“L’espoir existe mais il est ténu”, a ajouté l’avocat, en précisant qu’“en l’état actuel Yvan Colonna est bien soigné à Marseille et n’a pas vocation à être déplacé”: “L’enjeu de son retour en Corse va exister s’il vient à se remettre, pour l’instant il est là où il est traité au mieux”.
La suspension de peine, une “situation de cohérence”
Le militant indépendantiste corse, condamné à la prison à perpétuité pour sa participation à l’assassinat du préfet Erignac en 1998 à Ajaccio, avait été agressé par un codétenu, le 2 mars, dans la prison d’Arles. Il est depuis entre la vie et la mort.
Confirmant l’annonce lundi soir par un autre avocat d’Yvan Colonna, Me Sylvain Cormier, qu’une demande de suspension de peine pour “pronostic vital engagé” va être déposée ce mardi matin, Me Spinosi a souligné que cela n’était “pas une faveur” mais seulement “une mesure prévue par le code”.
Me Spinosi a précisé que cette demande sera examinée par le juge d’application des peines: “C’est une faculté, il n’est pas obligé de le faire”, a-t-il reconnu, mais ce serait “juste une situation de cohérence, aujourd’hui Yvan Colonna n’est plus en détention en raison de son état et il a vocation à ne plus être considéré comme tel”.
“Il y aura des mises en cause d’une faute ou d’une défaillance de l’administration”
L’avocat du militant corse a précisé aussi qu’une telle suspension, si elle était prononcée, ne le serait qu’à titre provisoire”: “Si il y a une amélioration de son état, il faudra alors que le juge d’application des peines réexamine la possibilité d’une éventuelle réincarcération”.
Me Spinosi a par ailleurs confirmé que “bien évidemment il va y avoir des actions engagées contre l’Etat” de la part de la famille d’Yvan Colonna: “le temps aujourd’hui n’est pas à ce type de démarche, (…) mais il est certain qu’il y aura des mises en cause d’une faute ou d’une défaillance de l’administration”.
Interrogé sur la venue annoncée de Gérald Darmanin mercredi et jeudi en Corse, pour ouvrir “un cycle de discussions” avec les élus sur l’avenir de l’île, l’avocat a rappelé que “la présence d’un ministre de l’intérieur en Corse n’a jamais été un facteur d’apaisement”; “On verra si celle-là est une première !”
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