Ce mercredi 16 septembre sur RMC, le docteur Lionel Barrand, le président de ce syndicat, a une nouvelle fois tiré la sonnette d’alarme en affirmant que “plus de la moitié des laboratoires de France n’ont plus que quelques jours de réserve de réactifs”, ce qui expliquerait en partie l’allongement des délais avant d’obtenir le résultat des tests de dépistage.
Réponse du ministère de la Santé, interrogé par BFMTV: pas de pénurie, mais des “tensions localisées”. “Elles sont très souvent temporaires et s’expliquent soit par un manque d’anticipation dans les commandes passées par les laboratoires soit par des retards de livraisons”, explique à la chaîne d’information l’entourage d’Olivier Véran, qui précise que ces tensions sont souvent liées à “une forte dépendance à un fabricant en forte tension alors que la majorité des laboratoires ont diversifié leurs fournisseurs”.
L’enjeu crucial des réactifs
Les réactifs en question sont des substances chimiques utilisées pour analyser les prélèvements effectués. Leur disponibilité est un enjeu crucial alors que la France a opté pour une stratégie de dépistage massive afin d’enrayer la recrudescence des cas de coronavirus.
Face à l’allongement des files d’attente et des délais de réponse après les dépistages, l’exécutif ne cesse d’assouplir son dispositif. Les autorités sanitaires viennent d’autoriser la mise à disposition des tests rapides antigéniques. Les tests salivaires devraient suivre d’ici début octobre. Les kinésithérapeutes ont récemment rejoint la liste des professionnels pouvant effectuer des tests PCR. Mais toutes ces mesures d’assouplissement ne pourront être efficaces que si le matériel et la logistique suivent.
D’où la requête insistante des laborantins pour “prioriser” l’accès aux tests. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, qui doit donner ce jeudi 17 septembre une conférence de presse, pourrait s’exprimer en ce sens.
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