Ce jeudi 14 novembre, la police judiciaire a effectué des perquisitions au sein de l’hôtel de ville de Montpellier, une information rapportée par nos collègues de Midi Libre et confirmée par France Bleu Hérault. Ces opérations s’inscrivent dans le sillage d’un rapport de la Chambre régionale des comptes datant du 6 juin 2023, qui a analysé la situation de 2015 à 2021, c’est-à-dire sous la présidence de Philippe Saurel, maire sans étiquette, et au début du mandat du maire socialiste Michaël Delafosse.
Ce rapport mettait en lumière un taux d’absentéisme anormal parmi les employés municipaux et des agents qui perçoivent des salaires sans attribution de postes. “À la fin de l’année 2021, la collectivité a recensé, parmi ses effectifs mutualisés, 297 agents sans affectation. Ces travailleurs représentent 8 % des effectifs en équivalent temps plein. Le coût annuel de ces agents non affectés pour la collectivité est estimé, à minima, à 10.813.176 euros”.
En tout, 297 postes vacants sur 3.710 agents dans la ville de Montpellier. Ce même rapport a également indiqué que le taux d’absence des agents s’élève à 44 jours par an, comparativement à 33 jours en moyenne dans d’autres grandes villes françaises.
La municipalité “calme et claire”
Du côté de la mairie, on se déclare “calme et clair” : les documents relatifs aux ressources humaines ont été remis aux enquêteurs. L’équipe municipale actuelle, sous la direction de Michaël Delafosse, souligne que la problématique de l’absentéisme a été abordée dès l’élection municipale de 2020, avec l’instauration d’un plan de prévention et de lutte contre l’absentéisme, qui est entré en application le 1er janvier 2023. Ce plan vise à renforcer la politique d’indemnisation en cas de congés maladie.
Suite aux annonces de réductions budgétaires faites par le Premier ministre, Michel Barnier, le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, a critiqué les efforts demandés à la Ville : “Je n’ai rien contre l’idée de réaliser des économies. En fait, depuis mon arrivée au poste de maire, le temps de travail à la mairie est passé de 1.507 heures à 1.607 heures, j’ai appliqué la législation, et j’ai lancé un plan contre l’absentéisme. En permanence, nous cherchons à améliorer la qualité du service public“.
L’élue de l’opposition, Alenka Doulain, a réagi en appelant le maire de Montpellier à fournir des explications : “Depuis le début de son mandat, j’attire l’attention sur les méthodes de gestion du personnel à la mairie de Montpellier. J’ai à plusieurs reprises demandé, lors des séances du conseil municipal, des précisions sur le salaire et la composition des membres de son cabinet, sans obtenir de réponses. La ville et ses habitants méritent une administration transparente qui assure une gouvernance municipale responsable et équitable”.
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