via Getty Images) INTERNATIONAL – Le président tunisien Kais Saied a nommé jeudi 29 juillet un conseiller de sécurité en charge du ministère de l’Intérieur, première nomination quatre jours après qu’il s’est emparé de l’ensemble du pouvoir exécutif, suspendant l’activité du Parlement pour un mois. “Le président de la République a pris un décret présidentiel chargeant Ridha Gharsallaoui de gérer le ministère de l’Intérieur”, a indiqué la présidence dans un communiqué jeudi soir. Ridha Gharsalloui, qui a prêté serment, est un commissaire de police devenu conseiller à la sécurité nationale auprès du président, selon des médias locaux. Cette nomination intervient après que plusieurs organisations de la société civile, ainsi que des pays étrangers, ont appelé Kais Saied à désigner sans tarder un nouveau gouvernement, comme il s’était engagé à le faire. Kais Saied, a argué des “périls imminents” auxquels était confrontée la Tunisie, plongée depuis des mois dans une profonde crise politique, et frappée de plein fouet par un pic meurtrier de coronavirus, pour justifier sa prise de pouvoir dimanche. Il a limogé le Premier ministre Hichem Mechichi, très critiqué pour sa gestion de l’épidémie de Covid-19 qui a laissé la Tunisie à court d’oxygène et débordée par un pic d’hospitalisations, indiquant qu’il exercerait le pouvoir exécutif avec “l’aide d’un gouvernement” dont il doit encore nommer le chef. Kais Saied a également annoncé mercredi soir la mise en place d’une cellule de crise pour gérer la pandémie de Covid-19, supervisée par un haut gradé militaire. Plusieurs organisations de la société civile avaient réclamé mercredi une feuille de route et mis en garde contre toute prolongation “illégitime” de…
En Tunisie, le président Saied continue sa série de limogeages au gouvernement
CRISE – L’inquiétude grandit. Le président tunisien Kais Saied a limogé ce lundi 26 juillet le ministre de la Défense après avoir suspendu les activités du Parlement et démis le Premier ministre, projetant dans l’inconnu la jeune démocratie en crise depuis des mois. Les développements en Tunisie, seul pays rescapé du Printemps arabe, ont suscité l’inquiétude à l’étranger. La France a dit souhaiter un “retour, dans les meilleurs délais, à un fonctionnement normal des institutions” et appelé à éviter toute violence tandis que les États-Unis, “préoccupés”, ont appelé au “respect des principes démocratiques”. Dimanche soir, après une journée de manifestations dans de nombreuses villes de Tunisie, notamment contre la gestion de l’épidémie de coronavirus par le gouvernement de Hichem Mechichi, Kais Saied a limogé ce dernier et annoncé “le gel” des activités du Parlement pour 30 jours. Le président, également chef de l’armée, s’est en outre octroyé le pouvoir exécutif, en annonçant son intention de désigner un nouveau Premier ministre. Lundi, le ministre de la Défense Ibrahim Bartagi et la porte-parole du gouvernement Hasna Ben Slimane, également ministre de la Fonction publique et ministre de la Justice par intérim, ont été limogés. Ennahdha, principal parti au Parlement, a fustigé ces mesures, dénonçant “un coup d’État contre la révolution et la Constitution”. En revanche, l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), influente centrale syndicale, a estimé que les décisions de Kais Saied étaient “conformes” à la Constitution, tout en appelant à la poursuite du processus démocratique, plus de dix ans après le soulèvement populaire qui a mené à la chute du dictateur Zine El Abidine Ben Ali en janvier 2011. Couvre-feu étendu, congés “Il y a un objectif de restaurer l’efficience de l’État, mais il faudra s’assurer d’impliquer un large nombre d’acteurs”, a estimé l’analyste d’International Crisis Group Michael Ayari. “On est dans…
Please active sidebar widget or disable it from theme option.