La critique d’Elon Musk sur l’‘IA éveillée’ suggère que ChatGPT pourrait être une cible de...
Si vous pensez que les États-Unis sont politiquement divisés maintenant, attendez juste les guerres culturelles de l’IA.
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“Hillbilly Elegy” l’a rendu célèbre, et ses dénonciations de Donald Trump lui ont apporté des fans libéraux. Maintenant, en tant que candidat à la vice-présidence, il refait son image en tant qu’héritier du mouvement MAGA.
L'opposition de Donald Trump aux normes de sécurité « woke » pour l'intelligence artificielle signifierait probablement le démantèlement des réglementations qui protègent les Américains de la désinformation, de la discrimination et pire encore.
Cet article fait partie d’un dossier en trois parties dans lequel nous tentons d’analyser la frénésie médiatique autour de la notion de « wokisme » aujourd’hui, mais également des stratégies politiques et des nouvelles formes de luttes qu’elle englobe. Une des questions que pose l’incompréhension et la frénésie autour de la question du « wokisme » aujourd’hui dans l’espace public est peut-être celle-ci : comment rendre convenablement visibles (et audibles) les nouvelles formes de lutte ? Car au-delà de leur prétendue « radicalité » ou de leur « mauvaise foi », c’est peut-être la question de leur autonomie (d’aucuns diront isolement) qui emmerde le plus le camp conservateur aujourd’hui – lequel se délecte d’enfermer les nouveaux combats antiracistes et féministes dans leur supposé « communautarisme » ou « séparatisme ». Or ces derniers n’appellent peut-être qu’à une liberté de mouvement et d’action dont ils étaient privés jusqu’ici, comme le rappelle le philosophe et économiste Frédéric Lordon dans son livre Figures du communisme : « Reconnaître l’autonomie des luttes antiracistes ou féministes, c’est ne pas se raconter que, le capitalisme dépassé, ces oppressions en seraient ipso facto supprimées. » Tout l’enjeu réside alors dans le fait d’articuler ces luttes, et de réussir à rester sur une ligne de crête qui se situerait quelque part entre une séparation bienveillante et une entente vigilante. Il s’agirait alors de savoir définir des stratégies de rapprochement, comme le dit Aurélie Trouvé, ex porte-parole d’Attac (ayant depuis décembre rejoint la campagne de Jean-Luc Mélenchon) et maîtresse de conférence en économie, qui écrit dans son livre Le bloc arc-en-ciel : « Cette autonomie ne doit pas devenir enfermement. Forte de ses propres revendications, de sa propre culture, de ses propres militants, chacune de ces luttes peut et doit tenter des alliances, des convergences, des tentatives de recouvrement avec les autres, afin d’espérer constituer un bloc majoritaire. À la convergence des dominations sous la houlette du capitalisme,…
Cet article fait partie d’un dossier en trois parties dans lequel nous tentons d’analyser la frénésie médiatique autour de la notion de « wokisme » aujourd’hui, mais également des stratégies politiques et des nouvelles formes de luttes qu’elle englobe. Retrouvez la première partie ici. Après avoir retracé l’évolution du « wokisme » à travers les âges, puis essayé d’analyser son appropriation dans le champ politique, il serait assez judicieux de se pencher sur ce qui a pu conduire à toute la frénésie médiatique autour du concept fourre-tout ces derniers mois. Et si nous avons essayé de pointer les diverses stratégies de disqualification de la part du pouvoir en place, il serait un poil malhonnête d’affirmer que le camp d’en face (si tant est qu’il en existe vraiment un) n’utilise pas parfois les mêmes procédés diffamatoires pour faire valoir sa voix. Quand chacun perd son sang-froid On a longtemps glosé sur les évènements de la fac d’Evergreen, temple supposé du « wokisme » aux Etats-Unis et laboratoire de ses dérives en tout genre, dans laquelle le professeur Bret Weinstein avait été forcé de démissionner en 2017 après s’être opposé à une journée interdite aux Blancs. Beaucoup ont également insisté sur le fait que d’autres professeurs d’université pouvaient perdre leur emploi suite à une parole malheureuse, ou que des carrières se retrouvaient brisées du jour au lendemain pour des faits d’importance secondaire. D’autres encore ont observé de plus en plus chez leurs étudiants ce qu’ils appellent « des réflexes de censeurs », à l’image de Laura Kipnis, professeur de cinéma à l’université Northwestern à Chicago. Dans un entretien accordé pour Libération le 29 juin 2020, lorsqu’il est question de la notion de culture du viol, l’universitaire déclare que l’obsession de protéger les femmes renforce les préjugés contre elles, les renvoyant à leur position de sexe supposé « faible », en produisant exactement…
Cet article fait partie d’un dossier en trois parties dans lequel nous tentons d’analyser la frénésie médiatique autour de la notion de « wokisme » aujourd’hui. Mais également des stratégies politiques et des nouvelles formes de luttes qu’elle englobe. Dans une tribune pleine de sève publiée par le JDD ce dimanche 6 février, Manuel Valls se livre à son exercice préféré – casser du sucre sur une personnalité politique qui n’est pas assez de droite – et décrit la victoire de Christiane Taubira à la primaire populaire en ces termes : « À travers elle, le wokisme investit une candidate à la présidentielle ». Une éructation pas si surprenante de la part de l’ancien député de l’Essone qui fait écho au colloque international intitulé « Après la déconstruction : reconstruire les sciences et la culture », qui se tenait le mois dernier à la Sorbonne et dans lequel tous les adversaires du « wokisme », du féminisme intersectionnel ou encore du décolonialisme semblaient s’être donné le mot – comme si tous ces concepts plutôt nébuleux dans l’opinion publique renvoyaient à la même chose. La plupart issus du monde universitaire et/ou médiatique et sous l’impulsion du ministre de l’éducation nationale Jean-Michel Blanquer, ces joyeux intervenants allaient de l’éditorialiste Mathieu Bock-Côté au politologue Pierre-André Taguieff (inventeur en 2002 du concept d’islamo-gauchisme par ailleurs) en passant par Elisabeth Levy ou encore Pascal Bruckner – pour situer un peu le degré de pluralisme présent pendant l’évènement. S’il y a quelque chose à tirer de ce colloque « plus politique que scientifique » selon la sociologue Caroline Ibos, c’est la place royale qu’occupe désormais le « wokisme » dans ces débats. Du politiquement correct à l’islamo-gauchisme en passant par la bien-pensance ou la figure du social justice warrior, c’est bien cette notion fourre-tout qui semble s’être taillé…
RÉTROSPECTIVE – L’année 2021 s’achève et le Covid est toujours avec nous. Alors vous verrez, les mots qui nous ont marqués cette année sont encore très liés à la situation sanitaire (Lambda, Omicron, ou vaxxie, cette nouvelle manie de se prendre en selfie quand on a bien reçu sa dose). La vie politique a été très présente et a repris ses droits au cours de cette dernière année du quinquennat avant la présidentielle 2022. Alors forcément, vous trouverez le mot “Eric”, pour Éric Ciotti, qui a fait une percée dans les débats LR, mais aussi Zemmour qui a concentré l’attention en septembre, ou encore le X de Xavier Bertrand qui ne se voyait pas autre part qu’à l’Elysée. C’est finalement Valérie Pécresse qui sera la candidate LR, mais on a choisi PPDA pour la lettre “P”, tant les affaires de violences sexuelles sont arrivées de manière criante sur le devant de la scène. Nicolas Hulot a quitté la vie politique après des accusations d’agressions sexuelles. On trouve aussi le “T” de la tutelle de Britney Spears ou le S de “Squid game”, meilleur démarrage Netflix pour la série coréenne qui inquiète les parents et les empêche de dormir. Bonne année 2022! A comme Antivax Le mot existait déjà tel quel dans le Larousse: “se dit d’un mouvement d’opinion marqué par une opposition à certains vaccins ou à la vaccination en général, dont il remet en cause l’efficacité et l’innocuité”. Bien avant la crise du Covid-19 et ses vaccins, le mouvement existait en France, porté politiquement par une partie des écologistes, comme Michèle Rivasi qui préfère se dire “vaccin-critique” ou plus récemment Jean-Marc Governatori, candidat malheureux à la primaire écolo qui pensait que le vaccin “fabrique des maladies”. Plus largement, des manifestations comprenant des “antivax” sont apparues cette année pour s’opposer…
Gonzalo Fuentes via ReutersBlanquer veut relancer l’apprentissage du latin et du grec, “valeurs communes de l’Europe” (Photo prise l’Assemblée nationale le 22 juin 2021 par REUTERS/Gonzalo Fuentes) ÉDUCATION – Le pouvoir des langues. Jean-Michel Blanquer a annoncé ce lundi 15 novembre le lancement d’un plan européen pour la promotion de l’enseignement du latin et du grec. Une initiative qui a notamment pour but de combattre “l’absurdité abyssale” du “wokisme”, explique-t-il dans une interview à l’hebdomadaire Le Point. Les ministres français, italien, chypriote et grec en charge de l’éducation ont signé la “Déclaration conjointe des ministres européens chargés de l’éducation visant à renforcer la coopération européenne autour du latin et du grec ancien”. Un texte qui sera présenté ce mardi 16 novembre à l’occasion du colloque “Europe et langues anciennes: nouvelles questions, nouvelles pratiques”. À ce sujet, Jean-Michel Blanquer a accordé une interview à l’hebdomadaire. À cette occasion, le journaliste lui a demandé si cette volonté de remettre en avant le latin et le grec n’est pas “aussi une façon de réaffirmer un destin commun des pays européens face aux attaques qui frappent” ces langues, “nouvelles cibles des ‘woke’, qui y voient une manière de diffuser un supposé ‘suprématisme blanc’”. Sans répondre directement par l’affirmative, le ministre de l’Éducation nationale a semblé très inspiré par le sujet: “J’ai en effet lu et entendu ces critiques, dont certaines allaient jusqu’à affirmer que l’on trouvait chez Homère une apologie de l’esclavage. Des lycéens canadiens ont brûlé l’Odyssée. Aux États-Unis, des universitaires rédigent des chartes pour décoloniser les auteurs antiques… Je trouve de telles interprétations absolument sidérantes”, a-t-il réagi. Et de poursuivre: “plaquer des catégories et une vision du monde contemporaines sur des écrits datant de deux millénaires est d’une absurdité abyssale. Il s’agit d’une révision historique et morale sordide. Ce que nous ont apporté ces civilisations, c’est précisément…
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