Un allemand veut investir des millions dans une usine à weed talibane
Photos: IMAGO / Xinhua IMAGO / Future Image Ces six derniers mois, l’Afghanistan a plus été lié à des gens essayant désespérément de fuir le pays qu’à une hausse des investissements étrangers. Après la prise du pouvoir par les talibans en août 2021, des rapports ont été publiés sur des violations généralisées des droits de l’homme et la persécution de personnes dont les vies se trouvent en décalage avec la stricte interprétation de la charia imposée par le régime. Publicité Vu comme ça, ce n’est pas exactement le meilleur endroit pour établir une entreprise internationale. Et pourtant, fin novembre 2021, le ministère de l’Intérieur taliban a annoncé dans un tweet avoir signé un accord avec une entreprise étrangère appelée CPharm pour un investissement de 400 millions d’euros dans une usine de production de cannabis qui doit être construite dans le pays. L’information a projeté CPharm, une petite entreprise australienne de conseil médical, dans une tempête médiatique – une surprise également pour la société elle-même, surtout parce qu’elle affirmait n’avoir aucun lien avec l’accord. Il s’avère que CPharm est aussi le nom d’une autre entreprise – CPharm International (ECI), une société de recherche et développement allemande qui teste depuis 20 ans la culture rapide de cannabis. Werner Zimmermann, 56 ans, propriétaire et directeur général de l’entreprise, m’a dit qu’il n’était pas vraiment ravi que l’accord devienne public. C’est un homme très occupé, mais j’ai réussi à l’avoir au téléphone alors qu’il était en route pour un rendez-vous avec le consul honoraire du Pakistan à Düsseldorf. Selon lui, l’ampleur de l’accord entre CPharm et le régime taliban a aussi été mal interprétée. Mais les sollicitations de la part des médias continuent d’affluer. « Je ne dors presque plus », a dit Zimmermann. Publicité Zimmermann a expliqué que son entreprise a déjà travaillé…