Les ONG Attac et Greenpeace, une partie des députés Insoumis, des élus PS et EELV mais aussi des géographes, des ingénieurs, des libraires et des syndicalistes ont signé cette tribune qui déplore entre autres une entreprise dont l’activité multiplie les écueils.
“Cela se fait au prix de 20.000 salariés contaminés par le Covid, d’une explosion du nombre de produits importés, du recours à des modes de transports polluants qui se conjuguent à des dérogations au temps de conduite des chauffeurs routiers prises par décret, de la destruction de milliers d’emplois dans les commerces de proximité, d’une évasion fiscale massive, ou de l’artificialisation des terres pour construire 19 nouveaux entrepôts en France”, tancent les signataires qui accusent Amazon de détruire des emplois, tout en évoquant une pollution multipliée à cause des emballages plastiques et des émissions de CO2.
Les signataires s’en prennent également à Emmanuel Macron, coupable selon eux d’avoir déroulé le tapis rouge au géant du web et d’installer ainsi “un capitalisme sécuritaire dominé par les GAFA”. “Non seulement il se refuse à stopper les projets en cours d’entrepôts, centres de tri et agences de livraison, mais il a décidé d’interdire à tout le monde de vendre des produits non essentiels sauf… aux géants de la vente en ligne”, arguent-ils, en interpellant également sur le coût social: “Si elle n’est pas stoppée, l’expansion d’Amazon pourrait conduire au doublement de sa part de marché et provoquer la destruction de 100.000 emplois partout en France”.
Pour éviter cela, les signataires de la tribune proposent notamment un moratoire afin de réfléchir à des alternatives compatibles avec les enjeux écologiques, ainsi qu’une taxe exceptionnelle sur le chiffre d’affaires d’Amazon. ”
Elle permettrait dans l’immédiat de financer les mesures de préservation de l’emploi et le fonds de solidarité pour les commerces de proximité (…) Le monde rêvé par Amazon est en totale contradiction avec la profonde aspiration à des vies décentes sur une planète vivable”, conclut la tribune en évoquant l’opération “Black Friday” qui doit se dérouler le 27 novembre prochain.
Amazon France n’a “pas encore décidé” s’il allait repousser ou non la date du Black Friday, une mesure demandée par plusieurs fédérations de commerçants a déclaré vendredi son directeur général Frédéric Duval.
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