“J’ai noué depuis longtemps une relation étroite avec la Russie”, assume-t-il d’ailleurs dans ce texte. Un écrit qu’il diffuse au lendemain de l’annonce de sa décision de renoncer à deux mandats controversés. Car depuis respectivement juin et novembre 2021, l’ancien candidat à la présidentielle siégeait jusqu’alors au conseil d’administration de deux géants russes: Zarubezhneft et Sibur, spécialisés dans les hydrocarbures et la pétrochimie.
Une position privilégiée qui ne l’a pas empêché de se “tromper” sur les intentions du président russe, comme il l’admet aussi. “J’avais gardé le souvenir d’un Vladimir Poutine autoritaire, exigeant pour son pays mais rationnel”, explique-t-il, pensant que la “raison” l’aurait emporté dans l’esprit du chef de l’État. Et de qualifier l’invasion de l’Ukraine de “faute historique” qui “menace la civilisation européenne”.
C’est d’ailleurs de ce point de vue, et parce qu’il voit dans l’agression contre l’Ukraine une attaque contre l’Europe et donc la France que François Fillon justifie sa démission, n’évoquant aucun regret quant à l’action des deux entreprises. “Ma décision de les rejoindre était professionnelle, celle de démissionner aujourd’hui est politique”, assure-t-il, se targuant même de servir ainsi “l’intérêt supérieur du pays”.
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