À l’intérieur de l’industrie florissante du ‘pimping’ d’IA
Des influenceurs générés par l’IA à partir d’images volées de créateurs de contenu pour adultes de la vie réelle inondent les réseaux sociaux.
Des influenceurs générés par l’IA à partir d’images volées de créateurs de contenu pour adultes de la vie réelle inondent les réseaux sociaux.
C’était un lundi soir, mon père m’appelle et me demande si j’ai perdu ma carte bleue. Je vérifie, elle est bien chez moi, je réponds que non et il me dit qu’il y a des opérations frauduleuses sur mon compte et que je suis à moins 6000€. Forcément, ce n’est pas une petite somme, je panique très vite. Il est 22h43 et toutes les opérations du week-end commencent à apparaître sur mon compte bancaire. Avec mon colocataire, on fonce au commissariat. À cette heure-là, il n’y a personne qui attend pour porter plainte. On nous reçoit tout de suite. Les policiers sont très calmes, presque trop, et me tendent une fiche de pré-plainte à remplir. Ça ne dure que quelques minutes, je reste à l’accueil à remplir le document. Ils me rassurent et m’expliquent que c’est une technique de phishing assez répandue. Je repars chez moi en me disant que c’est normal et qu’on va me rembourser. Sauf que le lendemain matin, je vois d’autres opérations du week-end. Je commence vraiment à flipper. J’appelle ma banque dès qu’elle ouvre à 9h30. Quand mon banquier va sur le compte, il commence à paniquer et il m’explique que c’est une autre carte bleue qui a réglé ces achats. Je ne comprends pas, lui non plus visiblement vu sa réaction à la vue de toutes ces dépenses. Il ne fait que répéter : « Je ne comprends pas comment c’est possible ». Il fait opposition sur l’autre carte, même si on ne sait pas d’où elle vient. Mon banquier en profite pour me demander si je confirme un achat pour une voiture de 20 000€, qui est un paiement en suspens. Je rigole nerveusement, je n’ai même pas le permis. On commence à faire le tour de toutes les opérations qui sont tombées,…
Environ un an avant la fin de son amitié avec Jessica Krug, l’auteur Hari Ziyad l’a invitée à une fête dans son appartement de Crown Heights, à New York. Les choses étaient souvent tendues entre Krug, alors professeure d’histoire africaine à l’université George Washington, et les amis de Ziyad, dont beaucoup ne croyaient pas qu’elle était noire (des doutes qui se sont avérés fondés). Selon Ziyad, Krug, qui se positionnait comme une abolitionniste de la police et disait être originaire du Bronx, se plaignait souvent que ses amis noirs étaient des embourgeoisés et que leurs convictions politiques n’étaient pas aussi absolues que les siennes. Alors qu’une chanson d’Ariana Grande passait lors de la fête, un invité a plaisanté : « C’est ma blanche de couleur préférée », un clin d’œil à la chanteuse qui laisse planer le doute sur ses origines à grands renforts d’autobronzant. Krug n’a pas aimé la remarque. « Elle a dit : “Tu ne peux pas dire ça. Elle vole les Noirs et tu ne devrais pas encourager ça” », se souvient Ziyad. Le 3 septembre 2020, Krug a appelé Ziyad dans la panique pour lui révéler la vérité : elle n’est pas une Afro-Américaine du Bronx. Ses parents ne sont pas de Porto Rico, mais du Kansas. « Je crois qu’à aucun moment elle n’a dit “Je suis blanche” », poursuit Ziyad. Dans un article publié le même jour sur Medium, Krug a dévoilé sa supercherie, qui, selon ses dires, a duré pendant la majeure partie de sa vie d’adulte. Bien qu’elle n’ait pas expliqué pourquoi elle avait choisi de faire son coming-out à ce moment précis, Yomaira C. Figueroa, professeure d’études sur la diaspora mondiale à l’université d’État du Michigan, a tweeté que Krug était sur le point d’être démasquée par des universitaires noirs….
Matt Lodder est maître de conférences en histoire de l’art et directeur des études américaines à l’université d’Essex, au Royaume-Uni. Il y a quelques années, cet historien du tatouage âgé de 40 ans a vécu une drôle d’expérience : un inconnu a non seulement plagié son travail universitaire, mais s’est également fait passer pour lui. Il a récemment partagé son témoignage sur Twitter, suite à quoi de nombreux universitaires du monde entier ont réagi, faisant part d’expériences similaires qu’ils avaient vécu. Lodder a accepté de nous raconter ce qui est devenu son anecdote préférée. Vers la fin de l’année 2017, j’ai appris que quelqu’un avait utilisé mon travail et des détails de ma vie pour catfisher des membres de son cercle académique et professionnel. C’était un étudiant diplômé aux États-Unis, et quelqu’un que je ne connaissais pas à titre personnel. Et je n’étais pas le seul : il plagiait également le travail de certains de mes collègues universitaires qui se trouvent être aussi mes amis. L’université, par nature, est une niche. Nous faisons nos propres trucs dans nos propres domaines. Nous ne sommes pas très nombreux à étudier l’histoire du tatouage. Il n’y a pas beaucoup de recherches dans ce domaine, du moins pas des recherches de qualité. Donc, je reçois souvent des mails de personnes qui s’y intéressent et je fais toujours de mon mieux pour être utile. Je suis paresseux, pour être honnête. Beaucoup de mes écrits et de mes recherches n’ont pas encore été publiés. Je suis donc très heureux de les partager lorsqu’on me le demande. Je suppose que c’est comme ça qu’il m’a eu au début, vers 2015. Il m’a écrit sous un faux nom en disant avoir besoin d’aide dans le cadre d’un article pour son magazine étudiant. Il a également écrit à certains de mes…
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