Tout commence le 14 juillet quand un couple décide de célébrer ses noces en emmenant ses 88 invités sur un bateau qui fait croisière sur le lac d’Annecy. A son bord sont également présents deux employés du traiteur et trois membres d’équipage de la compagnie. Portés au début, les masques quittent rapidement les visages sous l’effusion de l’émotion et l’ambiance de fête. Le premier malade se manifeste deux jours après le mariage mais au total, ce sont 21 personnes présentes sur le bateau qui seront finalement testées positives.
Parmi les invités contaminés, certains repartent chez eux sans le savoir et essaiment à leur tour le nouveau coronavirus autour d’eux. Une enfant présent au mariage fréquentera par la suite plus de 25 personnes dans un centre de loisirs de Haute-Savoie. Trois contacts ont été testés positifs. Un autre convive également contaminé se rend quelques jours plus tard à un anniversaire dans un restaurant, toujours en Haute-Savoie, où il est alors en contact avec plus d’une trentaine de personnes. Les résultats sont en attente.
Surtout, détaille le JDD ,un employé du traiteur du mariage a également été contaminé. Le temps que toutes les données parviennent à l’ ARS et qu’elle préviennent l’entreprise, le salarié a déjà eu le temps de participer à un autre événement à Oyonnax, dans l’Ain, où il a approché un peu moins de quarante personnes. Deux ont été testées positives pour l’instant.
Au total, l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes a identifié après ce mariage pas moins de 200 cas contacts dans toute la région. Un travail de fourmi qui demande du temps comme l’explique l’ARS, qui a par ailleurs peiné à obtenir rapidement la liste complète des invités: “Ce cluster ne présente pas de complexité mais des ramifications qui demandent de passer de nombreuses heures à rappeler les personnes, explique-t-on. Le contexte de l’été fait qu’il y a du brassage. Les gens bougent beaucoup”. La compagnie des bateaux du lac d’Annecy a elle désormais interdit ce type d’événement.
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