Ce comité, qui a présenté ses conclusions mercredi, a émis des réserves” quant à l’administration du vaccin d’AstraZeneca “chez les plus jeunes au vu du risque de complication (…) et du bénéfice individuel attendu plus limité”.
Du côté de l’ANSM, le vaccin d’AstraZeneca (et celui de Johnson & Johnson) “doit continuer à être délivré aux populations les plus âgées” chez qui le rapport bénéfice/risque est “particulièrement marqué”. La vaccination des plus de 55 ans “peut être maintenue”, indique l’agence, citée par Le Monde.
Être attentif au rapport bénéfices/risques
“L’utilité incontestable du vaccin d’AstraZeneca pour lutter contre l’épidémie de Covid-19 doit être mise en regard de chaque situation individuelle en prenant en compte le bénéfice à être vacciné et les risques d’effets indésirables, très rares mais graves”, explique la HAS dans son avis.
Or un “point de basculement du rapport bénéfice/risque individuel” se produit ”à partir de 50-55 ans”, montrent des modélisations réalisées par l’Institut Pasteur ”à partir de la situation épidémique française et de la disponibilité d’alternatives vaccinales (vaccins à ARNm)”.
Au-delà de cet âge, “les risques de thromboses atypiques diminuent fortement tandis que les bénéfices associés à la protection vaccinale (hospitalisations, décès évités) commencent à croître de façon significative”, ajoute l’autorité.
En revanche, alors que la Norvège vient d’annoncer mercredi qu’elle renonçait totalement au vaccin d’AstraZeneca, suivant l’exemple du Danemark, la HAS “réaffirme” que son utilisation “reste indispensable dans le contexte actuel en France pour freiner la dynamique de l’épidémie, limiter le nombre de décès dus à la Covid-19 et prévenir la saturation des services hospitaliers”.
Concernant le vaccin Janssen, qui utilise la même technologie à adénovirus et est utilisé en France depuis fin avril, il n’y a pas encore “d’éléments suffisants pour recommander une modification des mesures conservatoires prises par le gouvernement”, limitant son utilisation “aux plus de 55 ans”, précise la HAS.
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