Cet accord couvre pour l’instant “plus des deux tiers des importations de pétrole de Russie”, a déclaré le président du Conseil, Charles Michel. Il va permettre de “supprimer une énorme source de financement à la machine de guerre” russe et exercer “une pression maximum” sur Moscou pour l’inciter à mettre fin à la guerre, a-t-il affirmé sur Twitter.
Agreement to ban export of Russian oil to the EU.
This immediately covers more than 2/3 of oil imports from Russia, cutting a huge source of financing for its war machine.
Maximum pressure on Russia to end the war.
— Charles Michel (@eucopresident) May 30, 2022
Grâce à l’engagement volontaire de Berlin et Varsovie d’arrêter leurs importations par l’oléoduc de Droujba, l’embargo supprimera “environ 90%” des importations européennes de pétrole russe d’ici à la fin de l’année”, a précisé Ursula von der Leyen, également sur Twitter.
I welcome the #EUCO agreement tonight on oil sanctions against Russia.
This will effectively cut around 90% of oil imports from Russia to the EU by the end of the year.
— Ursula von der Leyen (@vonderleyen) May 30, 2022
Les importations par l’oléoduc de Droujba, qui alimentent aussi la Hongrie, seront exemptées dans un premier temps, ce qui a permis de lever le veto de Budapest qui bloquait depuis plusieurs semaines le 6e paquet de sanctions de l’UE contre l’invasion russe de l’Ukraine.
Un embargo limité dans un premier temps au pétrole transporté par bateau
La Hongrie, pays enclavé sans accès à la mer, dépend pour 65% de sa consommation du pétrole acheminé par l’oléoduc de Droujba.
Selon l’Élysée, l’embargo progressif de l’UE sera limité dans un premier temps au pétrole transporté par bateau (soit les 2/3 des achats européens de pétrole russe).
Des négociations doivent avoir lieu “dès que possible” pour mettre fin au reste des importations de pétrole russe de l’UE, a précisé l’Élysée.
En négociation depuis un mois, le nouveau paquet de sanctions prévoit aussi un élargissement de la liste noire de l’UE à une soixantaine de personnalités, dont le chef de l’église orthodoxe russe, le patriarche Kirill.
Il comprend l’exclusion de trois banques russes du système financier international Swift, dont Sberbank, principal établissement du pays.
Les dirigeants ont aussi approuvé l’octroi de 9 milliards d’euros au gouvernement ukrainien pour couvrir ses besoins immédiats en liquidités afin de faire fonctionner son économie.
Kiev a chiffré ses besoins à 5 milliards de dollars par mois. Les financements européens prendront la forme de “prêts à longue maturité” avec des taux d’intérêts bonifiés, a-t-on précisé de source européenne.
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