Le « speedrun », ou l’art de finir un jeu vidéo en quelques minutes
Comme beaucoup de gens, j’aime jouer aux jeux vidéo pendant mon temps libre, généralement pour me détendre une petite heure après le taf. Bien que je me considère comme plutôt compétitif, je n’ai jamais ressenti le besoin de terminer un titre plus vite que n’importe qui. Ça, c’est exactement le but des speedrunners. Comme leur nom l’indique, ils parcourent les jeux aussi vite que possible, élaborant et déployant toutes sortes de stratégies pour battre des records dans pratiquement tous les jeux vidéo existants. Prenez le premier qui vous vient en tête : il y a de fortes chances qu’il y ait des dizaines, des centaines, voire des milliers de personnes qui s’efforcent de terminer ce jeu très, très rapidement. Pour les joueurs comme moi, ça peut sembler un peu étrange. Quand je pense que j’ai passé plus de 300 heures sur un jeu Zelda — que certains speedrunners peuvent terminer en moins de 25 minutes — j’en viens à me demander ce qu’ils y trouvent comme plaisir. Il ne fait pourtant aucun doute que pour certains, le speedrun est aussi fascinant qu’amusant. Le phénomène est d’ailleurs tellement populaire qu’il possède sa propre communauté sur YouTube : sur des chaînes comme Summoning Salt par exemple, vous pouvez trouver l’histoire détaillée des différents records internationaux de speedrun. Ce style de gaming a même engendré un événement caritatif annuel, Games Done Quick, où les speedrunners terminent une série de jeux aussi vite que possible en direct afin de récolter des fonds pour la recherche contre le cancer. L’un des principaux attraits du speedrun est de démontrer comment les limites du jeu peuvent être facilement contournées. En bref, les speedrunners étudient un jeu de façon si approfondie qu’ils sont capables d’en découvrir tous les glitchs, puis de les exploiter à leur avantage. Cela leur…