Sur ses réseaux sociaux, l’ONG annonce qu’il s’agit d’une opération de quatre navires-usines, dans cette zone, dont le deuxième plus grand chalutier du monde, le Margiris et ses 143 mètres de longueur.
“Sur ces images prises il y a quelques heures (dans la journée de ce jeudi, NDLR), plus de 100.000 merlans bleus morts non ciblés ont été rejetés à la mer par un seul de ces navires”, écrit l’ONG, qui précise qu’habituellement, les merlans bleus sont “destinés à fabriquer des surimis”. “Jusqu’à quand va-t-on autoriser ce pillage en règle?”, se demande Sea Shepherd.
À la vue de ces images et après des interpellations sur les réseaux sociaux, notamment de la part de personnalités comme le journaliste et militant Hugo Clément, la ministre de la Mer Annick Girardin “a demandé au Centre national de surveillance des pêches de faire la lumière sur ce sujet afin d’identifier les causes de ces rejets importants de poissons”. “Bien sûr, ces images choquent”, ajoute-t-elle sur Twitter.
Selon la présidente de Sea Shepherd France, Lamya Essemlali, interrogée par France 3, ce sont des “captures accessoires”: les navires sur la zone ont remonté ces poissons, mais pas ceux qu’ils recherchaient. Ils les ont alors rejetés dans l’océan en vue de ne pas encombrer leur cale.
La Commission européenne demande des enquêtes
Cette piste du pêche accidentelle semble aussi retenue par la Commission européenne, selon les déclarations du commissaire chargé de l’Environnement (le Littuanien Virginijus Sinkevičius) reprises par l’eurodéputé LREM Pierre Karleskind, spécialiste de la pêche au Parlement européen. La Commission a annoncé avoir demandé à la France de mener une enquête, ce qui a été fait (voir plus haut) et elle exhorte aussi “l’État présumé du pavillon du navire” (non connu à ce stade) d’en faire de même.