“Au cours des dernières 24 heures, 265 combattants ont rendu les armes et se sont constitués prisonniers, dont 51 gravement blessés”, a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué sur l’état de l’offensive russe contre l’Ukraine. “Tous ceux qui nécessitent une assistance médicale sont envoyés vers l’hôpital de Novoazovsk”, en territoire séparatiste prorusse, poursuit le communiqué.
Plus tôt, l’état-major de l’armée ukrainienne expliquait dans un communiqué que les soldats de la garnison stationnée à Azovstal, dont plus de 260 ont déjà été évacués ce lundi, ont “rempli leur mission de combat”. Il affirmait avoir donné l’ordre à leurs commandants de “sauver la vie” de ceux qui restent.
“Malheureusement, aujourd’hui, l’Ukraine ne peut pas débloquer Azovstal par des moyens militaires”, a expliqué de son côté le ministère de la défense ukrainien sur Telegram.
“L’Ukraine a besoin de héros ukrainiens en en vie”
Dans une vidéo publiée sur Facebook, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué ce mardi 17 mai le travail des forcée armées russes, des négociateurs, des équipes de la Croix Rouge et des Nations Unies pour l’évacuation des combattants qui étaient retranchés à Azovstal, “parmi lesquels il y a des [personnes] gravement blessées”. “Ils bénéficient d’une prise en charge médicale”, a-t-il ajouté, avant de déclarer que “l’Ukraine a besoin de héros ukrainiens en en vie”
Les autorités ukrainiennes avaient affirmé la semaine dernière que plus de 1000 soldats ukrainiens, dont 600 blessés, se trouvaient dans ce complexe industriel, véritable “ville dans la ville” avec ses kilomètres de galeries souterraines. Ils s’y étaient retranchés après avoir subi pendant plus d’un mois le siège de Marioupol, attaquée par l’armée russe dès le début de la guerre, déclenchée le 24 février. La ville est aujourd’hui totalement ravagée.
Marioupol, au bord de la mer d’Azov, est stratégiquement située entre la Crimée annexée par Moscou en 2014 et la région minière du Donbass, dans l’est de l’Ukraine, où se trouvent deux “républiques” séparatistes pro-russes et où la Russie intensifie actuellement son offensive. Sa prise totale par les forces russes, qui semble désormais inéluctable après l’ordre donné aux derniers combattants d’Azovstal, permettrait à ces dernières de faciliter la jonction entre la Crimée et le Donbass.
Un cessez-le-feu autour d’Azovstal
Quelque “53 blessés graves ont été évacués d’Azovstal vers Novoazovsk pour assistance médicale et 211 autres ont été transportés à Olenivka par un couloir humanitaire”, a annoncé la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Ganna Malyar, lundi soir dans une vidéo. Ces deux localités sont situées en territoire contrôlé par les forces russes et prorusses dans l’est de l’Ukraine, mais les combattants devaient être rapatriés en territoire contrôlé par l’Ukraine “dans le cadre d’une procédure d’échange”, a-t-elle précisé.
L’état-major ukrainien a confirmé l’évacuation de ces près de 300 soldats et indiqué dans la nuit de lundi à mardi que “l’opération de sauvetage des défenseurs de l’Ukraine bloqués” sur le site d’Azovstal “se poursuit”, sans préciser leur nombre.
Leur résistance acharnée a notamment empêché la prise rapide par l’armée russe de la grande ville ukrainienne de Zaporijjia, 200 km à l’ouest, selon l’état-major. Le ministère russe de la Défense avait annoncé lundi avoir instauré un cessez-le-feu autour d’Azovstal, pour permettre l’évacuation des soldats ukrainiens blessés.
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