Les combattants du régiment continuaient de déblayer les décombres après des bombardements nourris du site la veille et dans la nuit, pour en sortir d’autres civils.
“Vingt civils, des femmes et des enfants (…) ont été transférés vers un endroit convenu et nous espérons qu’ils seront évacués vers Zaporijjia, sur le territoire contrôlé par l’Ukraine”, a déclaré Sviatoslav Palamar, commandant adjoint du régiment Azov dans une vidéo sur Telegram.
Quelques heures plus tôt, l’agence officielle russe Tass a annoncé qu’un groupe de 25 civils dont six enfants avait pu sortir d’Azovstal, immense aciérie où sont bloqués des centaines de militaires et de civils ukrainiens.
Aucune tentative d’évacuer Azovstal n’a réussi jusqu’à présent.
“Toute la nuit, l’artillerie de l’ennemi a bombardé le site. Le cessez-le-feu qui devait commencer à 6h n’a commencé qu’à 11h. Depuis les deux parties le respectent. Le convoi d’évacuation que nous attendions à 6h n’est arrivé qu’à 18h25”, selon Sviatoslav Palamar.
“Le régiment Azov continue de déblayer les décombres pour en sortir des civils. Nous espérons que ce processus va se poursuivre et que nous réussirons à évacuer tous les civils”, a-t-il ajouté.
Selon lui, l’évacuation de blessés qui ont besoin d’aide médicale vers le territoire contrôlé par l’Ukraine n’est pas à l’ordre du jour.
Des centaines de civils bloqués sur le site
Des centaines de civils ukrainiens dont des dizaines d’enfants sont bloqués, selon Kiev, sur le site d’Azovstal, avec les derniers combattants ukrainiens de la ville, presque entièrement détruite et contrôlée par les forces russes après des semaines de siège.
La présidence ukrainienne avait annoncé la veille que l’évacuation des civils terrés dans l’usine Azovstal était “envisagée” pour vendredi.
Une équipe de l’AFP a pu entendre vendredi dans la matinée et jusqu’au milieu de l’après-midi des bombardements nourris à Azovstal, lors d’un voyage de presse organisé à Marioupol par l’armée russe.
En début d’après-midi, les explosions n’étaient espacées que de quelques secondes, certaines paraissant particulièrement puissantes.
Selon de nouvelles images satellite de Maxar Technologies prises le 29 avril, presque tous les bâtiments d’Azovstal, le dernier bastion ukrainien de Marioupol, ont été détruits. On y voit des trous dans les toits, certains toits complètement effondrés et des bâtiments dont il ne reste plus que des décombres.
La coordinatrice de l’ONU en Ukraine, Osnat Lubrani, avait elle annoncé jeudi qu’elle partait dans le sud du pays préparer une tentative d’évacuation de Marioupol.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en visite à Kiev jeudi, a assuré de son côté que l’organisation faisait “tout son possible” pour évacuer les civils coincés dans “l’apocalypse” de Marioupol, qui comptait un demi-million de personnes avant l’invasion russe lancée fin février.
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