Agression à l'arme blanche à Béziers : Ronina avait précédemment intimidé une voisine avec un objet tranchant

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Agression à l’arme blanche à Béziers : Ronina avait précédemment intimidé une voisine avec un objet...

La mère de famille soupçonnée d’avoir mortellement poignardé son voisin de palier ce samedi 30 novembre à Béziers avait averti qu’elle passerait un jour à l’acte. C’est ce que rapportent à France Bleu Hérault des voisins proches que nous avons interrogés. La suspecte de 22 ans, consommatrice de cocaïne et d’alcool, est bien connue dans sa rue, tout comme des policiers, pour son comportement violent et hystérique. Plusieurs plaintes et signalements à son encontre ont déjà été déposés. Les récits recueillis sont frappants.

La suspecte avait déjà menacé avec un couteau sa voisine du dessous. Ronina, d’origine serbe, avait déjà brandi une arme blanche dans un couloir, suspectant sa voisine d’avoir abusé de sa fillette de six ans lorsqu’elle était gardée. Cette dernière, qui a depuis quitté l’immeuble pour s’installer un peu plus loin, était lassée du comportement violent de Ronina. L’été dernier, Sandrine avait porté plainte au commissariat de Béziers après avoir été frappée devant chez elle par son ancienne voisine.

La suspecte avait également eu des altercations avec des dealers sous son immeuble. Marie-Christine, résidant juste en face de cet immeuble, a du mal à comprendre comment ce drame a pu se produire. “Ma petite voisine a effectivement été menacée avec un couteau dans son couloir. Sandrine craignait que Ronina aille trop loin. Vous savez, elle s’est déjà battue avec des dealers en bas de l’immeuble et même avec la mère de l’un d’eux. Elle cherchait des ennuis partout. J’ai déjà contacté la police. Elle s’est même attaquée à ma petite fille parce qu’elle est musulmane. Un jour, sans raison, elle a agressé Abdel, le voisin du dernier étage, lui donnant plusieurs coups de pied aux jambes.”

Ronina a tout fait pour l’intimider, en balançant des mégots depuis sa fenêtre sur sa couette ou sur son chat. Sandrine a vraiment enduré l’enfer. C’est pour cette raison qu’elle est partie, ayant été traumatisée après avoir été menacée avec un couteau dans le couloir. La police était déjà intervenue à plusieurs reprises dans cet immeuble après les accès de colère de la mère. Samedi soir, elle s’est acharnée sur la porte de la victime. Des voisins ont rapporté avoir entendu de nombreux cris et des coups violents. “Elle était complètement folle,” dit une autre voisine qui préfère garder l’anonymat. “Je n’ai pas osé monter, j’avais très peur. Je me suis enfermé chez moi.”

Ce Marocain, frappé d’un seul coup de couteau dans la bouche, résidait dans cet immeuble vétuste de la rue Guilhemon depuis plus de trois ans. “C’était quelqu’un de discret, gentil, aimable. Il disait toujours bonjour. Pas un mot plus haut que l’autre,” confie Marie-Christine. “Elle avait déjà défoncé sa porte d’entrée et elle avait déjà menacé de le faire payer, déclarant qu’un jour ou l’autre, elle réglerait ses comptes.” Depuis quelques mois, la victime, travaillant dans les vignes, était donc le souffre-douleur de cette mère de famille. À plusieurs reprises, elle prétendra à des voisins, comme lors de son audition, qu’elle le soupçonnait d’agression sexuelle sur sa fille de six ans. “Alors oui, c’est vrai, elle l’avait soupçonné,” dit Marie-Christine, “mais elle avait également des doutes au sujet de Sandrine, l’ancienne locataire qu’elle était allée tabasser chez elle. Mais vous savez, lorsque Ronina partait en laissant son enfant seule, Sandrine lui donnait à manger. Heureusement qu’elle était là.”

Marie-Christine n’est pas la seule à s’exprimer dans le quartier. D’autres voisins, comme Ienessi, affirment avoir déjà entendu des cris à de nombreuses reprises. Cette mère de famille s’emportait souvent, brisant tout ce qui pouvait l’être. Ses crises d’hystérie étaient répandues. “Cet été, j’ai même appelé la police, car j’avais peur. Elle criait si fort. Elle s’énervait très souvent.” “Un coup elle criait. Un coup elle pleurait. Je n’ai jamais voulu m’en mêler. Elle me faisait vraiment trop peur.”

Le 02/12/2024 Agression au couteau à Béziers : la mère suspectait son voisin d’attouchement sexuel sur sa fille de six ans. La porte d’entrée de la victime, détruite par la voisine © Radio France – Stéfane Pocher

Crise agricole : débris, panneaux des municipalités démontés et toile noire sur les Trois Grâces à Montpellier

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Crise agricole : débris, panneaux des municipalités démontés et toile noire sur les Trois Grâces à Montpellier

Le Mercosur représente une méthode de consommation que la France rejette“, affirme Cédric Saur, le secrétaire général de la Fédération Départementale des syndicats exploitants agricoles de l’Hérault (FDSEA). Il a organisé, ce lundi 18 novembre, une mobilisation avec une centaine d’autres agriculteurs dans les rues de Montpellier.

Ils manifestent pour la deuxième fois en moins d’un an, et leur exaspération face à la situation perdure. Ils s’opposent au traité de libre-échange avec les nations sud-américaines, considérant cela comme une concurrence injuste. De plus, ils s’insurgent contre les tarifs imposés par les distributeurs et la bureaucratie pesante, des sujets déjà soulevés lors de leur mouvement de janvier dernier.

“Nous souhaitons pratiquer notre métier”

Ce lundi, le défilé a commencé devant la préfecture de l’Hérault avec deux tracteurs. Des panneaux, au préalable retirés à l’entrée des communes héraultaises, ont été accrochés aux grilles. Sur des banderoles, on peut également lire : “nous souhaitons pratiquer notre métier“. Une exigence qui unit aussi bien les éleveurs que les viticulteurs du département.

François, un éleveur de brebis au Mas-de-Londres, déclare que le Mercosur est en désaccord avec le “bon sens des agriculteurs” et entrave les efforts pour la souveraineté alimentaire. “Mes brebis paissent à l’extérieur, il me faut deux à trois ans pour qu’elles soient prêtes, avec cet accord, la concurrence étrangère va atteindre le même poids en seulement six mois, mais avec des antibiotiques et des OGM que nous ne donnons pas ici“, se lamente cet amoureux du monde agricole qui a choisi d’en faire sa profession.

Une augmentation de 15 centimes sur chaque bouteille de vin

Pour les viticulteurs, qui représentent un secteur économique vital pour le département, le mécontentement est également palpable. Caroline, membre d’une coopérative de Clermont-l’Hérault, déclare : “Depuis que nous avons bloqué l’autoroute A9 en janvier dernier, rien n’a changé. Je passe toujours autant de temps sur les démarches administratives, tout autant dans mes vignes, mais mon salaire n’a pas augmenté“. Ce sentiment d’urgence est partagé par un autre viticulteur, qui interpelle le préfet de l’Hérault. “Depuis 2021, nous subissons de nombreux aléas climatiques et nos finances sont au plus bas“, précise-t-il. Il souhaite que le prix de rachat de ses hectolitres de vin soit au minimum équivalent à ses coûts de production et que les taux soient fixes, sans imposer par les distributeurs.

J’ai compris que vous ne recherchez pas des subventions mais un prix juste“, a fini par s’exclamer le préfet Francois-Xavier Lauch à l’aide d’un mégaphone. Un acte rare pour un représentant de l’Etat à ce niveau. La FDSEA et les Jeunes Agriculteurs suggèrent ainsi d’augmenter de 15 centimes le prix de chaque bouteille de vin à la charge du consommateur.Une excellente idée“, estime le préfet, qui y voit une occasion pour un rétablissement citoyen si sur ces bouteilles est indiquée la mention “cette bouteille soutient un vigneron“. Cette proposition sera examinée le 2 décembre prochain, en présence de viticulteurs, distributeurs et services administratifs.

Vers un durcissement de la mobilisation ?

Cependant, ces déclarations ne calment pas totalement les agriculteurs, qui affirment être prêts à intensifier leur mouvement s’ils ne sont pas entendus. François, l’éleveur, termine en disant : “nous souhaitons pour l’instant mener des actions pacifiques, faire preuve de pédagogie envers nos concitoyens, mais peut-on se faire entendre sans élever la voix ? Je ne le pense pas.

Le traité de libre-échange ne passe pas auprès des agriculteurs héraultais.
Le traité de libre-échange ne passe pas auprès des agriculteurs héraultais. © Radio France
Julia Beaufils

Devant la préfecture de l'Hérault, les agriculteurs ont déployé les banderoles.
Devant la préfecture de l’Hérault, les agriculteurs ont déployé les banderoles. © Radio France
Julia Beaufils

Le cortège des agriculteurs a traversé la ville pour rejoindre la place de la Comédie.
Le cortège des agriculteurs a traversé la ville pour rejoindre la place de la Comédie. © Radio France
Julia Beaufils

Les Trois Grâces de la fontaine de la place de la comédie ont été bâchées.
Les Trois Grâces de la fontaine de la place de la comédie ont été bâchées. © Radio France
Julia Beaufils

Des pommes ont été distribuées pas la FDSEA 34.
Des pommes ont été distribuées pas la FDSEA 34. © Radio France
Julia Beaufils