TÉLÉVISION – Jeune mais redoutable. Après avoir intégré les cuisines de “Top Chef 2021” dans la brigade bleue de Philippe Etchebest, Charline Stengel a rendu ses manchettes lors de l’épisode 7 du mercredi 24 mars sur M6. À 19 ans, la benjamine de cette douzième saison de “Top Chef” a prouvé à tous qu’elle avait sa place parmi les grands, elle qui a essuyé de nombreux refus pour de précédentes candidatures dans des restaurants étoilés avant de participer à “Objectif Top Chef”.
Et pourtant, sa passion pour la cuisine ne date pas d’hier. “Depuis mes 9 ou 10 ans, je sais que je veux être cuisinier”, explique-t-elle au HuffPost. Un désir qui s’est amplifié avec les années et la compagne de son père qui travaillait comme serveuse. “Quand on allait la voir, je voyais comment ça se passait et j’aimais beaucoup l’ambiance”. Sa décision est prise, elle compte évoluer dans l’univers de la gastronomie.
Aujourd’hui, Charline totalise quatre ans d’études de cuisine, après avoir passé un CAP et un BEP art de la cuisine en alternance. En 2018, la jeune femme continue de gravir les échelons avec une participation au concours du Meilleur Apprenti de France. Elle termine troisième au classement régional. Une fierté et le début d’une aventure qui l’emmène à “Objectif Top Chef” et “Top Chef”.
Après son élimination, elle a accepté de répondre à quelques questions posées par Le HuffPost:
Vous êtes la grande finaliste de “Objectif Top Chef 2021”. Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans ce concours?
La production m’a appelée pour me proposer d’y participer. Mon tout premier but était de présenter mon plat au chef Etchebest et voir ce qu’il pensait de ma cuisine. À aucun moment j’aurais cru aller jusqu’au bout, ni vivre cette dégustation finale qui restera à jamais gravée dans ma mémoire.
Pourquoi?
Jessica Préalpato, Meilleure chef pâtissière du monde en 2019, m’a félicitée pour mon dessert (un abricot rôti au romarin) et m’a demandé si j’acceptais qu’elle le retravaille pour le mettre à sa carte. C’est ouf !
Cette victoire vous a permis d’intégrer “Top Chef 2021” et d’y rester pendant sept semaines. Pensiez-vous aller aussi loin?
Honnêtement non parce que le niveau est différent et plus difficile. Je me suis battue jusqu’au bout, j’ai profité de toute mon aventure, et je n’en garde que du positif.
“Avec Matthias, ce n’était pas facile au début”
Vous avez pu compter sur le soutien de votre mentor Philippe Etchebest tout au long de l’émission. Comment se sont passées vos semaines de compétition à ses côtés?
J’ai pris beaucoup de plaisir à cuisiner. Le chef Etchebest m’a donné pas mal de conseils et m’a poussé dans mes retranchements pour que j’aille le plus loin possible. J’ai passé des supers moments. C’est un chef toujours là pour nous et je suis d’ailleurs toujours en contact avec lui. On s’envoie des messages de temps en temps pour prendre des nouvelles.
Et avec Matthias? On a vu des tensions entre vous deux sur différentes épreuves.
Ce n’était pas facile au début parce que je ne comprenais pas forcément pourquoi il ne me faisait pas confiance. Je montrais ce que je valais, je ne crois pas avoir fait d’erreurs, je donnais d’ailleurs de bons conseils. Je pense qu’il avait surtout peur de mon manque de cuisine car je suis moins expérimentée que lui. Je ne l’ai pas très bien vécu au début, mais après on a discuté et ça allait mieux.
Vous étiez pourtant une adversaire redoutable, notamment face à Pierre que vous éliminez en dernière chance. Est-ce que ce moment vous a fait gagner en confiance en vous?
C’est vrai que ça m’a reboostée dans le concours. Sortir quelqu’un du niveau de Pierre, c’est un truc de dingue! Ça m’a donné plus de niaque pour me battre même quand ça n’allait pas. Je me suis donnée à fond et ça a payé. Je trouve que j’ai réalisé une bonne fin de parcours et je suis fière de moi.
Quel est votre meilleur souvenir?
L’épreuve des champignons des chefs Jacques et Régis Marcon. Elle était trop bien! C’était une première pour moi de cuisiner le champignon en dessert. Au début j’ai eu très peur, mais je m’en suis plutôt bien sortie ! Leurs compliments m’ont fait très plaisir.
Justement, après cette épreuve pourtant réussie, votre chef vous envoie en dernière chance. Comprenez-vous sa décision?
C’est lui qui décide donc je n’ai rien à dire et je fonce au charbon. Après, c’est sûr que j’aurais préféré ne pas y aller (rires). Mais bon, je prends ce qu’il y a à prendre.
Avez-vous eu plus d’affinités avec certains candidats?
J’appréciais tout le monde, mais il y en a deux qui m’ont conseillée à plusieurs reprises. Bruno, avec qui j’ai fait l’épreuve “Qui peut battre Philippe Etchebest et Paul Pairet?” C’était une super épreuve dans laquelle il m’a écoutée et m’a laissée m’exprimer. Et puis Mohamed, qui a pris le temps de me donner des conseils à des moments où ça n’allait pas.
“J’ai gagné en maturité”
Que retenez-vous de votre participation?
“Top Chef “ a été pour moi une formation accélérée. J’ai appris beaucoup de choses, sur moi-même et en cuisine, j’ai aussi gagné en maturité. Ce n’est pas donné à tout le monde d’y participer, surtout à 18 ans. Je garde vraiment en tête les bons moments et toute l’évolution qu’il y a eu pendant le concours. C’était une expérience dingue.
Vous n’avez donc aucun regret?
Le seul regret que j’ai, c’est que j’aurais dû mettre plus de poireaux (rires).
Qu’est-ce que ça vous fait de vous voir à l’écran?
Ça fait bizarre, comme pour tous ceux qui passent à la télé je pense. Après je trouve que ça montre ma vraie personnalité. Dans la vie de tous les jours, je suis quelqu’un de naturel, qui ne joue pas de rôle. Quand je faisais les épreuves j’étais stressée et quand je me revois les faire, je le suis aussi devant ma télévision (rires).
Quels sont vos futurs projets?
Je travaille actuellement avec le chef Christian Têtedoie, dans son établissement une étoile à Lyon. J’y occupe un poste de commis. Je compte continuer de travailler en France pendant 1 ou 2 ans, le temps d’apprendre toutes les bases culinaires. Ensuite, j’aimerais bien partir à l’étranger pour apprendre de nouvelles cultures. Pourquoi pas au Japon. Et à long terme, d’ici 7 ans, j’aimerais bien ouvrir mon propre établissement.
Un petit pronostic pour la finale?
Ils ont tous un niveau de malade. Chacun avec ses qualités, sa personnalité et son univers culinaire. Ils ont tous leur place pour arriver en finale, donc impossible de choisir (rires).
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