Les deux entreprises se sont finalement accordées sur un prix de 20,50 euros par action Suez, alors que Veolia proposait initialement 18 euros, un montant jugé insuffisant par son rival qui exigeait 22,50 euros par titre. Le prix finalement retenu valorise l’ensemble de Suez à environ 13 milliards d’euros.
Dans le même temps, un “nouveau Suez” doit être mis sur pied, détenu par un groupe d’actionnaires majoritairement français comprenant des partenaires financiers des deux groupes et les salariés.
Son périmètre intègrera les activités actuelles de Suez dans l’eau municipale et le déchet solide en France, ainsi que d’autres activités de l’entreprise “notamment dans l’eau” et dans plusieurs zones géographiques dont l’Italie, l’Afrique, l’Inde, la Chine et l’Australie.
[Communiqué] Veolia et Suez annoncent être parvenus à un accord permettant le rapprochement entre les deux groupes ⬇️
— Veolia (@Veolia) April 12, 2021
Multiplication des recours en justice
Les deux fleurons français s’affrontaient depuis l’année dernière, notamment depuis l’acquisition par Veolia en octobre de 29,9% de Suez auprès d’Engie avant de lancer une OPA sur le reste des actions. Depuis sept mois, ils ont multiplié recours en justice, invectives par voie de presse, coups de pression et de semonce.
En parallèle, chacun affichait régulièrement sa volonté de tendre la main à son rival, mais à ses conditions, donnant l’impression d’un dialogue de sourds.
L’affaire avait aussi pris un tournant politique, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire intervenant à plusieurs reprises, et encore fin mars, pour estimer qu’un accord restait “possible” entre les deux rivaux.
La tension était montée d’un cran supplémentaire lorsque Suez avait annoncé la semaine passée avoir signé un accord pour vendre à l’australien Cleanaway son activité “recyclage et valorisation” dans ce pays, que Veolia considérait comme “stratégique”.
L’accord annoncé lundi prévoit en outre la désactivation de la fondation néerlandais prévue par Suez, créée pour chapeauter ses actifs Eau France et en empêcher la cession. Veolia lui avait encore demandé d’y renoncer début avril.
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