Le président de la République, qui a échangé longuement avec ses partenaires européens et son homologue américain Joe Biden, fait tout pour que la crise ne se transforme pas en guerre et plaide pour une désescalade depuis plusieurs semaines.
“Il y a la nécessité que nous soyons très clairs à la fois sur les termes qui définissent le débat sur la sécurité européenne, mais aussi que nous soyons très clairs sur les conséquences d’une éventuelle agression russe contre l’Ukraine”, a décrypté la présidence française devant la presse, en amont de cette visite.
“Interlocuteur de qualité”
Selon l’Élysée, Vladimir Poutine a dit au président Macron: “Je t’attends, je veux avoir une conversation de substance. Je veux aller au fond des choses avec toi, tu es un interlocuteur de qualité”. Emmanuel Macron a le soutien du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui l’“encourage dans sa démarche”, selon l’Élysée et qu’il rencontrera le lendemain, mardi 8 février, lors d’une visite à Kiev.
Si la présidence française est consciente qu’“il n’y a aucun scénario diplomatique dans lequel on règle tout en une rencontre”, elle entend tout de même obtenir “des éléments suffisants pour dire que nous avons les moyens de désescalader et que nous avons les moyens de régler, par ailleurs, à plus long terme, un certain nombre de sujets qui sont parfaitement essentiels pour la sécurité du continent européen”, notamment sur la question de la frontière russo-ukrainienne.
“Il faut être très réaliste. Nous n’obtiendrons pas de gestes unilatéraux, mais il est indispensable d’éviter une dégradation de la situation”, a confié Emmanuel Macron au JDDce dimanche 6 février, à la veille de sa visite. “Notre rôle est préventif, il faut faire baisser la tension par le dialogue et éviter le conflit armé”, a décrit le président à nos confrères, avant de plaider pour “un nouvel ordre dont notre Europe a profondément besoin qui repose sur le principe cardinal de l’égalité souveraine des États”.
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