« Il m’a dit que si nous étions victimes de viol en Équipe de France, il faudrait garder le silence »
Éric Coquerel visé par une enquête pour harcèlement et agression sexuels
SARAH MEYSSONNIER via REUTERSÉric Coquerel photographié à l’Assemblée nationale le 30 juin (illustration) POLITIQUE – Les choses se compliquent pour le président de la Commission des finances. Ce mercredi 13 juillet, le parquet de Paris, sollicité par l’AFP, fait savoir qu’une enquête visant Éric Coquerel a été ouverte pour harcèlement et agression sexuels. Une procédure qui fait suite aux accusations dont le député insoumis de Seine-Saint-Denis fait l’objet de la part de la militante Sophie Tissier. Cette dernière, ancienne figure des gilets jaunes, avait porté plainte au début du mois pour des faits “pouvant s’apparenter à une agression sexuelle” remontant au mois d’août 2014 à Grenoble. Des accusations que l’élu conteste fermement et qui n’avaient pas été rapportées au comité contre les violences sexuelles mis en place par la France insoumise avant que l’affaire ne devienne publique. Les faits dénoncés pourraient par ailleurs être prescrits. “Je remercie la justice de prendre ça au sérieux”, a réagi Sophie Tissier, citée par BFMTV, souhaitant que “que toute cette histoire soit tirée au clair”. «C’est très bien. Il faut que toute cette histoire soit tirée au clair» réagit Sophie Tissier – alors que le parquet de Paris annonce avoir ouvert une enquête pour harcèlement et agression sexuels contre Éric Coquerel. «Je remercie la justice de prendre ça au sérieux». @BFMTV — Marie Gentric (@MarieGentric) July 13, 2022 Sur cette même chaîne, la plaignante avait dénoncé “des gestes déplacés, des mains baladeuses” lors d’une soirée organisée par le parti de Gauche. Elle évoquait “un regard salace, gluant” et “une drague lourdingue” constituant un comportement “outrancier, offensant, harcelant” de la part d’Éric Coquerel. Sophie Tissier a également assuré que l’élu s’était également montré insistant par SMS, afin que la jeune femme la rejoigne à son hôtel. Des textos que la plaignante dit ne plus avoir en sa possession…
Taha Bouhafs contre LFI: Jean-Luc Mélenchon reconnait que “la situation n’est pas...
Sarah Meyssonnier via ReutersTaha Bouhafs contre LFI: Mélenchon reconnait que “la situation n’est pas satisfaisante” POLITIQUE – Le cas de Taha Bouhafs, désinvesti aux législatives après des accusations de violences sexuelles, continue d’interroger au sein de La France Insoumise. Jusqu’au chef du mouvement Jean-Luc Mélenchon qui reconnait que le système mis en place pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles est encore perfectible. Silencieux depuis son retrait des législatives, Taha Bouhafs a pris la parole pour reprocher à LFI de ne pas lui avoir permis de se défendre face aux accusations et réclamer “une procédure juste et équitable”. Jeudi 7 juillet, ses avocats ont fustigé auprès de l’AFP une procédure “hors du droit” qui “méprise gravement les droits de Taha Bouhafs”. Dans un entretien à Libération le même jour, Jean-Luc Mélenchon reconnait que “la situation actuelle n’est pas satisfaisante”. S’il explique ne pas être au courant des détails, le comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles interne de LFI garde le secret, l’ancien député estime que “le système lui-même est à la recherche de son point d’équilibre”. “Décider de croire la parole des femmes est un choix arbitraire, mais nous l’assumons. Mais ça ne peut suffire”, explique Jean-Luc Mélenchon. “Nous ne rendons pas la justice” Il soutient donc la demande de Taha Bouhafs de pouvoir se défendre. “On doit pouvoir dire à la personne qui s’est plainte ‘je te crois’ et prendre les mesures nécessaires. Et tenir compte, à l’autre bout, d’un jeune homme de 25 ans qui demande de pouvoir présenter sa défense quand il est condamné à vie à l’infamie”, juge l’Insoumis. Celui-ci dit encore rechercher la bonne formule pour concilier écoute des femmes et défense des droits des accusés. Le parti s’est défendu en expliquant ne pas pouvoir transmettre à Taha Bouhafs “les informations envoyées…
Damien Abad limogé du gouvernement Borne, Chrysoula Zacharopoulou reste en poste
Benoit Tessier via ReutersL’ancien ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, Damien Abad, le 21 juin à Matignon. REMANIEMENT – La succession d’accusations lui aura finalement coûté son poste. Après plusieurs jours de consultations, Emmanuel Macron et Élisabeth Borne ont finalement choisi de ne pas conserver Damien Abad au ministère des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées lors d’un remaniement annoncé par communiqué ce lundi 4 juillet. Visé depuis le 29 juin par une enquête pour “tentative de viol”, pour des faits qui se seraient déroulés lors d’une fête organisée chez lui en 2010, l’ex-député de l’Ain est limogé, 45 jours après sa nomination le 20 mai. Il est remplacé par Jean-Christophe Combe, directeur général de la Croix-Rouge française. Ancien cadre des Républicains (LR) et principale prise de guerre de ce second quinquennat, Damien Abad avait été confortablement réélu le 19 juin pour un troisième mandat lors des élections législatives. Il avait été en 2012 le premier élu handicapé à siéger à l’Assemblée. Il est atteint d’une maladie rare, l’arthrogrypose, qui bloque ses articulations et réduit sa mobilité. Une troisième femme l’accuse ce lundi Déjà mis en cause par deux autres femmes, l’ancien ministre, âgé de 42 ans, est visé par un nouveau témoignage ce lundi. Une militante des Jeunes populaires, l’organisation de jeunesse de l’ex-UMP, l’accuse d’“agissements” dans un bar puis un hôtel parisien en 2013. Dans un témoignage publié par BFMTV, elle fait part d’un “black-out” et de “vertiges” après avoir bu “une coupe” de champagne avec le parlementaire dans le quartier Saint-Germain-des-Prés. Elle affirme s’être réveillée “complètement dévêtue” dans la chambre d’hôtel, expliquant avoir “du mal à se souvenir de ce qui s’était passé la veille” mais se disant “sûre et certaine” que le député était présent “dans le lit”. Avant cela, deux autres femmes avaient accusé le…
Dans l’affaire Coquerel, la NUPES accusée de deux poids deux mesures
Sarah Meyssonnier via ReutersLa NUPES accusée de deux poids deux mesures après l’affaire Coquerel POLITIQUE – La gauche sous le feu des critiques. Depuis la médiatisation des rumeurs concernant le comportement du député LFI Éric Coquerel envers les femmes, la NUPES est accusée par l’opposition d’agir ”à géométrie variable” sur les cas de violences sexuelles. Ces rumeurs circulent depuis de nombreuses années dans les rangs de LFI et sur les réseaux sociaux. Mais c’est juste après l’élection d’Éric Coquerel à la tête de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale jeudi 30 juin que l’affaire a éclaté médiatiquement, après des déclarations de Rokhaya Diallo sur RTL. Cette dernière assure avoir “entendu plusieurs fois des femmes parler du comportement qu’il avait avec les femmes”. Des accusations balayées rapidement sur BFMTV par le député LFI Manuel Bombard: ”Rokhaya Diallo fait référence à un article qui a été publié dans le journal Causette qui a été publié il y a quatre ou cinq ans, qui cite un député de La France Insoumise, sans jamais dire qui.” Sans témoignage, que faire, s’interroge Rousseau “Je n’ai pas eu de témoignage direct de ces femmes”, a aussi souligné l’écoféministe et députée Sandrine Rousseau vendredi sur Franceinfo. “J’ai cherché, passé des coups de fil (…). Cela ne veut pas dire que ça n’existe pas, mais tant qu’on a pas de témoignages directs, que faire?” Plus tard sur BFMTV, elle justifie l’inaction du parti en insistant: “Sans témoignage direct, on ne peut pas se fonder sur la rumeur.” Ces propos ont suscité l’incompréhension de l’opposition, Sandrine Rousseau s’étant fait remarquer pour son combat contre les violences sexistes et sexuelles notamment en politique. Elle a récemment réclamé la démission de Damien Abad, ministre des Solidarités accusé de viols et contre qui une enquête a été ouverte. “Je pense qu’il y a une…
Abad peut-il rester ministre? Pour Schiappa, c’est “extrêmement difficile”
via Associated PressVisé par une enquête préliminaire Damien Abad souhaite rester ministre. Mais pour Marlène Schiappa, c’est “extrêmement difficile”. VIOLENCES SEXUELLES – Damien Abad peut-il se maintenir au ministère des Solidarités dans le gouvernement qu’Emmanuel Macron et Élisabeth Borne doivent annoncer d’ici à mercredi? “C’est extrêmement difficile”, a jugé Marlène Schiappa, ancienne ministre déléguée à l’Égalité entre les femmes et les hommes, invitée de BFMTV vendredi 1er juillet. Dès sa nomination au gouvernement mi-mai, Damien Abad a été visé par des accusations de viol, qu’il conteste. Dans la tourmente, l’ex-Républicain avait indiqué s’en remettre aux élections législatives. Une manœuvre qui a interloqué Marlène Schiappa: “Quand j’ai entendu dire ‘l’élection ce sera le juge de paix’, ça m’a choquée.” “Dire que l’élection est le juge de paix, et que si Damien Abad remporte l’élection ‘circulez il n’y a rien à voir’, je ne suis pas d’accord du tout avec cela”, a-t-elle insisté. Le ministre a largement été réélu (57%) au deuxième tour dans sa circonscription de l’Ain. “Si vous étiez membre de cette équipe gouvernementale, est-ce que vous feriez favorable à ce qu’il soit maintenu dans cette équipe?”, lui demande alors la journaliste. Avant de répondre, Marlène Schiappa fait un “décryptage des coulisses” de la machine gouvernementale et explique que le ministre des Solidarités est également ministre de tutelle du service de communication de l’égalité et du droit des femmes. Le gouvernement “du côté des victimes” “Est-ce qu’une personne mise en cause, et je respecte la présomption d’innocence, mais qui est néanmoins mise en cause dans plusieurs affaires de viol, est fondé à avoir la tutelle sur cette direction de la communication qui gère les droits des femmes et l’égalité femme/homme? Je pense que la question se pose”, affirme celle qui était sous la tutelle de Gérald Darmanin, accusé de viol…
Violences sexuelles: il n’y a rien de pire pour une société que des représentants sans exemplarité
Benoit Tessier via ReutersDamien Abad, ministre des Solidarités, fait l’objet d’une enquête après le dépôt d’une plainte pour tentative de viol. TRIBUNE – Dénonciation d’un tribunal médiatique, demande de respect de la présomption d’innocence… À l’occasion des accusations de viol à l’encontre de Damien Abad (désormais sous le coup d’une enquête pour tentative de viol, NDLR) les réfractaires à #MeToo ont de nouveau fait de la condamnation pénale le juge de paix de toute affaire de violence faite aux femmes. Dans les entreprises et la fonction publique, il existe pourtant un devoir de protection, d’enquête et le cas échéant de sanction professionnelle en cas de harcèlement ou de violence sexuelle, qu’il y ait saisine de la justice ou non. De la même manière, Jean-Jacques Bourdin était récemment écarté de ses fonctions par BFMTV et RMC après une enquête interne à la suite de signalements pour agression sexuelle. La sanction pénale n’est donc pas l’alpha et l’oméga du traitement de ces affaires, pourquoi la sphère politique devrait-elle échapper à cette règle? Il existe une défaillance incroyable du monde politique dans la capacité à traiter ces sujets en amont de la médiatisation, qui est trop souvent la principale raison qui pousse à l’action. C’est dernièrement particulièrement le cas à droite, comme l’a montré hier l’affaire Hulot et comme pourrait le montrer aujourd’hui l’affaire Abad. Or, existe-t-il pire symbole pour une société que l’absence d’exemplarité de ses représentants? Qui plus est lorsque les ministres en question, de Gérald Darmanin à Damien Abad, ont en charge la protection des femmes via respectivement la police et le traitement du handicap – les femmes porteuses de handicap sont les plus exposées au risque de violence? Il existe une omerta propre aux sphères de pouvoir, et singulièrement en politique.Gabrielle Siry-Houari Le problème n’est pas de savoir s’ils seront…
Piqûres et violences sexuelles en festival: Comment ces associations assurent la sécurité
STEPHANE DE SAKUTIN via AFPLes association de lutte contre les violences sexistes et sexuelles sont de plus en plus présentes sur les festivals. FESTIVALS – Garorock, Les Eurockéennes, Mainsquare… Dès ce jeudi 30 juin, une vague de festivals se propage en France et pour tout le week-end. Après deux ans de pandémie, 2022 marque le retour des concerts et des foules. Mais pour les associations qui luttent contre les violences sexistes et sexuelles en milieu festif, cette année annonce également un programme chargé pour assurer la sécurité des festivaliers, et surtout des festivalières. Car comme le rappelle Safiatou Mendy, coordinatrice pour l’association Consentis, qui lutte pour une culture du consentement depuis 2018, “60% des femmes ont déjà été victimes de violences sexuelles dans des lieux festifs, contre 10% chez les hommes”. Application, stands et “brigades” de bénévoles Dans cette perspective, l’association Safer a créé une application pour venir en aide aux personnes victimes de violences sexistes et sexuelles. Présente sur une trentaine de festivals cet été (Hellfest, Marsatac, Les Vieilles Charrue, Les Nuits sonores, ou encore We love green), son principe est simple: Si une personne se retrouve dans une situation inconfortable, voire une situation de danger, elle peut alors envoyer une alerte avec son téléphone, qui sera directement reçue par les bénévoles présents sur le site. La personne sera alors géolocalisée, permettant à un ou une bénévole en maraude de venir désamorcer la situation. Sébastien BlancL’association “Safer” a lancé une application permettant d’envoyer une alerte à ses bénévoles en cas d’harcèlement ou d’agression sur un lieu festif. “N’importe qui peut devenir bénévole”, explique au HuffPost Johan Dupuis, l’initiateur du projet. Seulement, avant cela, tous doivent suivre une formation durant laquelle ils sont sensibilisés aux bons reflexes liés à ces violences: comment bien repérer une agression, intervenir en cas de besoin, ou écouter une victime. “Les vidéos de sensibilisation ont été…
Évincée de la Fédération des sports de glace, Péchalat dénonce une “honte intersidérale”
Pascal Le Segretain via Getty ImagesNommée à la tête de la fédération des sports de glace en 2020, Nathalie Péchalat accuse sa successeure d’avoir demandé conseille Didier Gailhaguet, ancien patron de la fédération évincé pour avoir couvert un entraîneur mis en cause pour viols et agressions sexuelles. SPORT – Situation tendue autour de la nomination du nouveau patron de la fédérations des sports de glace. La candidate sortante, Nathalie Péchalat, a qualifié ce samedi 25 juin de “honte intersidérale” l’élection à la tête de la Fédération française des sports de glace (FFSG) de son adversaire Gwenaëlle Noury. À la mi-journée, au siège du Comité national olympique sportif français (CNOSF), le résultat tombe: 52,3% pour Gwenaëlle Noury, présidente du club de Lorient et inconnue dans le milieu. Une quarantaine de voix (452 contre 412) séparent les deux femmes sur les 161 clubs qui ont voté. Nathalie Péchalat, dont le discours avait été pourtant bien plus applaudi que sa rivale, sort de la salle les yeux embués avant de revenir peu de temps après. Devant les micros, Nathalie Péchalat reproche alors sa successeur d’être téléguidée par l’ex-président de la FFSG Didier Gailhaguet, accusé d’avoir couvert un entraîneur mis en cause pour viols et agressions sexuelles. “C’est la honte intersidérale pour l’ensemble des sports de glace, on revient à un autre système de valeurs, à un autre fonctionnement, à d’autres méthodes qui ne sont pas les miennes”, a réagi Nathalie Péchalat, émue, auprès de quelques journalistes. Une demi-heure plus tard, la nouvelle présidente Gwenaëlle Noury, qui ne s’était pas exprimée publiquement pendant la campagne et avait refusé les interviews, s’avance avec à ses côtés, Patrice Martin, l’actuel président de la Fédération française de ski nautique, qu’elle a choisi comme secrétaire général de la FFSG. “Ce qui est important pour nous c’est de pouvoir…
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