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À Medellin, avec les ultras qui ont pris la voie du supportérisme social

Il est midi quand je franchis le portail de la maison de Juan Esteban Mosquera. Il fait 35 degrés et je viens de débarquer à Envigado, en pleine banlieue sud de Medellin. Dans l’arrière-cour, je retrouve les membres de Pueblo Verdolaga, une faction de supporters de l’Atletico Nacional, la principale équipe de foot de la ville. J’étais tombé sur Juan Esteban par hasard, en fouillant sur Facebook. Au culot, je lui avais envoyé un message, dans le but de comprendre un peu mieux la ferveur qui anime les Colombien·nes et essayer de profiter de mon passage en Amérique latine pour vivre de près leur folie footballistique. Pour montrer patte blanche, je lui avais expliqué que j’étais moi-même supporter de l’Olympique de Marseille et que le monde des ultras, ça me connaît. Sans trop de doutes, il m’avait donc invité à le rejoindre chez lui, pour confectionner le tifo du prochain match et parler ballon. Le rêve de tout aficionado.  C’est quand il a quitté son ancien boulot dans la comm’ pour reprendre des études en ingénierie sociale que Juan Esteban a fondé Pueblo Verdolaga. « L’Atletico Nacional c’est un projet de vie pour moi, me dit-il. Je me réveille pour mon club et pour mon groupe. Ce que je vais faire pendant la semaine a toujours un lien avec mon club, avec mon maillot. »  Ces dernières décennies, le football a connu son lot de bullshit, qui a participé à ternir son image. Entre les Coupes du Monde scandaleuses, la FIFA et son penchant pour la corruption, le racisme dans les stades et j’en passe, le ballon rond est loin de ressembler au sport populaire et social d’antan. Pourtant, ça reste un monde hors-normes. Grand fan depuis mon plus jeune âge, j’essaye tant bien que mal, grâce à mes écrits…

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Après PSG-Waasland-Beveren, Roxana Maracineanu menace de revenir au huis clos

AFPL’absence de distanciation sociale au Parc des Princes pendant la rencontre entre le PSG et Waasland-Beveren le 17 juillet a suscité l’indignation de plusieurs acteurs du sport français. FOOTBALL – La ministre déléguée aux Sports Roxana Maracineanu a brandi lundi 20 juillet la menace d’un retour au huis clos dans les stades, “si les mesures destinées à lutter contre la propagation du coronavirus ne sont pas respectées”, après la polémique du match amical Paris SG-Beveren. “Respecter les distances et les protocoles sanitaires est une nécessité absolue pour la santé des supporters et de tous les Français”, souligne le ministère dans un communiqué. “Des décisions de huis clos pourraient être prises, conformément au droit applicable, si les mesures destinées à lutter contre la propagation du virus ne sont pas respectées lors des prochains matchs”, ajoute-t-il. Ce communiqué fait suite à une entrevue le même jour entre Roxana Maracineanu, la présidente de la Ligue de football professionnel (LFP) Nathalie Boy de la Tour et la directrice générale de la Fédération française de football (FFF) Florence Hardouin, pour évoquer le non-respect des gestes barrières par certains supporters lors du match entre le PSG et le club belge de Waasland-Beveren vendredi. Mea-culpa du président du Collectif ultras Paris L’absence de distanciation sociale dans les virages pendant la rencontre entre le PSG et Waasland-Beveren, qui marquait le retour des supporters dans l’enceinte parisienne quatre mois après l’arrêt des compétitions, dans la limite de 5000 personnes, a suscité l’indignation de plusieurs acteurs du sport français, alors que clubs et Ligues plaident pour le retour d’un public plus nombreux. Ce qui a entraîné un mea-culpa de Romain Mabille, le président du Collectif ultras Paris (CUP), dans un entretien au Parisien lundi. “On a sous-estimé l’engouement qu’il allait y avoir”, a reconnu Romain Mabille. “On s’est laissé aller par…