SEXE – Le
sondage de l’Ifop est sans appel, les Françaises sont bien plus nombreuses à s’être masturbées en
2021 qu’en 2017. Elles ont
été 56% en
mars 2021, contre 41% en juin 2017, soit 15 points de plus. La
sexualité en
temps de
Covid oblige à puiser dans ses ressources personnelles.
Le
sondage s’appuie sur un panel de 5025
femmes vivant dans les cinq plus grands
pays d’Europe, à savoir la
France, l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne, et le
Royaume-Uni. Il a
été réalisé pour le compte de la
société The Poken Company, dans le cadre de l’
Observatoire européen de la sexualité féminine.
Ce dernier expliquait début septembre que les Françaises figuraient parmi les Européennes les moins satisfaites de leur vie sexuelle.
78% admettent s’être masturbées au moins une fois en 2021
Pour revenir aux chiffres du
sondage sur la
masturbation, il révèle aussi que le nombre de
femmes s’étant déjà livrées à cette
forme de
plaisir solitaire, au moins une fois, a progressé dans tous les
pays étudiés (+3 points en moyenne),
y compris dans au
Royaume-Uni (+1 point) ou en
Allemagne (+1 point), où il était déjà élevé.
Autre chiffre parlant: les Françaises sont 78% à admettre en
2021 avoir déjà succombé aux joies de l’onanisme. Elles étaient 19% en 1970 selon le
rapport Simon.
Grâce au Covid?
“Il est difficile de savoir si cette
augmentation du nombre de pratiquantes régulières, explique l’Ifop, est uniquement le
fruit du contexte sanitaire ou le produit d’une
tendance plus structurelle, marquée par une
autonomie croissante du
plaisir féminin et un recours de plus en plus large et décomplexé à la pornographie et aux
sextoys.”
Ainsi, 50% des Françaises visionnent ou ont visionné en
2021 des vidéos
porno, contre 43% en 2016. Le visionnage de ces contenus se fait de plus en plus sur
Internet et de moins en moins à travers la
télévision.
Sex toys story
L’accès plus aisé aux
vibromasseurs est aussi un facteur déclenchant de ce type de
comportement sexuel. Ainsi, près d’une Française sur
deux (46%) admet avoir déjà utilisé un godemiché dans sa
vie, contre 37% en 2012, 9% en 2007 et à peine 7% en 1992.
L’Ifop note également la persistance d’un clivage Nord/Sud qui laisse à penser que les évolutions qui affectent les sociétés européennes les empêchent de converger sur le sujet. Ainsi, les Européennes vivant dans des sociétés marquées par une certaine éthique égalitaire en matière de mœurs, se distinguent par une plus grande intégration des sextoys dans leur répertoire sexuel (61% en Allemagne, 60% au Royaume-Uni). À l’inverse, dans les pays latins marqués par l’influence de l’Eglise catholique, leur usage apparaît moins fréquent (30% en Italie, par exemple).
Alors, égalité entre les sexes ou pas encore?
Dorénavant, les
femmes se masturbent-elles autant que les
hommes? Les chiffres montrent une nette
augmentation du nombre de
femmes tentées par
rapport aux
hommes,
mais elles n’ont pas encore rattrapé l’écart qui les sépare.
“Alors que la masturbation constitue un comportement quasiment universel dans la gent masculine (95%), précise l’Ifop, elle reste toujours une expérience moins répandue dans la gent féminine (78%) où elle est, d’ailleurs, une pratique beaucoup plus occasionnelle: seules 20% des femmes se masturbent au moins une fois par semaine, contre 50% des hommes.”
À voir également sur Le HuffPost: Une vie sexuelle plus épanouie grâce à la réalité virtuelle? C’est l’idée de cette Londonienne.
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