Violences faites aux femmes: la communication est nécessaire, mais pas suffisante – BLOG
VIOLENCES – Il aura fallu un temps infini pour que le soutien aux femmes victimes de violences conjugales devienne une réalité sociale, du Mouvement de Libération des Femmes dans les années 70 au phénomène #MeToo en 2017, et 2 ans supplémentaires pour que la France mette en place le Grenelle des Violences conjugales, presque 50 ans pour que la société française prenne conscience de l’importance de ces violences. Certes, la loi a évolué notamment à travers la définition élargit du viol et du harcèlement sexuel (Loi “Schiappa” du 3 août 2018 n° 2018-703.et n° 2018-77), certes la communication bat son plein et participe à la prévention des violences comme en témoigne la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes de ce mercredi 25 novembre. Prévenir l’irréparable Les actions et les prises de paroles ne cessent de se multiplier pour sensibiliser l’opinion et à ces violences, mais en dehors de la communication qu’a-t-on réellement fait pour prévenir et éviter l’irréparable? Les homicides conjugaux ont, dans le cadre du Grenelle contre les violences conjugales qui s’est tenu en 2019, largement mobilisé les discussions, autour de l’indispensable amélioration du repérage de ces situations, de la prévention, de la réponse pénale à apporter, mais aussi de la mise en protection et l’accompagnement de la victime ou de ses proches. Dans ce contexte, et sous l’angle de son action, France Victimes a étudié plus particulièrement le sujet des homicides conjugaux survenus en 2019, et à travers la mobilisation de son Réseau sur ces situations. Ce travail mené courant 2020 fait un constat sans appel: seulement 5% des situations ont donné lieu à la mobilisation des associations France Victimes avant la commission de l’acte; et seulement 28% des situations ont généré la saisine d’une association France Victimes pour le soutien aux proches, après…