“Les vaccinations de rappel seront réalisées avec l’un des deux vaccins à ARN messager (Pfizer-BioNTech ou Moderna, ndlr)”, indique le ministère selon lequel cette décision est “dans l’intérêt des soins de santé préventifs”.
Le ministère explique s’appuyer sur des études récentes montrant que “la réponse immunitaire est réduite ou en déclin rapide après une vaccination complète contre le Covid-19” chez certaines populations, “en particulier pour les patients immunodéprimés ainsi que les personnes très âgées et celles nécessitant des soins”.
À partir de septembre, ce rappel sera notamment proposé dans les maisons de retraite, les structures d’aide à l’insertion et autres hébergements accueillant des groupes vulnérables.
Les médecins traitants seront invités à faire de même auprès de leurs patients immunodéprimés. La nouvelle injection interviendra “généralement au moins six mois” après la première vaccination complète, quel que soit le type de vaccin qui a été utilisé initialement.
Un autre groupe se voit également recommander un rappel: ceux qui ont été vaccinés avec les vaccins d’AstraZeneca et Johnson & Johnson. Ils se verront proposer une dose supplémentaire d’un vaccin à ARN messager (Pfizer-BioNTech ou Moderna).
Selon ces derniers laboratoires, une dose supplémentaire assure une protection immunitaire renforcée, notamment au regard de la propagation du variant Delta hautement contagieux.
Une 3e dose qui fait débat
Quelques pays ont déjà adopté le principe d’un rappel vaccinal. Dans d’autres, ce sujet fait débat. Israël administre depuis mi-juillet une troisième dose de vaccins anticoronavirus à des patients dotés d’un faible système immunitaire sur fond de hausse des cas de Covid liée à la propagation du variant Delta.
En France, dans un avis publié mi-juillet, la Haute autorité de Santé a de son côté écarté cette possibilité d’une 3e dose, “pour le moment”. Elle réagissait notamment à l’allocation d’Emmanuel Macron, lequel avait annoncé une “campagne de rappel” à la rentrée pour “ceux qui, vaccinés les premiers c’est-à-dire en janvier-février, verront prochainement leurs taux d’anticorps baisser, leur immunité diminuer”.
Il s’appuyait alors sur un avis du Conseil scientifique qui recommandait d’“anticiper dès maintenant un rappel de vaccination chez les personnes de plus de 80 ans résidants en Ehpad ou à domicile”.
Interchangeabilité des vaccins
Quant à l’interchangeabilité des vaccins, un essai a été lancé en juin en France, sur la possibilité de se faire vacciner avec une première dose de vaccin Pfizer et une deuxième de Moderna, ou l’inverse. Piloté par l’AP-HP avec le soutien de l’Inserm, l’essai a pour objectif de “comparer l’efficacité immunologique du schéma vaccinal standard avec deux doses du même vaccin à ARNm à un schéma combinant deux vaccins ARNm différents”, selon un communiqué de l’AP-HP et de l’Inserm.
Une récente étude menée par l’université d’Oxford et publiée dans Nature a de son côté conclu qu’un panachage des vaccins AstraZeneca et Pfizer, entre la première et la deuxième dose était efficace.
Bien que l’Allemagne présente actuellement un taux de contamination inférieur à celui des pays voisins, les cas ont augmenté au cours des dernières semaines, laissant redouter une nouvelle vague épidémique.
Le ralentissement des vaccinations suscite également des inquiétudes, avec quelque 52% des Allemands complètement vaccinés. L’Institut de veille sanitaire Robert Koch a fait état lundi de 847 nouveaux cas d’infection et d’un décès. La moyenne journalière tourne ces dernières semaines autour de 2.000 nouveaux cas.
Depuis le début de l’épidémie, l’Allemagne a enregistré plus de 3,7 millions infections au Covid-19 et plus de 91.000 décès.
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