“La famille d’Yvan Colonna confirme son décès ce soir à l’hôpital de Marseille. Elle demande que son deuil soit respecté et ne fera aucun commentaire”, a précisé Me Spinosi, confirmant ainsi une information également obtenue par l’AFP de source policière et donnée initialement par le quotidien Le Parisien.
Yvan Colonna était dans le coma depuis son agression début mars à la maison centrale d’Arles (Bouches-du-Rhône), où il purgeait sa peine de prison pour sa participation à l’assassinat du préfet Claude Érignac en 1998 à Ajaccio.
Il avait été violemment agressé dans la salle de sport de la prison par Franck Elong Abé, un Camerounais de 36 ans présenté comme un “jihadiste”, qui purgeait plusieurs peines dont une de neuf ans d’emprisonnement pour “association de malfaiteurs terroriste”. Ce détenu radicalisé a depuis été mis en examen pour tentative d’assassinat terroriste.
“Mal parlé du Prophète”
Selon plusieurs sources, l’agresseur d’Yvan Colonna avait justifié son acte par le fait que le militant corse aurait blasphémé et “mal parlé du Prophète”.
Le militant indépendantiste, qui était âgé de 61 ans, a été victime “d’une strangulation à mains nues puis d’un étouffement”, avec un sac plastique, avait précisé le procureur de Tarascon Laurent Gumbau.
Cette agression avait provoqué une explosion de colère, avec des manifestations parfois violentes, à travers toute la Corse, et ce pendant près de deux semaines. Cette colère avait culminé en émeutes le 13 mars à Bastia, avec une manifestation qui avait fait 102 blessés, dont 77 du côté des forces de l’ordre.
Le calme est revenu la semaine passée avec une visite de trois jours en Corse du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, visite lors de laquelle le locataire de la place Beauvau a promis des discussions avec les élus corses et les forces vives de l’île qui pourraient mener à une éventuelle autonomie pour la collectivité.
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