Le 13 juillet 2022, 908 cas porteurs de la Variole du singe étaient recensés en France. Parmi eux, 98% des porteurs du virus sont des hommes ayant eu des relations sexuelles avec des hommes. Un constat qui renforce les propos homophobes.
908 cas de porteurs de la variole du singe sont recensés en France au 13 juillet 2022 avec une propagation plus accrue au sein de la communauté homosexuelle. 98% des cas étant des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, ces chiffres accentuent les réactions homophobes sur les réseaux sociaux.
Nous avons reçu Lucile Jomat, présidente de l’association SOS Homophobie. Pour elle, il ne faut pas réduire ce virus à la communauté LGBTQI+. En stigmatisant les populations homosexuelles et bisexuelles, Lucille Jomat estime qu’on oublie que le virus peut toucher les individus de tous genres et de toute orientation sexuelle. Les moyens de transmission étant le contact de la peau et des muqueuses avec les boutons ou les gouttelettes (postillons, éternuements). La présidente d’SOS Homophobie appelle à une plus grande prévention et une plus grande sensibilisation pour endiguer une potentielle pandémie.
En effet, la non-communication autour de ce virus presque mis sous le tapis n’arrange rien. D’un côté, elle accentue la prolifération d’amalgames homophobes, de l’autre, elle ne met pas la prévention au centre du problème. Avec 47 nouveaux cas par jour en moyenne et des témoignages croissants de vécus douloureux de la maladie, des campagnes de vaccination ne seraient pas non plus de refus. Mais visiblement, la priorité n’est pas à la communauté LGBTIQI+ dont la prise en charge concernant la variole du singe est finalement encadrée par des associations à défaut de l’être par l’Etat.