Selon une source policière, le véhicule de ces deux personnes a été “dégradé” lundi à coups de barre de fer et de jets de projectiles alors que les journalistes se trouvaient à l’intérieur.
Interrogé par un correspondant de l’AFP, le procureur de la République de Rouen Frédéric Teillet a juste confirmé un “dépôt de plainte” dans cette affaire.
Une “agression inadmissible”
La Société des journalistes (SDJ) de M6 a diffusé sur Twitter des photos d’un véhicule avec le pare-brise arrière complètement détruit, deux bris de glace et de grandes fêlures sur le pare-brise avant ainsi qu’un rétroviseur extérieur endommagé.
“La voiture a bien pris mais pas de blessé. Les journalistes ont été choqués visiblement”, a confirmé une autre source policière.
Selon le tweet de la SDJ-M6, le journaliste et le preneur de son ont d’abord été “insultés” alors qu’ils ”étaient en train de filmer”, avant d’être agressés une fois à l’intérieur de leur véhicule. “Nous condamnons cette agression inadmissible envers nos journalistes et la liberté de la presse”, écrit la SDJ.
Cinq personnes ont été mises en examen dimanche dans le cadre de ce coup de filet anti-stupéfiants. Quatre autres devaient être présentées ensuite au juge d’instruction, selon le parquet.
15 kg d’héroïne, des armes à feu et 375.000 euros saisis
Ces mises en examen interviennent dans le cadre d’une information judiciaire ouverte en septembre 2019 pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs et menée par un juge de Bobigny.
Au départ 19 personnes avaient été placées vendredi en garde à vue, dont la maire PS de Canteleu Mélanie Boulanger, ex-tête de liste PS-EELV aux régionales, et un de ses adjoints. Les deux élus ont été libérés samedi.
Selon le parquet de Bobigny qui pilote l’enquête, des perquisitions “ont permis de saisir 15 kg d’héroïne, 25 kg de produit de coupe, des armes à feu et la somme de 375.000 euros”.
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